L’affaire de Châteauvilain .

La soumission et l’autorité sont des règles communes à ces usines. Pourtant, même pour les projets d’usines-pensionnats les plus abouties, comme chez Montessuy & Chomer, à Renage ou chez Auger à Boussieu , ces établissements se distinguent des institutions totales définies par Goffman 2277 . En tout état de cause, les usines-pensionnats contribuent à la naissance d’une culture d’entreprise particulière, dans laquelle baignent de jeunes ouvrières. Eduquées selon l’esprit de la maison, les ouvrières des usines-pensionnats forment ainsi un groupe à part, distinct du reste de la population, tout au moins pour les plus jeunes, très influençables, et pour les ouvrières ayant effectué une longue carrière dans l’établissement 2278 . Certes, la soumission à l’autorité est réelle, en Bas-Dauphiné, grâce à l’intervention de la religion 2279 . L’affaire de Châteauvilain illustre le contrôle des esprits exercé par les fabricants lyonnais, mais ceux-ci ne parviennent pas à assurer leur emprise sur les relations entre leurs ouvrières.

L’usine Giraud des Abrets se situe dans les très catholiques Terres Froides. Déjà sous la Révolution, elles avaient abrité nombre de prêtres réfractaires qui célébraient la messe dans des granges, tel le curé Perriol, de la paroisse de Biol , pendant la Terreur, soutenu par plus de la moitié des habitants. Quelques années plus tard, sous l’Empire, on retrouve encore les confréries et sociétés de Pénitents les plus importantes du département : la confrérie masculine du Saint-Sacrement et la société féminine du Rosaire, à Biol, rassemblent alors, à elles deux, cent soixante membres, tandis que celles de Bizonnes en comptent deux cent dix et celle des Eparres soixante-dix 2280 .

À l’origine du drame de Châteauvilain , il faut peut-être voir la rivalité entre le maire de la commune, Douillet, un républicain convaincu, et le curé soutenu par « ceux » de l’usine, pour exercer l’autorité à Châteauvilain, chacun cherchant à préserver ou étendre son influence, par la délocalisation d’un enjeu national à l’échelle locale 2281 . Le maire n’hésite pas à prendre la tête du parti anticlérical de la commune pour affirmer son autorité 2282 . Le Nouvelliste, dont l’un des directeurs n’est autre que l’un des frères Giraud, dépeint volontiers le maire de la commune comme un être « ignorant, prétentieux et rageur, instrument docile entre les mains de sectaires », voire illettré, sous l’emprise de sa femme. Depuis plusieurs mois déjà, comme dans tant de communes, les esprits se déchirent sur la personnalité du curé, approuvé par les uns, contesté et vilipendé par les autres. Les faits et gestes de chaque groupe sont aussitôt interprétés par le camp adverse. À plusieurs reprises, le maire se plaint du desservant auprès de l’évêque de Grenoble, demandant sans succès son remplacement ainsi que celui du vicaire de la chapelle de l’usine. Après quelques semaines de répit, l’ébullition reprend à l’annonce de la venue de Mgr Fava, évêque de Grenoble, à Châteauvilain pour y bénir la chapelle. Probablement par jalousie et mesquinerie, le maire intervient de nouveau en haut lieu pour faire fermer la chapelle avant l’arrivée de l’évêque. À ses yeux, l’église et la chapelle constituent des contre-pouvoirs préjudiciables à son autorité. D’autant que depuis plusieurs semaines déjà, le vicaire de l’usine attire de plus en plus de fidèles parmi les ouvrières, suscitant les craintes du maire qui cherche également à se débarrasser des religieuses en charge de l’école congréganiste de jeunes filles, alors que la commune possède une nouvelle école, laïque celle-là : la concurrence est donc forte pour contrôler les esprits à Châteauvilain. Il tente par mille tracasseries d’empêcher l’école libre de fonctionner à la rentrée scolaire 2283 . Depuis l’arrivée de Mgr Fava à Grenoble, en 1875, les incidents se sont multipliés dans le département entre les autorités et l’Eglise. Déjà, en 1880, un décret a entraîné la dispersion des congrégations masculines non autorisées. À la même époque, débute la laïcisation des écoles et des hôpitaux, tandis que plusieurs processions sont interdites. Autrement dit, le climat politico-religieux au début des années 1880 est plutôt tendu 2284 .

La question de l’autorisation de la chapelle, déjà soulevée en 1885, lors de son déplacement, ressurgit lorsque le ministre de l’Instruction Publique et des Cultes expédie une dépêche le 29 mars 1886 à ce sujet au préfet de l’Isère qui, le 2 avril, prend un arrêté mandant la fermeture pure et simple de la chapelle. Quatre jours plus tard, le commissaire de police de Bourgoin se présente devant les portes de la fabrique afin de faire appliquer l’arrêté. Le directeur, Fischer , refuse que des scellés soient apposés sur la chapelle et se propose d’en référer à ses patrons, les frères Giraud, à Lyon. Le lendemain, le commissaire, assisté de deux gendarmes, se présente une nouvelle fois devant l’usine, mais repart, comme la veille, sans avoir pu accomplir sa mission, sous prétexte que le directeur attend toujours une réponse de Lyon. Cela n’est que partie remise, puisque dans l’après-midi, dirigé par le sous-préfet Balland, en poste comme Fischer depuis quatre ans environ, il revient à la charge avec deux maréchaux des logis et cinq gendarmes. Le matin, à huit heures, le curé a pris soin de réunir dans la chapelle les ouvrières pour les inciter à résister. Haranguant les fidèles, il accuse ouvertement le maire de la commune d’être à l’origine de l’intervention des autorités. Puis, toutes rejoignent leurs ateliers jusqu’à onze heures, lorsque les machines s’arrêtent. Ce brusque arrêt déclenche la sortie des ouvrières de leurs ateliers, qui se rassemblent alors une première fois dans la cour. À leur tour, les religieuses, le moment venu, attisent les passions auprès des ouvrières, en jouant sur leur autorité. Massées dans la cour, les ouvrières conspuent les gendarmes, stimulées par les propos matinaux du curé. L’une des religieuses n’hésite pas à hurler aux jeunes filles qui l’entourent dans la cour : « mais criez donc, mais gueulez donc mes pauvres filles, vous ne dites rien ». Une autre sœurs souhaite jeter « le baquet de vidange » sur les forces de l’ordre. Plusieurs ouvrières s’arment de bâtons qu’elles agitent en l’air, tandis que d’autres frappent dans leurs mains. Les ouvrières les plus jeunes sont aussi les plus influençables par l’habit religieux. Ainsi, Marie Arnaud, âgée de treize ans, et son amie Marie Roiron apportent un seau rempli d’excrément sur l’ordre d’une ouvrière, Henriette Bonnevie . Entre-temps, chaque camp a eu le temps d’exacerber ses rancoeurs par des discussions et des propos virulents contre l’adversaire, pour se motiver et s’encourager à ne pas lâcher prise.

Figure 33–L’entrée des gendarmes dans l’usine de Châteauvilain, selon L
Figure 33–L’entrée des gendarmes dans l’usine de Châteauvilain, selon L’Isère illustrée.

Source : coll. du Musée de Bourgoin -Jallieu .

Cette fois, le sous-préfet prend la direction des opérations, avec davantage de fermeté, n’hésitant pas à interpeller Fischer qui, tel « un chien fidèle », refuse d’ouvrir les portes de son établissement. Devant ce refus d’obtempérer, il intime l’ordre à un serrurier spécialement convoqué pour l’occasion, d’ouvrir la porte. Tenues en échec, les forces de l’ordre décident alors de contourner l’usine et son mur d’enceinte afin de pénétrer par une petite porte qui donne accès au jardin. À l’intérieur, fébrilement, on se prépare à soutenir un siège. Ayant compris la stratégie des gendarmes, Fischer, assisté de plusieurs dizaines d’ouvrières se précipite dans le jardin pour contrer l’assaillant ; cherchant à intimider le fougueux sous-préfet, Fischer tire deux balles en l’air. Sans réponse de ses patrons lyonnais, il décide de prendre l’initiative, invectivé par son oncle, l’intransigeant curé Guillaud, présent à ses côtés. Les Giraud, par retour de courrier, lui demandent de ne pas résister. Mais, dans l’effervescence, leur réponse ne lui parvient pas à temps – à moins qu’il ne refuse d’en appliquer les ordres après avoir lu la missive qui arrive le jour même à l’usine.

Figure 34–L’entrée des gendarmes dans l’usine de Châteauvilain, selon
Figure 34–L’entrée des gendarmes dans l’usine de Châteauvilain, selon L’Illustration.

Source : coll. Musée de Bourgoin -Jallieu .

Incontestablement, ces coups de feu marquent un tournant dans les événements : chez les gens de l’usine, ils déclenchent un mélange de crainte et d’excitation supplémentaire. Ils marquent une escalade de la violence. Les gendarmes s’attendent désormais à trouver, derrière le mur d’enceinte, un groupe de femmes armées et excitées 2285 . Aussi, lorsque les forces de l’ordre pénètrent enfin dans la propriété des frères Giraud, elles s’empressent de tirer des coups de feu. Immédiatement, Fischer , le directeur, est atteint par une balle et s’effondre, blessé au visage, parmi ses ouvrières effrayées. En l’espace de quelques instants, tous ont perdu leur sang-froid, échauffés par les invectives. Les unes se précipitent au secours de leur directeur, tandis que d’autres, survoltées par la scène, assaillent les gendarmes à coups de bâtons ou de jets de graviers, mais la majorité, paniquée, préfère battre en retraite en direction de la chapelle. Parmi les plus agitées, Henriette Bonnevie , une ouvrière de cinquante-trois ans originaire du petit village de Biol , employée dans l’usine depuis une quarantaine d’années, c’est-à-dire depuis son adolescence, jette une bassine d’eau au visage d’un gendarme qui, en réponse, tue l’intrépide femme avec son arme. Après tant d’années passées au service des Giraud, Henriette Bonnevie voyait son univers protecteur vacillé, d’autant que depuis plusieurs années déjà, elle s’occupait de l’entretien de la chapelle. Une autre jeune ouvrière de seize ans reçoit, quant à elle, une décharge dans la cuisse.

Alors que les gendarmes prennent un ascendant psychologique sur leurs opposantes, le sous-préfet, d’un pas décidé, s’engage sur le chemin de la chapelle où l’attendent au moins cent cinquante ouvrières : elles sont manu militari expulsées sans ménagement. Juste avant l’apposition des scellés, le curé Guillaud parvient à retirer le Saint-Sacrement du tabernacle. L’opération prend un peu plus de temps que prévu lorsque les gendarmes se rendent compte que la Supérieure des religieuses a fait enlever les portes de la chapelle 2286 . Ainsi, en Isère, comme d’ailleurs dans l’ensemble du pays, les gendarmes suscitent pendant tout le XIXe siècle des réactions hostiles dans les villages. Les violences les plus importantes à leur égard se rencontrent logiquement lorsqu’ils sont chargés d’accomplir de basses besognes comme la recherche de conscrits réfractaires ou de veiller à l’application stricte de la loi en matière de chasse ou de pêche. Pour les villageois, les gendarmes viennent perturber voire entraver leur mode de vie et finalement troublent la communauté villageoise 2287 . Comme sous l’Ancien Régime, les émeutes sont un moyen de se faire entendre des autorités, voire de réagir contre l’arbitraire. L’imaginaire révolutionnaire, soigneusement entretenu pendant tout le siècle par les partisans et les opposants à la Révolution, joue ici un rôle important. En effet, contre l’arbitraire, le peuple des campagnes peut se soulever. Au cours du siècle, les émeutes féminines ne sont pas rares dans les campagnes 2288 . Archaïsme de la société rurale d’une part, qui conserve un comportement proche de celui de la France d’Ancien Régime, et solidarité villageoise d’autre part, interviennent donc simultanément pour s’opposer à ces gendarmes, symboles de l’arbitraire. Il n’y a donc rien de surprenant à voir une telle émeute se produire à Châteauvilain . Ici, les gendarmes tentent de porter atteinte à la communauté formée par les ouvrières de l’usine Giraud.

Les ouvrières, chrétiennes pratiquantes pour la plupart, exaltées dans leur foi par l’homélie du matin, se sentent attaquées par les gendarmes. Il est d’ailleurs intéressant de noter que leur fuite se fait en direction non pas de la fabrique ou d’une issue conduisant vers l’extérieur, mais vers la chapelle, aux cris de « Vive le Christ ! », « Nous sommes chrétiennes : nous voulons soutenir les droits de Dieu ». À travers cette agitation du printemps 1886, on peut constater la pleine adhésion d’une partie du personnel aux conceptions paternalistes de leurs patrons. Finalement, il faut se demander si l’usine-pensionnat n’est pas pour la jeune ouvrière un moyen d’échapper à sa famille et à l’autorité naturelle de ses parents et des autres membres de la fratrie, de contourner les pesanteurs du monde rural et les contraintes du travail agricole. Dans l’usine-pensionnat, la jeune fille peut côtoyer quotidiennement ses amies. À la fin de son contrat, elle a également l’espoir de toucher un petit pécule lui permettant de s’affranchir définitivement de la tutelle parentale. Grâce à cette petite somme rondelette, mise de côté par le patron pour lui constituer une dot, elle espère pouvoir acheter quelques nippes, rubans, miroirs et autres bimbeloteries. Représentants d’autorités supérieures et protectrices, Fischer (au nom de ses patrons lyonnais paternalistes), le curé (représentant de Dieu) et les religieuses obtiennent un ascendant psychologique considérable sur des ouvrières habituées à marquer un profond respect et une certaine obéissance envers les anciennes élites nobiliaires et ecclésiastiques : les ouvrières ont perdu tout sens de la mesure pour répondre aux attentes de leurs supérieurs 2289 .

L’affaire suscite des réactions nationales, surtout lorsque le député catholique Albert de Mun 2290 se saisit du dossier et le défend devant la Chambre le 13 avril suivant, en s’en prenant avec quelques uns de ses collègues à l’attitude des autorités et du gouvernement 2291 . À cette occasion, le Ministre de l’Instruction publique et des Cultes, Goblet, est pris à parti pour son zèle excessif à vouloir faire respecter une pratique – la demande d’autorisation pour une ouverture de chapelle – qui était presque tombée en désuétude : son empressement auprès du préfet de l’Isère qui a exigé la fermeture par la force si le besoin s’en fait sentir, en violation du droit, entraîne des remous parmi les magistrats. D’autres députés catholiques, les monarchistes Vicomte de Bélizal, député des Côtes du Nord, et son homologue du Morbihan, M. de Lamazelle, s’intéressent aussi au drame, en organisant aux Folies Bergères une conférence rassemblant environ mille deux cents curieux, sur le thème du « Drame de Châteauvilain et la liberté religieuse de l’ouvrier » 2292 . L’indignation est à son comble dans les milieux catholiques. Aussitôt, les journalistes du Nouvelliste et de la presse catholique font d’Henriette Bonnevie , l’ouvrière malencontreusement tuée lors de l’assaut, une martyre de la cause chrétienne, mieux une héroïne morte pour ses convictions :

‘« il nous semblait que le linceul qui enveloppait la malheureuse fille renfermait plus qu’un cadavre ; il emportait dans ses plis rigides une parcelle de la générosité, de l’honneur de la nation la plus chevaleresque, si cruellement abaissée par ceux qui la gouvernent » 2293 . ’

Le Nouvelliste, dont l’un des fondateurs se trouve être Paul Giraud , lance alors une active campagne auprès de l’opinion publique lyonnaise. Les arguments de ce quotidien catholique et populaire rencontrent un certain écho. Les ouvrières encore sous le choc assistent à l’inhumation d’Henriette Bonnevie quelques jours plus tard, assistées de Paul Giraud qui a fait spécialement le déplacement depuis Lyon. Les frères Giraud, en sa mémoire, dressent un monument dans le cimetière de Châteauvilain grâce à une souscription lancée par Le Nouvelliste. L’ensemble de la presse conservatrice emboîte le pas au très catholique Nouvelliste de Lyon, que ce soit Le Gaulois, L’Univers ou même le prestigieux quotidien républicain, Le Temps. Les journaux les plus intransigeants rappellent à qui veut bien les lire, l’intolérance religieuse du gouvernement.

Dans le camp adversaire, chez les anti-cléricaux, on s’acharne avec un plaisir non dissimulé sur le curé et les religieuses de l’usine afin de démontrer leur énorme part de responsabilité dans les événements. Comme l’affaire prend une tournure judiciaire, chaque camp fourbit ses armes : légitime défense d’un côté, violation de domicile, abus d’autorité de l’autre. Les fanatiques se mobilisent pour ou contre Fischer et le clergé.

Les témoignages des ouvrières (environ un quart du personnel a témoigné) mentionnent la présence d’une minorité agissante, soudée autour des religieuses et du directeur. Une majorité semble suivre le mouvement, sans doute entraînée par l’excitation du moment. D’autres se cachent et se tiennent à l’écart, préférant discuter entre elles. La presse catholique de l’époque a tenté de faire croire à l’unanimité des ouvrières pour défendre leur chapelle. Certaines ouvrières se sont désintéressées de l’attaque, d’autres plus influençables ont suivi le mouvement initié par un groupe de fanatiques. Dans de telles conditions, il est difficile de parler de culture d’entreprise, puisque toutes les ouvrières n’ont pas suivi la direction 2294 . En outre, le turnover semble élevé dans les usines-pensionnats, après la première année de service.

Figure 35–La chapelle de Paviot (Voiron ) et le tissage Ruby (anciennement Pochoy), vers 1900.
Figure 35–La chapelle de Paviot (Voiron ) et le tissage Ruby (anciennement Pochoy), vers 1900.

Source : coll. Privée.

De ce tableau, il ressort plusieurs types d’usines-pensionnats. Le modèle le plus abouti en est l’usine-couvent, comme chez Auger, à Boussieu (Ruy) ou chez Montessuy & Chomer, à Renage . Il puise son inspiration dans l’établissement de C.-J. Bonnet , à Jujurieux (Ain). L’encadrement religieux et disciplinaire y est le plus fort. Dans d’autres établissements, la discipline est moins sévère. Les établissements de Renage et de Boussieu cumulent un ensemble de caractéristiques, ce qui les rend finalement exceptionnel.

Notes
2277.

GOFFMAN (E.), 1968. Selon Goffman, une institution totale contrôle tous les aspects de la vie des individus y compris les relations, avec une forte soumission.

2278.

Voir les remarques à ce sujet KOTT (S.), 1988 citée par DEBOUZY (M.), 1988. Elle démontre que les ouvriers des cités construites par le patronat mulhousien ont le sentiment « d’être une classe à part », peu intégrés à la classe ouvrière.

2279.

FRIDENSON (P.), 1996, pp. 307-332.

2280.

ADI, 7V1/3, Etats des sociétés et confréries de pénitents de l’arrondissement de La Tour-du-Pin le 3 mars 1810.

2281.

Voir les analyses de MAGRAW (R.), 1970.

2282.

L’opposition entre le maire et le curé n’a rien d’exceptionnel au XIXe siècle, en France. Le conflit se trouve simplement amplifier à Châteauvilain par les circonstances locales et la violence qui en résultent. Voir GREVY (J.), 2005, pp. 239-241, PLOUX (F.), 2004, et 2006, p. 47.

2283.

AEG, Dossier Paroisses, Châteauvilain , notes ms sur les persécutions de la municipalité contre le clergé, rédigées par Guillaud, sd [1886] et L’affaire de Châteauvilain, les préliminaires, le drâme, les victimes, les responsabilités, Lyon, Le Nouvelliste, sd [1886], p. 13.

2284.

BARRAL (P.), 1962, pp. 408-409.

2285.

Les violences rurales sont encore une réalité très ancrée dans les pratiques jusqu’à la fin du siècle. Voir par exemple le charivari organisé à Vizille par des tisseuses en 1877 dans JONAS (R. A.), 1994, p. 1, mais aussi CORBIN (A.), 1991, CHAUVAUD (F.), 1995.

2286.

L’affaire de Châteauvilain , les préliminaires, le drame, les victimes, les responsabilités, Lyon, Le Nouvelliste, sd [1886].

2287.

THORAL (M.-C.), 2004, p. 302.

2288.

BERNARD (I.), 2005.

2289.

Voir les analyses de MILGRAM (S.), 2001, pp. 17, 25.

2290.

Selon JONAS (R. A.), 1994, p. 32, les cercles catholiques ouvriers fondés par Albert de Mun rencontre un piètre écho en Isère, puisque les dix cercles n’ont séduit que 402 individus en 1880.

2291.

Le libéral catholique Auguste Isaac , proche d’Edouard Aynard , manifeste en général une certaine méfiance à l’égard d’Albert de Mun et de ses idées jugées sur certains points comme contre-révolutionnaires. Voir LADOUS (R.), 1992.

2292.

AN, F7 12387, Rapport ms du commissaire spécial de police du 9 mai 1886.

2293.

L’affaire de Châteauvilain , les préliminaires, le drâme, les victimes, les responsabilités, Lyon, Le Nouvelliste, sd [1886], p. 11.

2294.

MAIROT (P.), 1989.