Traditionnellement, dans la Fabrique lyonnaise, l’ouvrier en soie perçoit la moitié du prix de la façon versée par le fabricant au chef d’atelier, contre les deux tiers pour l’ouvrier veloutier 3335 . La féminisation de la main d’œuvre entraîne une baisse de la masse salariale, dont l’ampleur n’est pas mesurable 3336 . La féminisation et la mécanisation permettent en revanche de réduire fortement les coûts de revient.
En 1906, l’industrie de la soie française verse pour quelque cent dix-sept millions de francs de salaires à son personnel, derrière les cent quarante-neuf millions de l’industrie cotonnière et les cent trente-deux millions de l’industrie lainière, soit 1,8% de la masse salariale industrielle du pays. Le tissage, activité dominante en terme d’effectif, représente un tiers (32,2%) de la masse salariale de l’industrie de la soie, contre 34,8% pour les activités dite de finissage, comme l’impression et l’ennoblissement, l’apprêt… qui rassemblent moins de monde 3337 . De ces quelques données, il ressort donc que les salaires du tissage – activité majoritairement féminine – sont inférieurs à ceux de l’impression sur étoffes – activité masculine.
Dans les années 1880, la matière première représente toujours près de la moitié prix d’une étoffe en soie, contre environ 20% pour les façons 3338 . Ainsi en 1888, pour une étoffe cachemire noire, la matière première représente 43% du prix du tissu final, contre 62% pour un surah couleur et 66% pour une « Peau de soie » 3339 . Hormis les cachemires et les velours noirs au fer, tous les autres types d’étoffes sont caractérisés par une proportion de la matière première dans le prix du tissu, supérieure à 55%, y compris pour des étoffes mélangées comme les satins teints en pièce (à l’exception notable de la veloutine avec 39% ou de la bengaline tramée laine avec 50% du prix final) 3340 . Chez L. Permezel & Cie, la masse salariale représente environ 40% du chiffre d’affaires en 1883 3341 . Dans le cas de la filature, les salaires ne représentent que 12% environ du chiffre d’affaires réalisé par un tel établissement, entre 1873 et 1888 ; cette proportion s’élève dans le tissage, où, à la fin du siècle, les salaires représentent entre 50 et 60% du chiffre d’affaires 3342 .
La mécanisation et la concurrence entre façonniers, toujours plus nombreux, exacerbent cette dépression tarifaire 3343 . La baisse des tarifs des façons remonte selon Pierre Cayez à 1878. Les grandes maisons de la place, en particulier Jaubert , Audras & Cie dès 1879, appliquèrent rapidement des réductions importantes avant même le début de la crise industrielle des années 1880. La crise industrielle des années 1880 a déclenché une importante baisse des salaires dans les tissages : la diminution des tarifs et l’absence de commandes amenuisent fortement les salaires. En l’espace d’une année, entre 1883 et 1884, les salaires chez Pochoy passent de 4 francs par jour, en moyenne, à 1,50 francs. À la fin du siècle, un métier mécanique assure en moyenne un salaire annuel de 707 francs à l’ouvrière qui le conduit 3344 . Comme la mécanisation ne suffit pas toujours pour améliorer la compétitivité des tissages isérois, les fabricants de soieries annoncent régulièrement des diminutions du tarif, surtout au début du XXe siècle. Plutôt que d’investir dans un matériel plus performant, comme le nouveau métier automatique, ils préfèrent comprimer la masse salariale. Ainsi, au début de l’année 1908, l’un des patrons de la maison Montessuy & Chomer 3345 , de L’Harpe, décide brutalement une baisse de 15 à 20%, rapidement ramené entre 5 et 10%. L’opposition virulente des ouvrières lors de sa venue à l’usine de Renage , l’encourage à la fermer et à remercier les sept cents ouvrières. Il en profite pour liquider les métiers vétustes 3346 . On préfère substituer du capital au travail pour améliorer la compétitivité des tissages de soieries.
Pour amortir des frais d’installation gigantesques tout en restant compétitif, le façonnier doit exercer de fortes pressions sur les salaires en réduisant le tarif des ouvriers. En effet, en conservant les anciens tarifs, des ouvrières payées à la pièce travaillant désormais sur un métier mécanique au lieu d’un métier à bras, verraient leur salaire augmenté au même rythme que la production. Les façonniers, pour éviter cette explosion de la masse salariale, décident donc de diminuer le prix du mètre d’étoffes tissées et de réduire leur main d’œuvre grâce aux gains de productivité que leur apporte un outil de travail mécanisé. Dans leurs calculs, ils font en sorte que le salaire versé aux ouvrières ne diminue pas. Ainsi, en 1903 chez Cochaud & Cie, à Montalieu, le salaire moyen quotidien est de 1,25 à 1,50 francs pour les ouvrières exerçant leur art sur un métier manuel 3347 , contre 1,75 à 2 francs pour celles officiant sur un métier mécanique 3348 . De cette comparaison, il apparaît que le tissage à domicile n’assure pas un revenu suffisant à ceux qui le pratiquent.
Le plus souvent, hommes et femmes n’occupent pas les mêmes postes, ce qui rend les comparaisons salariales difficiles. Chez Mignot, à Saint-Bueil , les salariés des deux sexes employés dans les ateliers de tissage, sont payés sur la même base au début du XXe siècle, comme d’ailleurs chez Séraphin Martin , un autre façonnier, à Moirans . Les différences de salaires dépendent plutôt du poste occupé ou des articles tissés. En 1882, au sommet de la hiérarchie chez Martin à Moirans, les tisseuses gagnent en moyenne entre 2,10 et 3,42 francs par jour, puis les tordeuses et ourdisseuses avec 2,90 francs, les dévideuses avec 2,25 francs, les bobineuses avec 2 francs et enfin les caneteuses avec 1,75 francs. Les ouvrières les plus jeunes ou étrangères occupent les tâches les moins rémunérées. Chez Jean-Baptiste Martin , à Voiron , une vingtaine d’années plus tard, la hiérarchie salariale est dominée par les mécaniciens et menuisiers avec un salaire entre 3 et 4,5 francs par jour et par les gareurs payés à raison de 180 francs par mois, autant de tâches attribuées aux hommes. Puis, viennent les tisseuses (3 à 4,5 francs par jour), les ourdisseuses (3,75 à 4,5 francs) et les journalières (3,25 à 3,75 francs par jour). Enfin, comme chez Séraphin Martin, dévideuses et caneteuses forment les éléments inférieurs de cette hiérarchie, avec des salaires quotidiens à peine supérieurs à 2,50 francs par jour 3349 . L’industrie textile, et plus particulièrement celle de la soie, paie mal sa main d’œuvre. C’est d’ailleurs officiellement la principale raison des grèves qui jalonnent cette activité et la principale revendication des syndicats libres 3350 . Traditionnellement, on considère que les sous-traitants versent des rémunérations plus faibles à leurs ouvriers que leurs donneurs d’ordres, ce qui leur permet d’être plus compétitifs, avec des coûts de revient plus faibles 3351 . La différence n’est pas véritablement avérée : J.-B. Martin paie mieux ses tisseuses car, traditionnellement, l’industrie veloutière exige une main d’œuvre plus qualifiée. Le tarif varie selon les genres d’étoffes, les soieries façonnées étant beaucoup plus rémunératrices que les satins ou les taffetas. On relève davantage une différence géographique, entre les tissages ruraux et les tissages urbains, entre les tissages isolés et les tissages bien situés : les tissages ruraux et isolés paient moins biens leurs ouvriers. Ainsi, le tissage Cochaud , évoqué plus haut et appartenant à une maison de soieries, paie des salaires plus faibles que Mignot ou Séraphin Martin, des façonniers.
La majorité des ouvriers du textile est payée à la pièce, mais pas exclusivement. Ainsi, en 1860, dans les deux tissages de Florentin Poncet , à Voiron , près de 62% du personnel reçoit une rémunération à la pièce, le reste de la main d’œuvre est payé à la journée, contre 80% chez son confrère Joseph Guinet 3352 . D’après les calculs de Claude Emerique, en 1884, les tisseuses touchent des salaires inférieurs d’environ un tiers par rapport aux hommes. Pourtant chez Schwarzenbach , à La Tour-du-Pin , les salaires sont identiques quel que soit le sexe 3353 .
Les primes à la production sont avérées chez l’imprimeur Brunet-Lecomte en 1912-1913. Pour le seul second semestre 1912, la direction verse 4.953 francs de bonifications à ses ouvriers 3354 . Jusqu’au début du XXe siècle, les salaires étaient distribués toutes les cinq semaines (soit l’équivalent de trente journées de travail), avec le versement d’avances. Pour simplifier les comptes, les exploitants de tissage modifient légèrement la donne en adoptant un versement mensuel ou par quinzaine 3355 .
Dans le moulinage de soie où travaille la jeune Jeanne Bouvier, dans les années 1870, les salaires sont versés par quinzaine. Elle raconte, à ce propos, une anecdote intéressante :
‘« le contremaître demandait des augmentations au patron, qui les accordait, mais il les gardait pour lui ; c’est une façon de s’enrichir. […] S’il n’avait pas possédé l’augmentation, il lui aurait fallu l’autorisation du patron pour m’augmenter » 3356 .’Indispensable au fonctionnement de l’atelier, le contremaître dirige et contrôle les ouvriers. Il détient l’autorité nécessaire sur le personnel, que lui délègue le patron de la fabrique. Cela est surtout vrai pour les usines appartenant à des fabricants de soieries ou chez les principaux façonniers qui ne visitent que rarement leurs ateliers.
En 1911, à Nivolas , au tissage Monrozier, anciennement Faidides, on distingue trois catégories de personnes parmi les membres du personnel si l’on prend pour référence le mode de rémunération. Le premier groupe, selon la hiérarchie de la maison, est constitué des employés et des ouvriers payés au mois, soit un effectif de huit individus, dont une femme, chargée de la cantine. Le salaire le plus élevé est versé au contremaître, Billat, qui, outre le chauffage et le logement, reçoit 150 francs par mois. Puis les deux gareurs touchent respectivement 125 et 90 francs, tandis que les deux employés de la maison touchent 120 et 80 francs. Dans l’échelle des valeurs, il semble donc que les fonctions productives soient mieux rétribuées. Enfin, le chauffeur mécanicien (110 francs), le garçon de peine, qui fait figure également de camionneur (85 francs) et la cantinière (40 francs), tout comme le contremaître résident à titre gracieux dans l’établissement. Une seconde catégorie rassemble les vingt-huit ouvriers payés à la journée (dix heures) et dont les salaires quotidiens s’échelonnent de 1,50 à 3 francs. Dans ce groupe, bien que cela ne soit pas mentionné, figurent probablement les dévideuses et caneteuses, c’est-à-dire les postes les plus ingrats et les moins rétribués. Enfin, le troisième groupe est constitué par les cinquante-huit tisseuses, dont onze âgées de moins de seize ans, payées aux pièces, c’est-à-dire au rendement, avec des rémunérations pouvant aller de 1,50 à 4 francs par jour 3357 .
Salaires versés (en francs) |
Tisseurs/tisseuses (en %) |
Journaliers (en %) |
Employés/manœuvres
3359
(en %) |
Total (en %) |
Supérieur à 150 | - | - | 0,6 | 0,6 |
125 à 150 | - | - | 1,4 | 1,4 |
100 à 124,9 | - | - | 0,6 | 0,6 |
75 à 99,9 | 16 | 2 | 2 | 20 |
50 à 74,9 | 20,6 | 4,7 | - | 25,3 |
25 à 49,9 | 38 | 6,6 | 3,4 | 48 |
0 à 24,9 | 0,7 | 1,4 | 2 | 5,1 |
Total = | 75,3 | 14,7 | 10 | 100 |
Source : APM, Registre de paie (1891-1894).
Quoiqu’il en soit, les salaires versés dans l’industrie de la soie sont notoirement jugés insuffisants à la fin du siècle. Jusqu’en 1900, les trois quarts des grèves dans les tissages du Bas-Dauphiné, sont motivés par des revendications salariales 3360 .
En 1890, une ouvrière américaine d’un tissage mécanique gagne 9 1/8 $ par semaine (environ 45 francs), soit quatre fois plus qu’une tisseuse du Bas-Dauphiné, puisqu’en 1891, une tisseuse travaillant chez Mignot, à Saint-Bueil , gagne environ 11,50 francs par semaine. Quant aux salaires versés par la Fabrique zurichoise, ils sont sensiblement équivalents à ceux de la région lyonnaise en 1883 3361 . Vers 1910, les salaires des tisseurs français et allemands représentent entre 28 et 32% des frais de fabrication selon Beauquis, contre 23 à 28% chez les Italiens et les Suisses et plus de 40% aux Etats-Unis. Les salaires allemands sont légèrement supérieurs aux rémunérations françaises à cette époque, mais l’écart est faible 3362 .
Au début du XXe siècle, les pressions salariales ont raison de la compétitivité des tissages du Bas-Dauphiné. Après une période de stagnation relative, la hausse des salaires reprend à la fin du siècle 3363 . Entre 1895 et la Grande Guerre, les salaires féminins dans les tissages de soieries du Bas-Dauphiné augmentent en moyenne de 50% 3364 . Les hausses consenties après différents mouvements de grève renchérissent le coût de la main d’œuvre locale. De même, la conduite de deux métiers à tisser favorise des gains supplémentaires pour les ouvriers. Certes, les fabricants en profitent pour diminuer le tarif lors de la mise en place de ce système, mais l’augmentation de la production par ouvrier stimule les salaires. Au début du XXe siècle, les ouvriers voironnais conduisant deux métiers gagnent en moyenne 20 à 22,50 francs par semaine, pour seulement 11,50 à 12,50 pour ceux sur un seul métier 3365 . Cela suffit à un grand façonnier comme Théophile II Diederichs pour envisager d’acquérir « des tissages de moindre importance répartis dans des localités où la main d’œuvre serait moins chère » 3366 . Le problème n’est pas nouveau, puisqu’un quart de siècle plus tôt, en 1879, Langjahr qui cherchait à monter son affaire de tissage à façon, relevait déjà la différence de coût de main d’œuvre dans le Sud-est :
‘« Ce qui me déciderait en faveur de l’Argentière [Rhône], c’est que la main d’œuvre est excessivement bon marché dans le pays… La journée des ouvriers est de 1 fr. à 1,25 fr. tandis qu’à Vizille , Bourgoin , Voiron , nous payons une journée régulière 2,25 à nos dévideurs et 2,5 à nos tisseuses » 3367 .’Malgré cela, le Bas-Dauphiné confirme son attrait pour le tissage de soieries. Les salaires versés dans le tissage des soieries restent inférieurs à ceux pratiqués dans l’industrie lainière ou cotonnière. Entre 1888 et 1894, le Bas-Dauphiné accueille près de la moitié des métiers mécaniques au service de la Fabrique lyonnaise, sans que cette suprématie soit remise en cause 3368 . Les industriels, qu’ils soient façonniers ou fabricants de soieries, mettent en place à la fin du XIXe siècle et surtout dans les années 1900, la conduite de trois métiers mécaniques par deux ouvrières, puis de deux métiers par une ouvrière ce qui autorise de nouvelles baisses des façons et permet de compenser les fortes pressions salariales qui s’exercent à partir des années 1890.
La majorité des grèves dans les tissages de soieries sont des mouvements défensifs, contre la baisse des tarifs. La stratégie patronale trouve rapidement ses limites, puisqu’elle déclenche des grèves, dont celles de 1906, et freine le recrutement du personnel, peu enclin à travailler dans une industrie jugée de moins en moins rémunératrice. La rareté de la main d’œuvre stimule le mouvement de mécanisation et encourage les ouvrières à réclamer des augmentations salariales.
MOTTEZ (B.), 1966, p. 26.
En Belgique, un industriel cotonnier comme Voortman pratique une politique systématique de féminisation pour comprimer au maximum les salaires, qu’il associe à l’absence de paternalisme. Voir SCHOLLIERS (P.), 1996.
DORMOIS (J.-P.), 1997, p. 344.
CAYEZ (P.), 1977, vol. 1, p. 245. On retrouve la même structure des coûts dans l’industrie lainière. Chez Blin & Blin, à Elbeuf, à la fin du XIXe siècle, la matière première représente la moitié du prix de revient contre 18% à la main d’œuvre. Mais au début du siècle suivant, l’industrie lainière suit une trajectoire différente, car la part de la matière première augmente fortement, alors que dans le tissage de soieries, elle diminue. Voir DAUMAS (J.-C.), 1998, p. 293.
Appellation créée par la maison Ducoté.
« Le danger d’un petit droit sur les soies et sa répercussion sur le prix de revient des étoffes lyonnaises », Bulletins des Soies et des Soieries, n°737, le 30 mai 1891.
L. Permezel & Cie, Lyon , fabrique de soieries, Exposition universelle d’Amsterdam, 1883, Lyon, imp. Mougin-Rusand, 1883.
« La part du capital et la part du travail dans l’industrie de la soie », Bulletin des Soies et des Soieries, n°643, le 27 juillet 1889. D’après SCHOLLIERS (P.), 1996, à la fin du siècle, la masse salariale de Voortman représente seulement 15% des coûts de production.
CAYEZ (P.), 1980, p. 58.
Syndicat du Tissage mécanique des Soieries, Statistique des usines faisant partie du Syndicat du Tissage mécanique des Soieries, Lyon , Imprimerie Waltener & Cie, sd [1895].
Cette maison a changé de raison sociale depuis le XIXe siècle : d’abord les successeurs de Georges Montessuy , puis Roche, mais pour des raisons de facilité, nous conservons son ancienne appellation.
GAUTIER (A.), 1983, p. 170.
À Sedan, un tisseur à domicile, vers 1885, gagne environ 1,75 francs par jour, voire plus selon les étoffes, d’après DAUMAS (J.-C.), 2004, p. 77.
GAUTIER (A.), 1983, p. 66. Dans les activités situées en amont, le tirage et le moulinage, on retrouve le même schéma : la mécanisation s’accompagne d’une baisse des salaires afin de compenser le montant des investissements consentis pour mécaniser les ateliers. Voir TOLAINI (R.), 1997.
GAUTIER (A.), 1983, pp. 64-66.
GAUTIER (A.), 1983, et RATTO (M.) et GAUTIER (A.), 1983, pp. 24-28.
BAUDRY (B.), 2003, p. 99.
ADI, 138M1, Bulletins individuel du dénombrement de l’industrie manufacturière, 1860.
EMERIQUE (C.), 1953, p. 71.
AMBJ, Statistiques ms des bonifications payées aux ouvriers (1912-1913).
Chambre de Commerce de Grenoble, Compte-rendu de ses travaux pendant l’année 1904, Grenoble, Imprimerie Allier frères, 1905
BOUVIER (J.), 1983, p. 61.
APJM, Copie de lettre ms de Lucien Monrozier du 29 janvier 1912. Pour l’année 1911, la masse salariale de l’usine de Nivolas s’élève à 70.353 francs, contre 8.048 francs pour l’usine-fille de Châtonnay .
Lecture du tableau : 16% du personnel (tisseurs) touchent un salaire compris entre 75 et 99,9 francs.
Dans le registre de paye de cet établissement, les employés et les manœuvres sont indistinctement classés dans la même catégorie.
GAUTIER (A.), 1983, pp. 126-127.
LAGRANGE (J.), 1888, p. 34 et CHABRIERES (A.) et GUINET (J.), 1894, p. 158.
BEAUQUIS (A.), 1910, pp. 358, 485.
La hausse touche l’ensemble de l’industrie textile. Voir par exemple les cas de Sedan et d’Elbeuf dans DAUMAS (J.-C.), 2004, pp. 82, 126.
JONAS (R. A.), 1994, p. 87.
ACV, 7F1, Note ms sur rédigée sur un formulaire de la Bourse du Travail de Voiron et de la Chambre Syndicale des ouvriers et ouvrières en soieries, sd [1900-1910].
APJD, Rapport dactylographié de Charles Diederichs , sd, [1904-1907].
CAYEZ (P.), 1980, p. 59.
CAYEZ (P.), 1980, p. 60.