La croissance du tissage.

Le tissage mécanique a connu une large prospérité dans les années 1870. La contrepartie a été un suréquipement en métiers à tisser pour les façonniers, disproportionné par rapport aux commandes lyonnaises. Cette prospérité dépend étroitement de la spéculation intense qui règne à Lyon autour du marché des soies et de la banque de l’Union Générale 1495 . Le changement de conjoncture dans la décennie suivante fragilise les entrepreneurs à façon qui ne reçoivent plus d’ordres des fabricants, eux-mêmes étant soumis à une crise de débouchés. Les façonniers, suréquipés, ne résistent que difficilement aux pressions qui s’abattent sur eux : la baisse des tarifs des façons d’une part, le maintien des salaires d’autre part.

Même dans le centre industriel de Voiron , où règnent les grandes entreprises, quelques petits façonniers tentent leur chance, mais avec peu de succès puisque tous disparaissent, emportés probablement par la rivalité féroce des gros façonniers. Philibert Masson gère en 1860 un tissage évalué à 45.000 francs, où il occupe seulement quarante-neuf individus, dont quarante-cinq femmes, sur une trentaine de métiers à tisser. Il réalise un chiffre d’affaires de 180.000 francs environ. Pour créer son affaire, il a conclu un contrat d’affermage avec Joseph Voluzan : celui-ci construit le tissage sur son terrain, que Masson s’engage à louer à partir de 1858 pour un loyer annuel de 3.700 francs 1496 . Mais à côté de ces quelques façonniers pour lesquels nous possédons des informations, il en existe d’autres pour lesquels nous ne savons rien 1497 . Il est difficile de quantifier d’une manière ou d’une autre leur importance. Pendant un demi-siècle, l’organisation de l’essaimage du tissage de soieries n’a pas énormément varié.

Après son passage chez Florentin Poncet pendant les années 1850 où il fait ses premières armes, François Gonnet monte son affaire hors de la ville : les meilleures chutes d’eau ont déjà toutes été accaparées, tandis que la main d’œuvre ouvrière y est trop mobile, voire contestataire, exigeante sur les salaires. Saint-Blaise fait figure alors de terre vierge. Gonnet n’en conserve pas moins de solides attaches avec le patronat voironnais. N’a-t-il pas pour beau-frère le grand papetier voironnais Jean-Baptiste Lafuma  ? N’ayant pas réussi à accumuler un énorme capital, il a pris en location une fabrique appartenant à son notaire voironnais, Eugène Bally, qu’il n’acquiert qu’en 1871 pour 40.000 francs, payables en dix annuités, somme qu’il peut régler intégralement moins de quatre ans plus tard, dès janvier 1875, grâce à l’appoint de 30.000 francs apportés par son précieux beau-frère Lafuma. C’est le début de la spirale de l’endettement pour Gonnet, qui, dès lors, emprunte régulièrement de l’argent par l’intermédiaire des notaires voironnais : d’abord 20.000 francs en 1876, puis 8.000 francs l’année suivante, 14.000 francs en 1879, 10.000 francs deux ans plus tard, avec un pic en 1883 où il emprunte 86.000 francs à sa belle-famille Bourdis-Lafuma et 3.000 francs sous la forme de billets dus à une rentière de Moirans .

Figure 16–Le tissage Bruny (anciennement Gonnet ), à La Ravignhouse (Saint-Blaise-du-Buis ), vers 1900.À l’écart des principaux bourgs industriels du Bas-Dauphiné, le hameau de la Ravignhouse attire François Gonnet qui recherche un site encore disponible près d’une rivière. Il construit son tissage au bord de la Fure. Le bâtiment principal comporte deux étages et ressemble aux principaux tissages de soieries de la région. Il fonctionne grâce à une roue hydraulique. Parallèle au tissage, on remarque le dortoir (bâtiment avec un seul étage). Gonnet vit dans une maison de maître, au bord de la route (au premier plan).
Figure 16–Le tissage Bruny (anciennement Gonnet ), à La Ravignhouse (Saint-Blaise-du-Buis ), vers 1900.À l’écart des principaux bourgs industriels du Bas-Dauphiné, le hameau de la Ravignhouse attire François Gonnet qui recherche un site encore disponible près d’une rivière. Il construit son tissage au bord de la Fure. Le bâtiment principal comporte deux étages et ressemble aux principaux tissages de soieries de la région. Il fonctionne grâce à une roue hydraulique. Parallèle au tissage, on remarque le dortoir (bâtiment avec un seul étage). Gonnet vit dans une maison de maître, au bord de la route (au premier plan).

Source : coll. Privée.

À l’été 1869, Louis-Eugène Tournachon prend en location une des fabriques de Joseph Voluzan, à Voiron , avec son associé, Jules Monin , un jeune Voironnais alors employé de commerce à Lyon. Il s’agit de l’ancienne fabrique exploitée par Philibert Masson et François Berrod , en faillite depuis 1867. Voluzan s’engage à réaliser quelques travaux. Le loyer est fixé à 5.150 francs par an. Les deux hommes lui achètent aussi du matériel pour 8.625 francs, dont cinquante-sept métiers à tisser. Mais en 1874, dix ans avant la date d’expiration de la société, Tournachon et Monin se séparent : Monin conserve l’exploitation de la fabrique en échange du versement d’une soulte de 27.500 francs à Tournachon 1498 . Grâce à ce capital, à une ouverture de crédit de 20.000 francs par le banquier Fière & fils et à un prêt hypothécaire de 14.000 francs que lui consent une religieuse, Tournachon fonde une nouvelle entreprise. Celle-ci survit deux années avant de disparaître. La fabrique que Tournachon a fait construire est vendue en 1877 aux frères Tournier , deux constructeurs mécaniciens, pour 41.250 francs 1499 .

En 1874, Louis Clément , alors directeur du tissage Michal-Ladichère, à Saint-Geoire , achète pour 70.000 francs, payables dans un délai de vingt ans, à Gustave Roux , le beau-frère de Louis-Emile Perrégaux , un tissage de soieries 1500 situé à Jallieu , que sa femme, Victorine Perrégaux, a reçu en 1862, d’une donation-partage. Après trois années d’exploitation pour son compte, Clément doit se déclarer en faillite, en 1877. Il poursuit néanmoins sa carrière dans le tissage en devenant contremaître en soieries à Cognin, en Savoie 1501 .

Gabriel Paccalin est, pour sa part, victime d’une ambition dévorante. Originaire de La Bâtie-Montgascon , il entame sa carrière comme directeur du tissage Michoud, à Veyrins, en juin 1870. En même temps qu’il est promu à ce poste, il devient l’associé de Michoud, pour moitié. Henri Michoud , alors rentier à Grenoble, se charge de l’achat et de l’entretien du matériel (ce qui exige le plus de capital), tandis que Paccalin prend en main « la bonne marche de la fabrique ». Le contrat entre les deux partenaires est prévu pour une durée de huit années. Il prévoit également une clause en faveur de Paccalin si Michoud vend l’établissement, qui lui garantit un appointement de 2.000 francs par an et 2,5 centimes par mètre tissé, ou un salaire fixe de 3.000 francs pendant un an. Devant la prospérité de l’industrie de la soie, Michoud autorise Paccalin à monter jusqu’à cent vingt métiers à tisser en 1874, mais à la condition que Paccalin fasse l’avance des fonds (investissement réalisé pour 47.942 francs). Pour justifier cet agrandissement, Paccalin peut se prévaloir du soutien de son principal donneur d’ordres lyonnais, la maison Mauvernay . Entre le 1er août 1873 et le 31 décembre 1879, les deux associés réalisent un bénéfice cumulé de 76.933 francs, soit un taux de résultat net de 18,6%. Michoud obtient de pouvoir placer deux de ses enfants dans la fabrique pour qu’ils soient formés par Paccalin. Cependant, en février 1881, les deux hommes se séparent 1502 .

Michoud, vivant désormais à Grenoble, décide de louer sa fabrique à l’un de ses confrères, Benoît Clémençon , déjà installé depuis plusieurs années à Veyrins pour 5.000 francs par an. Toutefois, Clemençon a vu trop grand pour son entreprise alors qu’une crise industrielle s’abat sur l’industrie textile. Toussaint Clémençon, son père, après avoir débuté sa carrière professionnelle à Lyon, fonde son affaire en 1868, en confiant une partie de son outillage à des ouvriers en chambre. Il achète à Veyrins une maison et un petit atelier pour 15.000 francs. En 1875, il associe à ses affaires ses deux fils, Gaspard et Benoît afin de préparer sa succession. Gaspard et Benoît Clémençon développent la petite entreprise familiale. Pour leur laisser les mains libres, Toussaint leur fait donation de ses biens dès l’année suivante. Un an après son décès, Benoît Clemençon, abandonné par son frère Gaspard, doit se déclarer en faillite en 1883. À cette date, leur entreprise dispose de deux cent trente métiers à tisser à bras, pour moitié dispersés chez des ouvriers à domicile, et pour moitié rassemblés dans la proto-fabrique de Veyrins, louée à Michoud 1503 . Après sa mise en faillite, la fabrique de Veyrins est reprise par les enfants de Michoud, d’abord son fils aîné, Emile, et sa fille, Mathilde, pendant l’été 1885, puis le cadet, Marius, un an plus tard. Sous la raison sociale Emile Michoud & Cie, une nouvelle société est fondée pour exploiter l’usine en échange d’un loyer relevé à 6.000 francs par an. Les jeunes associés parviennent aisément à rassembler les 24.000 francs du capital social puis 36.000 francs lorsque le troisième membre de la fratrie s’invite au capital, grâce à la vente de titres de rentes donnés par leurs parents à cette occasion 1504 .

La chute de Jules Berlioz 1505 est aussi rapide que son ascension : il débute sa carrière comme cocher à Voiron d’une vieille famille de diplomates, les de Voize 1506 , tandis que son épouse est cuisinière de son état. Profitant de l’euphorie ambiante pendant les années 1870, il tente de faire fortune en montant sa propre affaire. À la fin de l’année 1877, il crée avec deux associés, François Chaboud et Jean Payerme, un commerce de vins et de spiritueux à Voiron. L’affaire est prometteuse, quoique modeste, tout au plus quelques milliers de francs, car Voiron est à l’époque un important centre de fabrication de liqueurs avec Brun-Perrod 1507 (le China-China), Meunier 1508 , Ronjat... Pourtant, au début de l’année suivante, il s’en détourne et prend en location une usine de trois étages à Voiron (lieu-dit la Plotière), construite par Joseph Voluzan en bordure de la Morge, pour dix ans et pour un loyer de 4.500 francs par an. L’usine comporte alors cinquante-quatre métiers à tisser la soie (satin et écru). Il saisit l’occasion du décès de l’un de ses associés pour se retirer de son affaire de spiritueux et récupérer des fonds. À partir de cette date, l’ascension est irrésistible pour Berlioz ; les succès s’enchaînent avec rapidité. En 1879, il étend ses affaires en rachetant une fabrique à Saint-Blaise-du-Buis , pour 20.000 francs, payables dix ans plus tard, mais qu’il revend quelques mois plus tard à Gustave Coulon . L’année suivante, il prend en location de nouveaux bâtiments à Voiron pour 1.500 francs par an. Au début de l’année 1884, c’est-à-dire au plus fort de la crise économique, il fait travailler dans ses usines environ cent douze métiers à tisser, et probablement davantage les mois précédents 1509 . Cependant, le miracle – ou le mirage – industriel disparaît encore plus vite qu’il n’est apparu : c’est la faillite. Sa méconnaissance de la profession, mais aussi sa mise à l’écart du patriciat voironnais, (il conserve néanmoins la confiance de la famille de Voize, dont il est le mandataire à Voiron), expliquent son échec rapide, lorsque le contexte économique lui est moins favorable. Au printemps 1884, ses biens ainsi que ses droits dans les bâtiments loués, sont vendus par le syndic de sa faillite pour 16.400 francs.

Gustave Coulon s’installe à son compte en mars 1880, avec son frère André, tout en conservant leurs parts dans l’entreprise maternelle, une fabrique d’étoupes à Saint-Jean-de-Moirans . D’emblée, les deux frères forment une société, Coulon & Cie, dotée d’un capital social de 160.000 francs pour une durée de vingt-cinq ans. Il est vrai qu’ils ont sollicité l’appui d’un riche confiseur voironnais, Constant Colliat, qui fournit un quart du capital. Ils rachètent à Berlioz son usine de Saint-Blaise-du-Buis pour 20.000 francs. Pourtant, les premières tensions apparaissent dès la fin de l’année 1880 avec le retrait de Colliat 1510 . Pour le remplacer, ils trouvent un nouveau commanditaire en la personne d’Alexis Berthollet, un industriel du papier installé à Coublevie , qui apporte 100.000 francs ; le capital de Coulon & Cie s’élève désormais à 211.000 francs, soit l’un des plus importants du secteur. La société tient trois années avant d’être dissoute après de lourdes pertes. L’usine est cédée par les deux frères Coulon à Berthollet, industriel papetier, pour 90.000 francs, somme qui sert à régler quelques créanciers et à rétablir la trésorerie de l’entreprise. Aussitôt, une nouvelle société est constituée par les trois hommes, mais pour effacer les dettes, le capital se trouve réduit quasiment au dixième de sa valeur initiale, soit 22.000 francs, tandis que l’usine est louée à son nouveau propriétaire, Berthollet. Coulon frères tient encore trois années supplémentaires, puis c’est la faillite.

À son décès, en 1861, Jean-Pierre Favier ne laisse à sa veuve et à son fils Séraphin qu’une fortune estimée à 10.258 francs. Pour compenser cette disparition et asseoir son entreprise, Séraphin Favier engage un teneur de livres à Lyon, chargé de prendre les ordres sur place auprès des fabricants. La nouvelle société Favier père & fils, au capital de 40.000 francs, étant toujours locataire de l’usine des Prairies, louée à Pochoy, anticipe la fin de ce bail et décide de la construction d’une nouvelle fabrique sur un terrain nouvellement acquis à Voiron pour 45.000 francs. À partir de cette date, débute le recours quasi systématique au crédit pour financer les activités et les acquisitions : Séraphin Favier ne verse ici qu’un tiers de la somme, le solde étant exigible dans un délai de cinq ans. En 1874, il achète deux nouvelles propriétés pour 33.000 francs pour compléter son emprise foncière en ville, dont il ne verse que 1.000 francs au moment de la signature de l’acte de vente 1511 . En 1876, le recours aux obligations notariales pour faire face aux premières difficultés de trésorerie devient une habitude : en cinq ans, jusqu’en 1881, il souscrit six obligations, représentant un capital cumulé de 250.000 francs, fourni par ses relations voironnaises, sans doute impressionnées par sa réussite apparente et son dynamisme (il a alors deux fabriques), comme Les Jourdan 1512 , les Martin de la banque Rambeaud frères, Louis Bricher, un riche négociant. Ces fonds ainsi rassemblés lui permettent de racheter la fabrique Pochoy aux Prairies qu’il louait jusqu’alors, de moderniser ses installations les plus vétustes et probablement de combler ses déficits. À ce quart de million de francs, il faut ajouter les 90.000 francs empruntés par l’un de ses associés, au Crédit Foncier de France, pour payer sa part dans la nouvelle société constituée en 1882 1513 . Car depuis cette date, Favier père & fils a laissé la place à une société en nom collectif ouverte à deux nouveaux associés, Augustin Blanchet , maire de Coublevie , apparenté à une vieille famille de négociants en toiles (homonyme et allié du papetier rivois) et Jules-César Talon, un employé, originaire de Lyon. Le capital de la nouvelle société s’élève désormais à 350.000 francs, dont 100.000 francs fournis par Favier, sans tenir compte de la jouissance des fabriques qui lui appartiennent personnellement (et évaluées à 200.000 francs pour l’enregistrement). Il est prévu, en outre, que la société ainsi fondée, emprunte dans les mois suivants 150.000 francs 1514 . Incontestablement, il s’agit d’une fuite en avant pour Favier.

Le destin d’Emile Langjahr est davantage ponctué d’échecs (au moins avant 1890). Comme pour Auger, son installation comme façonnier ressemble à un exil voulu par sa belle-famille, les Jandin. Au milieu des années 1870, il est directeur de l’usine Jandin & Duval de Vizille . Pourtant, quelques années après le décès de son beau-père, Mathieu Jandin 1515 , fondateur d’une importante maison lyonnaise spécialisée dans la fabrication de foulards imprimés, Jandin & Duval, il s’établit à Saint-Genis-L’Argentière (Rhône) dans l’intention de devenir le patron d’une usine de tissage, avec le concours financier des Diederichs et de Balaÿ, ses commanditaires, pour fournir les 150.000 francs du capital 1516 . En février 1880, il loue l’usine Balaÿ à Saint-Genis-l’Argentière (Rhône). Ses propres moyens financiers sont limités : la succession de son beau-père s’avère en fin de compte modeste, à peine 73.000 francs, soit environ 9.000 francs pour chaque héritier, en toute propriété, et 4.500 francs en nue propriété (usufruit de la veuve). On relève l’absence notable de sa belle-famille dans le capital de l’entreprise. L’affaire tourne court et se solde par un désastre financier pour les associés à la fin de l’année 1884. À la même époque, en mars 1884, il vend un tissage de soieries qu’il possède à Lyon (Montplaisir, chemin des Pins) 1517 . Nous ignorons en revanche tout de ce dernier site. Résolu à devenir patron, il récidive en 1885, cette fois en Isère, à Voiron et à Saint-Blaise-du-Buis , où il rachète l’une des usines de Séraphin Favier , lui-même en pleine déconfiture, et l’usine Gonnet . De nouveau, l’entreprise survit quelques mois avant de s’écrouler. Avec cette succession de déboires, il lui est désormais difficile d’inspirer confiance : son crédit et sa réputation sont durablement atteints dans la région lyonnaise.

Notes
1495.

BOUVIER (J.), 1960.

1496.

ADI, 138M1, Bulletin individuel de dénombrement décennal de l’industrie manufacturière, 1860.

1497.

Par exemple, Fleury Berthaud, un façonnier installé à Moirans où il exploite une fabrique depuis 1857. Il est né à Grenoble le 6 août 1823. Nous perdons sa trace pendant les années 1870.

1498.

ADI, 3E29305, Vente mobilière et bail devant Me Bally, à Voiron , le 19 juillet 1869, 3E29315, Dissolution de société devant le même notaire le 13 août 1874.

1499.

ADI, 3E29316, Ouverture de crédit devant Me Bally, à Voiron , le 26 février 1875, 3E29317, Obligation devant Me Bally, à Voiron, le 18 décembre 1875, 3E29159, Quittance devant Me Margot, à Voiron, le 15 juin 1879..

1500.

Ancien tissage de coton Perrégaux.

1501.

ADI, 3E11491, Vente devant Me Desautels, à Grenoble, le 16 mai 1874, et 5U1118, Séparation de biens prononcée par le Tribunal de Bourgoin le 13 mars 1885.

1502.

ADI, 3E28056, Procès-verbal d’ouverture des opérations de liquidation de la communauté Paccalin /Michard, devant Me Descotes, à Corbelin , le 16 février 1882.

1503.

ADI, 9U1400, Justice de Paix de Morestel , Acte de société du 12 octobre 1875, 3E25880, Donation-partage devant Me Gallien (Les Avenières ) le 18 mai 1876, 3Q16/393, Mutation par décès du 2 février 1883.

1504.

ADI, 5U1117, Tribunal de commerce de Bourgoin , Acte de dissolution de société devant Me Giraud, à Morestel , le 23 octobre 1864, 3Q18/117, ACP du 1er juin 1881 (Bail et procuration devant Me Reynaud, à Corbelin , le 24 mai), 3Q4/157, ACP du 10 août 1885 (acte de société devant Me Giboulet, à Bourgoin, le 8 août), 5U1118, Actes de société devant Me Giboulet le 8 août 1885 et devant Me Ranchin, à Bourgoin le 18 septembre 1886, 3Q4/161, ACP du 21 septembre 1886 (donation entre vifs devant Me Reynaud, à Corbelin, le 18 septembre).

1505.

ADI, 3E29133, Contrat de mariage devant Me Margot (Voiron ) le 21 octobre 1868, 3E29324, Bail devant Me Bally (Voiron) le 17 janvier 1878, consenti par Joseph Voluzan, 3Q43/66, ACP du 21 novembre 1878 (dissolution de société devant Me Bally, Voiron, le 16 novembre) et du 12 mai 1879 (vente devant Me Bally, Voiron, le 2 mai), 3Q43/68, ACP du 8 avril 1880 (bail devant Me Bally, Voiron, le 1er avril), 3Q43/71, ACP du 6 janvier 1881 (bail à loyer passé par le maire de Voiron le 15 novembre 1880), 3Q43/76, ACP du 8 avril 1884 (vente par adjudication, Me Bally, Voiron, le 6 avril) et du 19 mai 1884 (vente par adjudication devant Me Bally, Voiron, le 18 mai).

1506.

Dont un membre a été consul à Damas sous la Monarchie de Juillet, et un autre député de l’Isère sous le Second Empire. Sur Joseph-François-Jacques-Adolphe de Voize, voir ANCEAU (E.), 1999, p. 604. Polytechnicien, il débute sa carrière dans l’armée avant d’être élu député de l’Isère en 1852 jusqu’à son décès en 1867. Proche du pouvoir, il s’intéresse aux questions des transports au Corps législatif. Il laisse une fortune de 3,9 millions de francs.

1507.

Fabricant de liqueurs, Claude Brun -Perrod est né à Saint-Marcellin le 16 novembre 1798. Il fonde son entreprise de liqueur en 1825. Il épouse en 1832 Laurence ou Laure Dupasquier, dont il n’a pas d’enfant. Il décède à Voiron le 2 mars 1865 en laissant une fortune de 346.583 francs. Outre sa fabrique de liqueurs établie sur le cours Sénozan, à Voiron, il exploite également un établissement de bain.

1508.

Fabricant de liqueur, Marie-Auguste-Henri Meunier est né à Grenoble le 9 février 1817. Son entreprise est fondée en 1846 sous la raison sociale A. Meunier mère & fils. Il semble que le succès de son affaire repose sur l’exploitation de la célèbre liqueur des moines du monastère de la Grande-Chartreuse avec lesquels il a signé un accord commercial. Dix ans plus tard, il épouse Marie-Estelle-Valérie Avril, qui lui donne trois enfants. Meunier décède à Voiron le 15 septembre 1892 en laissant une fortune de 217.000 francs environ.

1509.

Le Petit Voironnais, n°273, le 30 mars 1884, avis de vente aux enchères après faillite.

1510.

Il fonde un autre tissage aux Echelles, en Savoie.

1511.

ADI, 3Q43/237, Mutation par décès de Pierre Favier du 18 novembre 1861, 3E29119, Acte de société devant Me Margot le 7 août 1861, 3E29123, Procuration chez le même notaire le 27 juillet 1863, 3E29306, Vente devant Me Bally, à Voiron , le 13 janvier 1870, 3E29147, Ventes devant Me Margot les 31 octobre, 26 et 29 novembre 1874.

1512.

Famille de négociants voironnais qui a son tour acquiert le tissage Vulpilliat (devenu Florentin Poncet en 1864) en 1890 pour 66.000 francs.

1513.

ADI, 3E29151, Obligation devant Me Margot, à Voiron , le 18 janvier 1876, 3E29154, Obligations chez le même notaire les 12 janvier et 19 avril 1877, 3E11501, Obligation devant Me Desautels, à Grenoble, le 2 février 1877, 3Q43/72, ACP du 29 août 1881 (Obligation devant Me Margot le 11 août), 3Q43/74, ACP du 7 novembre 1882 (Prêt conditionnel, devant Me Margot, le 6 novembre 1882).

1514.

ADI, 3Q43/74, ACP du 23 septembre 1882 (Acte de société devant Me Margot, à Voiron , le 16 septembre).

1515.

Fabricant de soieries (foulards), il laisse une fortune plutôt modeste, estimée à 73.192 francs.

1516.

ROJON (J.), 1996a, p. 54. Au moment de la disparition de l’entreprise, les Diederichs récupèrent le bail de l’usine de Saint-Genis-l’Argentière jusqu’en 1910.

1517.

« Renseignements divers », Bulletin des Soies et des Soieries, n° 365, le 29 mars 1884.