Un personnel juvénile.

Avant l’école, l’usine permet de discipliner les enfants, en les habituant à des horaires stricts, à respecter des règlements et une hiérarchie. La rupture est d’autant plus profonde que les enfants du Bas-Dauphiné connaissent le travail des champs, surtout pendant les moissons, qui repose sur une logique diamétralement opposée.

L’Isère se classe parmi les départements appliquant le moins la loi de 1841 sur l’instruction et le travail des enfants 3290 . Au milieu du siècle, l’Isère est l’un des trois départements de France où l’on signale le travail des enfants dès l’âge de six ans. En général, leur emploi représente une part conséquente du personnel des usines textiles. Au niveau national, on peut estimer que les enfants représentent 20% environ de la main d’œuvre de ce type d’établissement 3291 . En 1848, la main d’œuvre enfantine occupe déjà un dixième des postes de travail dans l’industrie de la soie selon les statistiques officielles, chiffre qui sous-estime, semble-t-il, la réalité et l’ampleur du phénomène. C’est nettement moins que dans l’industrie cotonnière locale. Les filatures de soie, au fonctionnement saisonnier, recrutent majoritairement des filles pour les quelques mois d’activité. En 1850, les enfants de moins de douze ans représentent 28% du personnel de la manufacture Perrégaux, soit soixante enfants sur un effectif total de deux cent dix ouvriers (dont 53% de femmes) 3292 . Puis, sous le Second Empire, il semble que les tissages de soieries font davantage appel aux enfants. Les frères Couturier, dans leur tissage de Bévenais , emploient quarante jeunes filles âgées de moins de dix-huit ans en 1854, soit les deux tiers de leur personnel 3293 . Le fabricant lyonnais Vulpilliat occupe cent soixante-dix enfants en 1855 dans son usine de Voiron 3294 .

On confie aux jeunes filles en priorité les tâches les plus faciles et les moins payées comme le dévidage. C’est le cas chez Michel frères, à Corbelin  :

‘« Toutes ces jeunes filles sont occupées au dévidage, travail simple et nullement pénible : avec le pied droit, elles donnent une légère impulsion à un tour qui met en mouvement plusieurs fuseaux et avec les mains, elles dirigent les fils et les relient quand ils rompent » 3295 .’

Vers 1870, le travail des enfants est largement répandu dans les usines textiles du Bas-Dauphiné. Le phénomène n’a rien d’exceptionnel à l’époque, dans le département ou dans le reste du pays 3296 . En Bas-Dauphiné, en 1872, les ouvriers âgés de moins de seize ans fournissent le cinquième de la main d’œuvre des tissages de soie 3297 . Jeanne Bouvier entre pour la première fois dans un moulinage à l’âge de onze ans, en 1876, probablement à Saint-Symphorien-d’Ozon :

‘« La journée commençait à cinq heures du matin et ne se terminait qu’à huit heures du soir. Deux heures de repos pour les repas ; de 8 à 9 heures le matin pour manger la soupe ; et de midi à 1 heure pour le déjeuner » 3298 .’

Le salaire est dérisoire, cinquante centimes pour la journée de dur labeur. Peu importe pour elle, car sa famille vit dans une situation misérable. D’ailleurs, à la même époque, un huissier se présente à son père qui n’a pas pu régler le loyer. Tout complément de revenu est donc le bienvenu. De l’aveu même de Jeanne Bouvier, le travail en fabrique qui lui est confié

‘« est bête comme chou. On fait comme ça pour trouver le bout, puis lorsqu’on l’a trouvé il faut l’ajouter à celui qui est enroulé sur le roquet (grosse bobine) ; il faut faire un nœud comme ça […]. Puis il faut bien arrondir la tavelle avec les ligaments pour que la flotte (l’écheveau) puisse se dévider sans casser » 3299 .’

Chez L. Perrégaux & Th. Diederichs, à Jallieu , à la fin des années 1870, un enfant gagne 80 centimes par jour en moyenne et une femme 2 francs. En 1889, l’écart s’est réduit puisqu’un enfant, chez Diederichs reçoit 1,50 francs par jour contre 2,50 francs pour une femme 3300 .

Chez Pochoy, à Paviot (Voiron et Saint-Jean-de-Moirans ), en 1877, quarante-cinq enfants tissent la soie quotidiennement, soit approximativement entre 15 et 20% du personnel. En revanche, dans le second tissage Pochoy de Voiron, seulement dix ouvrières mineures (6,6% du personnel) travaillent. Cette dernière estimation est à rapprocher de celle en vigueur au tissage de Bertet & Tivollier, à Coublevie , près Voiron (vingt ouvrières mineures, soit 7,7% du personnel). Les deux tissages Favier emploient vingt-deux filles mineures (soit 5,9% du personnel). Dans les tissages moins importants, en revanche, la proportion d’enfants mineures augmente légèrement : 9,6% chez Douron, 11,2% chez Poncet (usine de la rue des Fabriques), 12,5% chez Monin , Chez Couturier, à Charavines , la même année, les deux tiers des cent cinquante ouvrières ont moins de vingt et un ans, dont cinquante d’entre elles entre douze et seize ans 3301 . Quinze ans plus tard, en 1892, cent seize ouvriers, dont cent six filles, ont moins de vingt et un ans, dont trente-cinq ouvriers ayant moins de seize ans 3302 . Ce tissage, édifié dans les années 1870, comporte depuis son ouverture uniquement des métiers mécaniques.

Tableau 68-Femmes et enfants dans les tissages de soieries en 1880 .
Nom Façonnier Lieu Effectif Part des enfants (garçons et filles) de moins de 16 ans
(en %)
Part des filles de moins de 21 ans
(en %)
Bellile X Saint-André-le-Gaz 95 55,7 80
Couturier X Charavines 102 37,2 51,9
Brun X Coublevie 140 32,8 12,8
Bouvard X Moirans 306 29 45,7
Guinet X Apprieu 272 28,3 41,5
Jamet Maximilien X Les Avenières 80 27,5 56,2
Cochaud & Cie   Montalieu 107 27,1 71
Rabatel & Vachon X Corbelin 89 25,8 41,5
Alexandre Giraud & Cie   Châteauvilain 233 24,4 50,2
Perrégaux & Diederichs X Nivolas 86 23,2 43
Gonnet François X Saint-Blaise-du-Buis 193 22,8 52,8
Ponson & Cie   Corbelin 259 22,7 63,7
Barlet & Cie   Tullins 222 22,5 37,3
Moyroud & Marathon X Vinay 256 20,7 45,7
Constantin de Chanay X Saint-Nicolas-de-Macherin 201 20,4 38,3
André   La Tour-du-Pin 109 20,1 11
Dufêtre   La Sône 327 19,8 55
Martin Séraphin X Moirans 203 19,7 45,8
Veyre X Saint-Bueil 159 19,5 34,6
Baratin X Tullins 88 19,3 48,8
Montessuy & Chomer   Renage 946 18,2 19,2
Couturier X Bévenais 159 16,9 42,1
E. Tournu & Cie   Chavanoz 224 15,6 41,9
Girodon   Saint-Siméon-de-Bressieux 330 15,1 31,8
Poncet Florentin X Voiron 491 15 25
Perrégaux & Diederichs X Bourgoin et Jallieu 829 14,9 39
Mauvernay   La Sône 363 14,3 41,3
Tournachon X Voiron 127 12,6 37
Fabrique de Boussieu X Ruy 147 12,2 45,5
Algoud frères   Grand-Lemps 164 11,5 42
Favier X Voiron 338 9,7 23
Brochay X Nivolas 86 9,3 43
Vulpilliat   Renage 255 7,8 31,3
Michal-Ladichère frères X Saint-Geoire 194 7,7 51
Pochoy X Voiron, St-Jean-de-Moirans 404 7,6 30,4
Bret & Douron X Voiron 110 7,2 35,4
Berthet & Tivollier X Coublevie 270 4,4 18,5
Monin X Voiron 90 2,2 23,3
Total =     9.054 17,4 37,4

Source : ADI, 154M8, Statistiques ms des industries principales du département de l’Isère, rédigées par le Préfet, le 20 février 1880.

Les fabricants et les façonniers ont largement mis à profit la législation organisée dans les années 1870 sur la limitation du travail des enfants. Déjà, la loi du 19 mai 1874 ne concerne pas les usines tenues par des religieuses, selon Pierre Pierrard. Deux décrets, signés le 27 mars 1875 et le 1er mars 1877, limitent la portée de la loi de 1874, puisqu’ils autorisent diverses branches de l’industrie textile, dont la soie, à employer des enfants âgés de dix à douze ans 3304 . Jusqu’au vote de la loi Ferry de 1882 sur la scolarité obligatoire, puis celui de la loi Waddington en 1892, les façonniers et les fabricants se ruent sur la main d’œuvre juvénile pour réduire leurs coûts et en abusent largement. Dans les années 1880, ils compensent le retrait des enfants par la mécanisation.

Ces données sur le travail des enfants n’ont rien de surprenant dans le Sud-est. À Saint-Chamond, la Fabrique de lacets et de galons utilise aussi largement une main d’œuvre juvénile, dans des proportions assez proches, quoi que plus élevées : en 1890, 40% du personnel a moins de vingt et un ans, contre 50% en 1885, contre 37,4% en Bas-Dauphiné en 1880 3305 . Les parents encouragent même ce travail puisqu’il leur procure une nouvelle source de revenus. Un patron suggère, d’ailleurs, que « les parents préfèrent les filles aux garçons », car elles peuvent être placées facilement dans un atelier dès douze ans 3306 . Plus qu’ailleurs, les industriels du tissage de soieries sollicitent une main d’œuvre juvénile : en moyenne, les enfants représentent 17,4% du personnel des tissages de soieries, contre 14,3% à Lodève, 12,1% à Elbeuf, 11,4% à Reims, 9,2% à Sedan, mais 27,4% à Fourmies pour l’industrie lainière 3307 . En 1890, chez Veyre, à Saint-Bueil , les enfants et les filles mineures forment 44% du personnel, soit cent cinquante ouvriers sur trois cent quarante 3308 .

Les différentes lois limitant le travail des enfants et la création d’un corps d’inspecteurs du travail viennent compliquer un peu plus la tâche des usiniers. Quelques-uns n’hésitent pas à rivaliser d’imagination pour braver la nouvelle législation sociale : faux en écriture dans les livrets de travail, dissimulation des enfants dans les placards ou les caves lors des inspections… avec la complicité et le consentement du personnel 3309 .

Tableau 69-Femmes et enfants dans le tissage de soieries à la fin du XIX e siècle .
Nom façonnier Lieu Effectif total Part de femmes de tout âge
(en %)
Part des enfants (garçons et filles) de moins de 16 ans
(en %)
Part des filles de moins de 21 ans
(en %)
L. Permezel& Cie   Voiron 837 89,7 8,8 28,3
Tissages Diederichs X Jallieu (2 usines) 721 93,7 6,9 25,1
Girodon   Saint-Siméon 636 88 12,3 56,6
Schwarzenbach   Ruy 561 87,7 14,4 31,5
ChavantCamille   Voiron (2 usines) 545 91,6 3,5 15
Michal-Ladichère X Saint-Geoire (deux usines) 523 65,2 8,9 24,1
Martin Séraphin X Moirans 419 92,1 8,1 47,2
Tissages mécaniques de Moirans X Moirans 364 85 9,6 31,6
Alexandre Giraud& Cie   Les Abrets 322 98,4 17,1 59,6
Pochoy X Voiron (deux usines) 313 93,9 9,6 35,8
Noyer, Durand & Collon   Saint-Nicolas 301 81,7 7 30,2
Montessuy& Chomer   Renage 299 77,9 16,7 61,2
Alexandre Giraud& Cie   Châteauvilain 287 95,8 17,4 52,3
Brun Jean-Marie X Coublevie 231 83,5 11,2 40,3
Combe X Renage 222 95 15,8 45,5
Brun Irénée   Voiron 221 85,5 6,8 13,1
Veyre X Saint-Bueil 197 68 4,1 13,7
Donat X Corbelin 186 88,7 12,9 48,8
Diederichs Louis X Jallieu 177 88,1 4,5 24,3
Ogier Claude X Voiron 176 96,6 5,7 39,8
MoninJules X Voiron 168 86,3 3 32,7
Crozierfrères   Tignieu 160 76,2 7,5 51,2
Jourdan Léon X Voiron 158 93,7 4,4 5,1
Bargillat X La Tour-du-Pin 152 82,2 19,7 44,7
Gillet Léonce X Apprieu 131 95,4 12,9 41,2
Mignot X Saint-Bueil 130 64,6 6,1 33,1
Algoudfrères   Le Grand-Lemps 129 93 11,6 27,1
Couturier X Charavines 125 72 3,2 46,4
Pollaud-Dulian X Les Avenières 113 80,5 24,8 62,8
Faure & Guinet X Apprieu 112 84,8 5,3 12,5
Boucharlatfrères & Pellet   Les Abrets 110 76,4 17,3 53,6
Moyroud X Vinay 104 96,1 13,5 67,3
Faidides X Nivolas 104 93,3 11,5 43,3
Rabatel   Corbelin 104 90,4 7,7 32,7
Bourgeat X Nivolas 103 97,1 9,7 45,6
Baratin Aimé II X Tullins 93 94,6 9,7 19,3
BlachotPhilippe X Voiron 90 96,6 5,5 7,7
MézinAlexandre X Le Grand-Lemps 90 96,6 11,1 32,2
Brun frères   Cessieu 89 100 20,2 71,9
Perriot X Voiron 74 97,3 2,7 2,7
PailletJoseph X Nivolas 67 91 8,9 16,4
Anselme frères X La Tour-du-Pin 60 96,6 13,3 68,3
Béridot Léon X Voiron 57 96,5 8,8 26,3
Picotin X Tullins 45 93,3 4,4 4,4
Gillet Ferdinand   La Murette 44 45,4 11,4 22,7

Au total, à la fin du siècle, quarante-neuf grandes usines de tissage de soieries (hors tulle, passementerie, dévidage, moulinage) du Bas-Dauphiné emploient à elles seules, dix mille cent cinquante ouvriers, dont huit mille huit cent quatre-vingt-un femmes (87,5% de l’effectif). Sur l’ensemble du personnel de ces usines, on dénombre mille dix-sept enfants âgés de moins de seize ans (un dixième de l’effectif). À eux seuls, les tissages voironnais emploient deux mille six cent trente-neuf ouvriers 3311 . Pourtant, contrairement aux tissages de soie américains 3312 , la part des enfants de moins de seize ans diminue sensiblement dans les établissements du Bas-Dauphiné : l’application plus stricte des lois sur le travail des enfants et sur la scolarisation commence à se faire sentir, d’une part, tandis qu’une partie non négligeable des fillettes engagées dans les années 1870 et 1880, a fait carrière dans les tissages une fois devenues adultes, contribuant ainsi au vieillissement logique et régulier de la main d’œuvre textile dès la fin du XIXe siècle, d’autre part 3313 . Ainsi, dans la vallée de l’Ainan, chez Michal-Ladichère, Mignot ou Veyre, les plus de vingt et un ans représentent, en 1901 respectivement 72, 66 et 79% du personnel. Cette catégorie est généralement la plus faible numériquement dans les grandes usines-pensionnats, comme chez A. Giraud & Cie aux Abrets (40%), chez Montessuy & Chomer à Renage (38%), ou même chez des façonniers, comme Anselme à La Tour-du-Pin (31%) ou Moyroud (32%). En 1900, à Carbondale (Pennsylvanie), les plus de dix-huit ans ne constituent que 21% de la main d’œuvre des tissages de soieries 3314 .

Pourtant, au début du XXe siècle, le travail des enfants diminue en Bas-Dauphiné sous l’effet d’une meilleure application de la législation et des visites régulières des inspecteurs du travail. Les plus jeunes se détournent aussi des usines de tissages qui rapportent des salaires de misère. Ils préfèrent se rendre à Lyon . En effet, au tournant du siècle, les flux migratoires au départ des campagnes sont plus nombreux tandis que la main d’œuvre des tissages vieillit.

Notes
3290.

CHASSAGNE (S.), 1998.

3291.

CHASSAGNE (S.), 1998.

3292.

AN, F20 501, Statistiques ms du Préfet de l’Isère, le 3 août 1850.

3293.

ADI, 162M10, Rapport ms de l’inspecteur du travail le 9 août 1854.

3294.

ADI, 162M10, Rapport ms de deux inspecteurs du travail des enfants adressé au préfet de l’Isère le 15 janvier 1855.

3295.

ADI, 162M10, Rapport de l’inspection du travail des enfants dans les manufactures le 12 juillet 1853 destiné au sous-préfet de l’arrondissement de La Tour-du-Pin .

3296.

Au niveau local, voir VIALLET (G.), 1979 et 1980.

3297.

GAUTIER (A.), 1996, pp. 89-105.

3298.

BOUVIER (J.), 1983, p. 56. L’auteur fait remarquer ici le non-respect de la loi sur le travail des enfants, votée un quart de siècle auparavant.

3299.

Ibid, p. 57.

3300.

ACJ, 1.824.1, Enquête statistique, sd [1879-1882], ACB, 1.824.1, Statistiques des industries de Bourgoin en 1889.

3301.

ADI, 162M11, Lettre ms du président de la commission d’inspection du travail des enfants, le 10 août 1877.

3302.

ADR, 10M439, Liste ms du personnel mineur de l’usine Couturier de Charavines , destinée à l’inspecteur départemental du travail, le 8 février 1892.

3303.

Nous n’avons retenu ici que les établissements ayant au moins quatre-vingt salariés dans leurs ateliers. Par conséquent, les ouvriers à domicile ne sont pas pris en compte dans les calculs. Cela explique l’absence dans le tableau des entreprises de La Tour-du-Pin .

3304.

LE GOFF (J.), 1985, p. 52 et PIERRARD (P.), 1987, pp. 66-67.

3305.

ACCAMPO (E.), 1989, pp. 84-85.

3306.

Cité par JONAS (R. A.), 1994, p. 78.

3307.

DAUMAS (J.-C.), 2004, p. 173.

3308.

ADI, 162M3, Procès-verbal de l’inspecteur du travail du 4 juin 1890.

3309.

GAUTIER (A.), 1996.

3310.

ADI, 10M446, Statistiques ms de l’inspection du travail dans l’industrie en Isère, en août et octobre 1894, 10M448, idem, en février 1895.

3311.

ADI, 10M446, Statistiques ms de l’inspection du travail dans l’industrie en Isère, en août et octobre 1894, 10M448, idem, en février 1895.

3312.

STEPENOFF (B.), 1992. En 1880, soixante douze mille enfants de dix à quinze ans travaillent dans une usine en Pennsylvanie, et encore quarante et un mille en 1905, d’après l’inspection du travail. En 1907, les enfants représentent entre 19 et 30% de la main d’œuvre des usines textiles (soieries) de Pennsylvanie.

3313.

D’après WEINER (L. Y.), 1985 et LAMPHERE (L.), 1987, citées par STEPENOFF (B.), 1992, ce vieillissement est perceptible surtout à partir des années 1920 dans les usines américaines, avec la présence plus nombreuse de femmes mariées et mères de famille au détriment de jeunes filles célibataires.

3314.

STEPENOFF (B.), 1992.