Longtemps, l’histoire des entreprises a reposé sur des success stories, vantant les mérites et la réussite des entrepreneurs. Pourtant, l’échec (ou les échecs) jalonne la vie des patrons 2765 . Certains s’en sortent, d’autres s’effondrent et disparaissent. Chez les façonniers, les plus chanceux parviennent à se faire embaucher comme directeurs d’usines, les autres subissent un réel déclassement social.
Pour simplifier à grands traits, tout le patronat voironnais a été emporté par la terrible crise des années 1880 2766 . Trois seulement parviennent à préserver leur fortune : Pochoy, Brun et dans une moindre mesure Monin . En l’espace d’une décennie, tous les autres sont balayés. Au début du XXe siècle, seuls les Brun et les Perriot -Cuaz subsistent, les Pochoy et Jules Monin s’étant retirés des affaires. Les premières faillites touchent d’abord les façonniers les plus fragiles financièrement et les moins expérimentés 2767 . Jules Berlioz, à Voiron , inaugure une longue série de disparitions au début des années 1880. Dans son sillon, Gustave Coulon , établi à Saint-Blaise-du-Buis , fait lui aussi faillite. En 1885, c’est au tour de la société Douron & Moyroud de disparaître, emportée elle aussi par la crise, après un quart de siècle d’existence. Aimé-Joseph Douron , le fils du fondateur, a repris l’entreprise familiale à la fin des années 1870, avec son beau-frère, Jules Moyroud . Toutefois, les deux hommes se séparent à l’automne 1881. Le fils Douron pousse son tissage dans une folle croissance : alors que son père n’exploitait qu’une soixantaine de métiers à tisser, lui en a monté une centaine supplémentaire. Dès le mois de juin 1886, Douron et son épouse, Marie-François-Antonia Paret, obtiennent du Tribunal une séparation de biens pour protéger la maigre fortune de celle-ci, soit 27.450 francs. En janvier de l’année suivante, l’usine de la Plotière (Voiron) est vendue aux enchères. Mise à prix pour 10.000 francs, elle est d’abord acquise par Joseph Voluzan, son ancien propriétaire jusqu’en 1880, pour 50.100 francs, après plusieurs surenchères, puis par Jean-Baptiste Bret (ancien associé du père Douron), Marius Jay et le notaire Bally font main basse dessus 2768 .
L’une des plus importantes liquidations parmi la profession, est celle de Séraphin Favier , alors au fait de sa gloire, avec la direction d’une société anonyme et de la municipalité voironnaise. En février 1884, Favier, au bord du gouffre, n’a d’autre choix que de se démettre de son mandat de maire, sentant que la situation lui échappe définitivement 2769 . La faillite ne tarde pas à suivre et se traduit par la nomination d’un liquidateur séquestre judiciaire. À partir de mars suivant, il ne peut plus payer ses créanciers, notamment Antoine-Elysée Duport, vicomte de Loriol, qui déclenche la procédure de saisie. Les usines sont vendues aux enchères, en décembre 1885, en faveur de la société Langjahr & Cie. L’homme est visiblement brisé par cet échec personnel, devenu public en raison de sa notoriété : il décède en juin 1886 2770 .
François Gonnet , établi dans le village de Saint-Blaise-du-Buis , à quelques kilomètres de Voiron , ne résiste pas, lui non plus, à la terrible crise des années 1880. En 1885, François Gonnet décède prématurément (maladie ? suicide ? dépression ?) à soixante-quatre ans, laissant à sa veuve et ses enfants une situation financière particulièrement délicate. Les Gonnet doivent rapidement quitter leur propriété et abandonner la fabrique au meilleur offrant à l’occasion d’une vente aux enchères, Honoré Bruny qui en offre à peine 30.000 francs 2771 . À partir de cette date nous perdons la trace des enfants Gonnet. Ses deux filles aînées apparaissent provisoirement comme institutrices pendant l’année suivante, l’une à Grenoble et l’autre à Charavines 2772 .
Puis, c’est au tour d’Emile Langjahr , récemment établi à Voiron , de disparaître, malgré l’appui financier des Diederichs. Mais la chute la plus retentissante reste celle de Florentin Poncet , chevalier de la Légion d’Honneur, et le plus gros façonnier de la vallée de la Morge. Florentin Poncet, au temps de sa splendeur, passe pour avoir une fortune supérieure à deux millions de francs 2773 , mais elle ne résiste pas à la crise des années 1880 : en quelques mois, l’œuvre de toute une vie s’effondre. En janvier 1888, alors qu’il est en sursis, son actif (propriétés industrielles, immobilières et mobilières) s’élève encore à 1.335.000 francs, contre un passif de 993.000 francs (dont 200.000 francs pour les reprises dotales de son épouse et 786.000 francs pour des créanciers par obligations). Cette estimation, probablement fournie par Florentin Poncet lui-même, reflète l’importance des investissements consentis pour organiser ses deux usines et les dettes (300.000 francs) accumulées par son gendre, un ancien magistrat. Durement frappé par la longue crise, il n’emploie plus que deux cents ouvrières contre huit cents, voire plus, quelques années plus tôt. En février puis en novembre 1888, il n’est plus en mesure de rembourser ses dettes, notamment celles dues au Comte de Marcieu (70.000 francs prêtés en 1885) et aux frères Chauvet (250.000 francs prêtés en 1884), provoquant une saisie. Un an plus tard, ses biens sont vendus aux enchères. À son décès, ses héritières, ses petites-filles, présentent un certificat d’indigence au receveur de l’enregistrement et refusent sa succession 2774 . La chute est vertigineuse pour ce capitaine d’industrie.
La disparition d’un François Gonnet passe sans doute plus inaperçue que celle d’un Antoine-Jules Tivollier , descendant d’une vieille famille de notables voironnais, ayant fait fortune aux côtés des Perier, au siècle précédent, et ayant compté dans ses rangs l’un des principaux notaires de la ville. D’autant plus que, quelques mois avant son retrait brutal des affaires, l’industriel s’affichait encore à Voiron dans le splendide château qu’il venait de se faire construire grâce aux profits que ses imposantes usines lui avaient rapportés pendant près de trois décennies. Il se maintient à flot plus longtemps que Florentin Poncet . La disparition de plusieurs de ses confrères et néanmoins concurrents lui procure sans doute une marge de manœuvre supplémentaire, puisqu’elle accroît automatiquement le travail des survivants. En janvier 1885, alors que Favier et Gonnet viennent d’être écartés, Tivollier sollicite du Crédit Foncier un prêt de 45.000 francs, remboursable sur soixante-quinze ans. Un an plus tard, il se tourne cette fois vers l’un de ses confrères, Séraphin Martin , façonnier à Moirans . Depuis quelques mois déjà, les notaires Bally et Margot ont fermé les robinets du crédit, échaudés par les faillites successives, à moins que ce ne soit la méfiance des rentiers qui ait raréfié l’offre de capitaux sur la place. Quant aux banques locales, tant Landru fils & Cie que Rambeaud frères, elles se contentent de petits crédits à court terme. Martin lui fournit 100.000 francs, à rembourser sous huit ans, mais pour les obtenir, Tivollier sollicite sa belle-mère, la veuve de l’ancien député-maire de Grenoble, Vendre 2775 , qui accepte de se porter caution. Tivollier garde la tête hors de l’eau pendant quelques mois encore, mais au printemps 1889, il n’a d’autre choix que de procéder à la liquidation de son entreprise avec son associé, Hector Denantes. L’appui de la famille Denantes , après le décès de son fidèle complice Pierre Bertet en 1884, ne lui a été finalement que d’un piètre secours, car celle-ci n’a pu lui éviter la dissolution fatale. D’ailleurs, Tivollier se retire rapidement des affaires et quitte définitivement Voiron à la fin de l’année, pour s’établir à Grenoble où il décède et est inhumé dans la concession de sa belle-famille, plutôt qu’à Voiron dans le caveau familial. Sans doute, la famille n’a-t-elle pas supporté le déshonneur de cette ruine, alors que les Tivollier étaient au centre de la vie voironnaise depuis plus d’un siècle. La liquidation de l’entreprise est confiée à Hector Denantes, tandis que la demeure qui faisait sa fierté est vendue aux enchères pour 80.000 francs au papetier Ducrest (époux d’une Lafuma ) pour rembourser ses dettes 2776 .
Enfin, en 1894, Honoré Bruny , séparé depuis quelques années de ses cousins Pochoy, doit mettre son entreprise en liquidation judiciaire. Il remonte rapidement une nouvelle affaire et parvient à rembourser quasiment tous ses créanciers, à hauteur de 60.000 francs, sauf ses anciens associés et parents, la famille Pochoy, à qui il doit 70.000 francs. Brouillées, les deux parties règlent leurs comptes devant la justice. Bruny tisse alors à façon pour une maison lyonnaise, Camel 2777 .
Tissages de soieries installés à Voiron vers 1880 | Façonniers | Tissages de soieries installés à Voiron en 1906 | Façonniers |
Florentin Poncet(deux établissements) | X | Claude Ogier | X |
Jules Monin | X | Les petits-fils de C.-J. Bonnet | |
Pochoy (2 établissements) | X | Brunet | X |
Douron & Moyroud | X | J.-B. Martin (Chavant) | |
Séraphin Favier(deux établissements) | X | Thomas | X |
Jules Berlioz | X | A. Cuaz (Perriot) | X |
Bertet& Tivollier | X | Joseph Gonin | X |
Chavant | Carlin fils | X | |
Perriot | X | Philippe Blachot | X |
L. Vibert | ? | ||
Léon Jourdan | X | ||
Guillaume fils aîné & Bouton | |||
Irénée Brun & Cie | |||
Ruby & Cie | |||
Couturier | ? | ||
Riboud frères | |||
L. Permezel & Cie |
Parmi les grands industriels voironnais, seuls les Pochoy parviennent à sauver la face, mais au prix d’un lourd endettement. Comme leurs malheureux confrères, Claude-Victor et Joseph-Victor Pochoy n’ont d’autre solution que d’emprunter des sommes élevées pour assurer la survie de leur entreprise. Leur endettement remonte aux années 1870, lorsqu’ils ont fait le pari de la mécanisation à grande échelle. Pour faire face à ces lourds investissements, notamment pour l’organisation de leur nouvelle usine de Paviot, ils cèdent des créances, souscrivent à des obligations hypothécaires pour 160.000 francs entre 1876 et 1886, sollicitent également le Crédit Foncier de France à hauteur de 100.000 francs en 1881, remboursables en soixante annuités. La belle-famille du fils Pochoy est également mise à contribution. En avril 1877, Joseph-Victor Pochoy obtient de son futur beau-père, le conseiller général Dorgeval, dans son contrat de mariage, une donation en avancement d’hoirie de 77.000 francs environ. Au paroxysme de la crise industrielle, en 1884, le même Dorgeval obtient à son tour du Crédit Foncier un prêt de 30.000 francs, peut-être pour les remettre à son gendre. En septembre 1884, la maison Pochoy connaît une première difficulté de trésorerie : les deux associés, Joseph Pochoy et son cousin Honoré Bruny , cèdent leurs créances sur leur confrère Tivollier & Denantes pour 100.000 francs 2778 . Ils ont d’autant moins de scrupules, que Pierre Bertet , leur cousin et associé de Tivollier, vient de décéder. Mais cela ne suffit pas étant donné les dimensions de leurs usines. Ne parvenant plus à emprunter de l’argent auprès des banques et des notaires après la multiplication des faillites, les Pochoy doivent se résoudre à vendre quelques biens. Mme Pochoy cède pour plus de 30.000 francs de biens fonciers en septembre 1887, provenant de la succession de son frère, Pierre Bertet 2779 . Finalement, après le décès de Joseph Pochoy, en 1897, sa veuve et ses deux enfants, encore jeunes, décident de liquider tout leur patrimoine voironnais pour éteindre le passif de la succession. Les deux usines et la maison bourgeoise sont vendues pour 480.000 francs aux frères Ruby , des fabricants de soieries, et à la Banque de France 2780 .
Le plus souvent, les fabricants savent saisir les opportunités qui se présentent à eux et en profitent pour racheter à bon compte une usine, que ce soit à l’occasion de la faillite d’un façonnier (Langjahr , Favier ou Poncet à Voiron dont les usines sont rachetées par des fabricants lyonnais comme Ogier ou Permezel ), ou à l’occasion de difficultés financières (l’usine Giraud-Bouvard de Moirans acquise par Bickert , l’usine Constantin de Chanay reprise par la maison Noyer, Durand & Collon , la manufacture Troëster à Jallieu en déconfiture et renflouée par les Trapadoux ), ou bien encore en l’absence d’héritiers (Auger cède son usine-pensionnat à la firme suisse Rob. Schwarzenbach & Cie, Bourgeat vend la sienne à Cherblanc , Aimé Baratin la loue à la maison Roussel, Pelletier & Gervésie). Ainsi, en 1888, les tissages mécaniques se négocient au prix de 500 francs par métier mécanique installé dans l’établissement, alors que d’après Pochoy, une usine entièrement équipée et moderne, vaut cinq fois plus 2781 . Les véritables constructions par des fabricants sont donc rares. D’un autre côté, l’intégration du tissage par des maisons de soieries ressemble aussi à une croissance forcée, imposée par la disparition des façonniers 2782 .
La veuve d’Alfred Constantin de Chanay et ses deux enfants, Georgette de Foras et Ernest, choisissent d’exploiter eux-mêmes la fabrique à partir de 1873, après le décès de son fondateur. Les pratiques aristocratiques de la famille de Chanay – répartition mensuelle des bénéfices et absence de liquidités – ne sont plus adaptées à l’âge industriel. La sévère crise économique qui s’abat sur les façonniers voironnais en 1884, ne les épargne pas : Ernest de Chanay, seul au commande de la fabrique, n’a pas d’autre choix que de renouer avec l’endettement, sur le modèle paternel, pour assurer la survie de sa maison et de sa fabrique. Il emprunte plus de 200.000 francs cette année là. Quant à ses autres dettes, il ne parvient à les honorer qu’en empruntant encore, mais la situation empire à la fin de la décennie. Les ventes immobilières de ses biens en Isère se succèdent et lui rapportent plus de 46.000 francs. Mais cela ne suffit plus et son épouse, Marie-Philiberte-Claire de Thézut, déjà sollicitée par son beau-père quelques années plus tôt, doit vendre ses propriétés d’Arnay-le-Duc et de Magnien, en Côte d’Or, et en Saône-et-Loire ainsi qu’une rente sur l’Etat. L’honneur d’un nom a un prix, le déshonneur aussi. En 1890, il souscrit une énième obligation, pour un montant de 70.000 francs, afin d’en rembourser une plus ancienne 2783 . Comme la plupart des façonniers voironnais, les Constantin de Chanay sont balayés par la crise économique des années 1880. Finalement le couperet tombe pendant l’été 1892. N’ayant pu redresser sa situation personnelle et celle de son entreprise, Ernest Constantin de Chanay doit céder l’ensemble de ses propriétés iséroises, tant le château que la fabrique. Le domaine aristocratique est vendu pour 40.000 francs à un propriétaire de Saint-Genis-Laval. Les Constantin de Chanay n’ont d’autre choix que de s’exiler à Moroges (Saône-et-Loire), chez la belle-famille d’Ernest. Fondé une trentaine d’années auparavant par son père, Alfred, l’établissement a souffert pendant plusieurs années des problèmes de trésorerie de ses propriétaires, vivant d’expédients financiers. D’ailleurs, ce façonnier fonctionne, aussi surprenant que cela puisse paraître, sans fonds de roulement.
La jeune maison lyonnaise Noyer, Durand & Collon , fondée seulement six ans plus tôt, acquiert pendant l’été 1893 l’usine pour 184.000 francs payables en quatre échéances annuelles 2784 . Les trois associés, Paul-Antoine Noyer (pour 400.000 francs), Eugène Durand et Gabriel Collon 2785 (100.000 francs chacun), ont installé leur affaire au numéro 19 de la place Tholozan. À la même époque, sans que l’on puisse préciser davantage la date, ils ont mis la main sur un autre tissage mécanique mal en point, celui de la Ravignhouse, à Saint-Blaise, une commune proche de Saint-Nicolas. Il s’agit soit du tissage Gonnet , soit de celui fondé par Gustave Coulon , deux façonniers mis en faillite dans les années 1880. Dès 1903, Noyer, âgé et malade, préfère se retirer et laisser seuls ses deux associés 2786 .
REVEL (J.), 1996, p. 25, affirme que la notion d’échec a été particulièrement mise en avant par LEVI (G.), 1989a.
Les façonniers ne sont pas les seuls à être touchés par la crise des années 1880. Les fabricants eux-mêmes en subissent aussi les conséquences, surtout avec le krach de l’Union Générale. Ainsi, le richissime Camille Servier , gendre et héritier de Jean-Pierre Million , doit liquider sa maison de soieries et céder des biens personnels pour éponger ses dettes. À son décès en 1868, Million avait pourtant laissé une succession d’au moins 903.790 francs à ses deux filles. Auguste Roche, associé dans la maison Pierron & Roche, cède son fonds de commerce à Ogier, Noyer & Cie, dont il devient employé intéressé. La situation de Francisque Duplay, marié à une Guérin , est à peine meilleure.
MARCO (L.), 1989.
ADI, 3Q43/72, ACP du 18 octobre 1881 (procuration devant Me Bally, à Voiron , le même jour), 3Q43/79, ACP du 19 juillet 1886 (liquidation devant Me Bally, à Voiron, le 15 juillet), 6U745, Cahier des charges pour l’adjudication du 29 janvier 1887.
ADI, 15M93, Lettre ms de Séraphin Favier au Préfet de l’Isère, le 21 février 1884.
ADI, 6U740, Cahier des charges dressé par le Tribunal civil de Grenoble, le 26 décembre 1885.
ADI, 3E29139, Dépôt devant Me Margot, à Voiron , le 9 novembre 1871 d’un acte sous seing privé du 15 juillet précédent, 3E29148, Quittance devant Me Margot, le 17 janvier 1875, 3E29150, Etat liquidatif de la succession de Jean-Baptiste Lafuma , devant Me Margot, le 21 octobre 1875, 3E29318, Obligation devant Me Bally, à Voiron, le 26 mars 1876, 3E29322, Obligation devant Me Bally le 17 juin 1877, 3Q43/66, ACP du 4 février 1879 (Obligation devant Me Bally le 28 janvier), 343/72, ACP du 29 novembre 1881 (obligation devant Me Bally le 26 novembre 1881), 3E11529, Obligation devant Me Lescot, à Grenoble, le 31 octobre 1883, 3E20937, Inventaire devant Me Marchand-Grosjean, à Moirans , le 8 avril 1884, 7U408, Dépôt du cahier des charges pour la vente aux enchères, devant Me Bally, le 14 octobre 1885 et procès-verbal d’adjudication du 9 janvier suivant.
ADI, 3Q43/80, ACP du 9 août 1886 (Quittance chez Me Bally, à Voiron , le 1er août). Le caveau familial n’a pas été retrouvé.
BOUVIER (J.), 1961.
ADI, 3E10379, Jugement du Tribunal Civil de Grenoble du 6 janvier 1888, 6U761, Adjudications des 16 novembre 1889 et 18 janvier 1890, et 9U3138, Délibération du Conseil de famille de Marthe et Suzanne Simian, petites-filles mineures de Florentin Poncet , du 22 septembre 1897.
Voir BOURLOTON (E.), COUGNY (G.) et ROBERT (A.), 1889-1891, tome 5, p. 498 et ANCEAU (E.), 1999, p. 357. Jean-Thomas Vendre, associé dans une importante affaire de cimenterie à Grenoble avec son beau-père Joseph-Pierre Arnaud, occupe une place importante dans la vie politique et économique locale : membre de la Chambre de Commerce de Grenoble, il siège également au Tribunal de Commerce de la ville. Progressivement dans les années 1860, il reprend les différents mandats politiques exercés par son beau-père, à Grenoble : le fauteuil de maire, son siège au conseil général puis en 1869 il parvient à se faire élire député grâce à l’appui des autorités. La chute de l’Empire, le 4 septembre 1870, le pousse à se retirer.
ADI, 3Q43/77, ACP du 22 janvier 1885 (Réalisation de prêt devant Me Margot le 20 janvier), 3Q43/79, ACP du 6 février 1886 (obligation devant Me Margot le 29 janvier), 11U573, Dissolution de la société sous seing privé du 30 avril 1889, 3Q43/87, ACP du 10 septembre 1889 (Vente aux enchères devant Me Margot le 1er septembre).
ABdF, Rapport d’inspection de la Banque de France à Grenoble, année 1901.
ADI, 3Q43/77, ACP des 17 et 23 septembre 1884 (Transports de créances, devant Me Margot, à Voiron , le 17 septembre).
ADI, 3E29153, Obligation devant Me margot le 5 décembre 1876, 3E29154, Obligation du 12 janvier suivant, 3Q43/76, ACP du 3 avril 1884 (obligation du 27 mars), 3Q43/77, ACP du 12 novembre 1884 (obligation du 7 novembre) et ACP du 9 mars 1885 (obligation du 28 février), 3Q43/78, ACP du 3 août 1885 (obligation du 26 juillet), 3Q43/72, ACP du 24 octobre 1881 (contrat conditionnel de prêt du Crédit Foncier le 22 octobre), 3E26505, Contrat de mariage devant Me Payerne, à Theys, le 3 avril 1877, 3Q43/76, ACP du 3 juin 1884 (réalisation de prêt du 27 mai), 3Q18/138, ACP du 19 septembre 1887 (vente devant Me Tochon, à Pont-de-Beauvoisin , le même jour) et 3E20335, Vente devant Me Chevrier, à Saint-Geoire , le 20 septembre 1887.
ADI, 3Q43/107 et 110, ACP des 21 décembre 1898 et 14 novembre 1898 (ventes devant Me Treppoz, à Voiron , les 13 décembre 1897 et 4 novembre 1898).
ADI, 155M2, Rapport imprimé sur la situation des principales industries de la circonscription de la Chambre de Commerce de Grenoble, séance du 7 août 1888.
AMIOT (M.), 1991, p. 65.
ADI, 3Q43/76, ACP du 1er mars 1884 (Obligation hypothécaire), 3Q43/80, ACP du 14 septembre 1886 (quittance subrogative devant Me Margot, Voiron , du 8 septembre 1886), 3Q43/80, ACP du 1er avril 1887 (ventes devant Me Margot, Voiron, le 23 mars 1887), 3Q43/82, ACP du 15 novembre 1887 (procuration devant Me Margot du 14 novembre 1887), 3Q43/87, ACP du 10 décembre 1889 (ventes devant Me Margot le 4 décembre 1889), 3Q43/88, ACP du 21 avril 1890 (procuration devant Me Margot du 20 avril 1890), 3Q43/89, ACP du 7 août 1890 (obligation du 31 juillet 1890), 3Q43/90, ACP du 25 novembre 1890 (procuration du 23 novembre 1890).
ADI, 3Q43/94, ACP du 10 août 1892 (adjudication volontaire devant Me Margot, Voiron , le 31 juillet 1892) et du 4 octobre 1892 (adjudication sur surenchère le 25 septembre 1892), ADR, 46Q282, ACP du 13 juin 1893 (vente devant Me Bernard, à Lyon le 3 juin précédent).
Fabricant de soieries, Gabriel Collon est né à Lyon le 15 mai 1848. Il épouse en 1880 Augustine-Marie-Louise Grubis, la fille d’un notaire stéphanois. Il décède à Caluire le 18 octobre 1921 à 73 ans, dans sa maison de campagne. Il réside le plus souvent dans un appartement du cours Morand. De son mariage, sont nés deux enfants, dont une fille, mariée à Louis Victor Payet, un marchand de soie. Quant à son fils, Maurice, il rejoint l’entreprise familiale le 1er juillet 1912. Gabriel Collon a siégé au Conseil d’administration des Hospices Civils de Lyon. Dès 1898, il intègre la Chambre syndicale de la Fabrique lyonnaise, avant d’en devenir le secrétaire en 1900 puis le président l’année suivante.
ADI, 9U3154, Justice de paix de Voiron , Prorogation de société sous seing privé du 20 décembre 1897, 9U1802, Justice de paix de Rives , Cession de droits sociaux de vant Me Bernard, à Lyon , le 25 juin 1903