Faillis et déclassés.

Pour deux patrons qui réussissent, un échoue dans son projet professionnel. Il convient ici de faire la part entre les échecs personnels, liés à une ambition démesurée ou à de graves erreurs de gestion, et les faillites conjoncturelles. Loin de l’image d’Epinal du patron « conquérant », les façonniers – comme d’ailleurs les fabricants – combattent quotidiennement pour leur survie et consolider leurs positions, sans garantie de résultat. La carrière d’un entrepreneur ne passe donc pas une trajectoire linéaire, prédéfinie, aboutissant quoi qu’il arrive à une « success story » 3906 . Les crises économiques sont de parfaits révélateurs de la fragilité d’un secteur : la plupart des échecs incombent aux crises économiques qui amplifient certaines faiblesses structurelles (sous-capitalisation par exemple). La «  Grande Dépression » de la fin du XIXe siècle s’avère fatale à une dizaine d’entrepreneurs à façon.

Les façonniers contraints à la faillite trouvent une solution de repli en mettant leurs talents et leur expérience professionnelle au service de tel ou tel propriétaire d’usine, afin de prendre la direction de leur établissement. Les plus fragiles sont a priori les entreprises les plus récentes, dont les réserves financières sont encore faibles, et qui doivent amortir leur matériel. De même, les réseaux de relations patronaux ne sont pas forcément totalement constitués.

Pas moins de quatorze façonniers sur les quatre-vingt-six principaux se trouvent dans une situation de gêne à leur décès (ou déclarée comme telle) ou de difficultés financières (justifiés par un certificat d’indigence ou une mutation négative), surtout parmi le patronat voironnais qui est décimé par la crise des années 1880. Sept autres laissent moins de 10.000 francs à leurs héritiers. Au total, un quart des principaux façonniers ne laisse quasiment rien à sa mort (ou plus précisément leurs déclarations nous poussent à une telle conclusion), alors que de leur vivant ils ont employé au moins cent personnes voire plusieurs centaines comme Poncet ou Favier. Devenir patron n’est pas sans risque. Les réussites les plus éclatantes cachent souvent de nombreux échecs. Dans certains cas, le déclassement social est bien réel.

L’une des premières grandes faillites concerne celle d’Edouard Brochay , à Nivolas , en 1877. Avant cette date, les faillites touchent des entrepreneurs de taille moyenne, voire modeste, qui passent finalement inaperçues, à l’exception peut-être de celle de Mathieu-Sylvain Maurin , compromis dans plusieurs affaires. Après vingt ans de carrière comme chef d’entreprise, Edouard Brochay est déclaré en faillite à la fin de l’année 1877, alors que Clément se débat, lui aussi, à Jallieu , pour survivre. Cependant, il parvient à conserver sa fabrique pendant sept années supplémentaires, notamment après des enchères infructueuses en 1880. Il est vrai aussi qu’entre-temps un sinistre a opportunément ravagé la fabrique à la fin de l’année précédente, lui permettant, opportunément de toucher 40.000 francs de la part de sa compagnie d’assurance. La somme est versée à plusieurs de ses créanciers, mais Brochay n’a plus de fonds pour reconstruire son établissement. Finalement, au printemps 1884, Romain Bourgeat lui rachète sa fabrique de Nivolas pour 30.000 francs 3907 .

La faillite d’un industriel ne signifie pas pour autant la fin de sa carrière professionnelle. Il peut éventuellement mobiliser quelques relations pour essayer de relancer ses affaires, ou sinon il négocie au mieux ses compétences auprès de patrons à la recherche de techniciens ou de directeurs.

À l’instar de Clément, les entrepreneurs faillis ou les héritiers déclassés trouvent des possibilités de carrières dans les usines des fabricants lyonnais qui apprécient leurs compétences techniques, leurs expériences professionnelles, mais aussi leur culture familiale. La firme Tresca frères les apprécie fortement, puisque Victor Bourguignon, fils d’un ancien moulinier en soie, ou Gaspard Clémençon , frère aîné de Benoît, un façonnier de Veyrins, sont à son service 3908 . En 1889-1890, Justin Goux , un de ces petits façonniers de Corbelin , après sa faillite, se fait embaucher par l’un des gros industriels du village, Rabatel, afin de diriger son usine, alors que lui-même, réside une partie de l’année à Lyon où il possède une maison de soieries. Joseph II Guinet , après le décès de son père, Benoît-David, hérite de la vaste usine-pensionnat du Rivier d’Apprieu avec son beau-frère, Faure. La brouille entre les deux hommes et de mauvaises affaires amènent la liquidation désastreuse de l’entreprise fondée par un grand oncle, Joseph I Guinet, quelques décennies plus tôt. Obligé de vendre l’usine, Joseph II Guinet maintient partiellement la position sociale de sa famille en devenant directeur de tissage chez un de ses anciens confrères, Honoré Bruny , dans la commune voisine, à Saint-Blaise-du-Buis .

À son décès en 1891, sept ans après sa faillite, Jules Berlioz est jardinier en chef de la ville de Tunis, ne laissant aucun bien. Il a tenté sa chance, mais il a échoué, signe qu’être patron ne s’improvise pas. Les années qui suivent la faillite, en 1884, s’avèrent particulièrement difficiles pour Gustave Coulon et son épouse, qui ne parviennent à rembourser leurs premiers créanciers qu’en s’endettant à nouveau. Pourtant, Gustave redresse ses comptes personnels et fonde avec son beau-frère, Gabriel Vincent, un commerce de papiers et de fabrication de sacs à Voiron , dans l’avenue Dugueyt-Jouvin, en 1898, avec un capital de 80.000 francs, dont 62.000 francs empruntés 3909 . L’exil est donc pour Emile Langjahr le meilleur moyen de se faire oublier. Il est ainsi recruté comme directeur d’une fabrique à Truban, en Bohême-Moravie 3910 .

Antoine Dévigne parvient à relancer sa carrière auprès de divers fabricants lyonnais, après avoir essuyé une lourde faillite au début des années 1890. Né à Lyon en 1846, alors que son père n’est qu’un simple ouvrier en soie comme tant d’Isérois, il le suit au début de la décennie suivante lorsqu’il fonde à La Tour-du-Pin , dans le canton d’origine de ses parents, un tissage à bras avec Claude Chapuis . Antoine Dévigne, grâce à des talents de technicien aguerri, dépose plusieurs brevets pour des métiers mécaniques qui lui permettent de se faire remarquer auprès des fabricants lyonnais. Des dissensions familiales et une conjoncture défavorable ont raison du tissage familial qu’il dirigeait depuis le retrait de son père. Dès 1891, alors qu’il supporte moralement le poids de sa récente faillite, la maison Piolet & Roque l’engage pour diriger son tissage de Vernaison. Au bout de trois années à la tête de cet établissement de taille modeste, il devient chef de fabrication dans l’une des plus importantes maisons de la place, Gindre & Cie, à Lyon, avant de la quitter en 1898 pour rejoindre une autre grande maison, Duplan & Cie, héritière des maisons Jandin & Duval, et Ogier & Duplan. Finalement, en 1904, ses patrons, satisfaits de ses services, lui confient la direction de leur principale usine, à Vizille , composée de plus de deux cents métiers mécaniques 3911 . En une dizaine d’années, Antoine Dévigne est donc parvenu à retrouver une situation sociale confortable. Bien qu’il ne soit plus à son compte, il occupe néanmoins une position éminente à Vizille. Son beau-frère, Jean Dissard reprend le tissage Dévigne après la faillite. En avril 1892, André Dévigne lui loue sa fabrique et trois cents métiers à bras pour 1.700 francs par an, avec la faculté de les acquérir pôur 30.000 francs 3912 .

Tournachon fait une première fois faillite en 1877. Sa fabrique de Voiron est alors vendue aux enchères. Au début des années 1880, on le retrouve à Massieu , près de Saint-Geoire , où il exploite désormais le tissage construit par Pierre Buscoz. Au printemps 1884, sa situation financière s’est de nouveau dégradée 3913 . Il continue néanmoins à exercer d’abord comme employé en soieries à Voiron, puis Honoré Bruny l’engage pour diriger son tissage de Saint-Blaise-du-Buis .

Tableau 84-Carrières d’entrepreneurs faillis ou liquidés.
Nom du patron Lieu Date de la faillite ou de la liquidation Activités après la faillite ou la liquidation Lieu de décès ou d’activité après la liquidation Date de décès
Berlioz Jules Voiron 1884 Jardinier en chef Tunis 1891
BrochayEdouard Nivolas 1877 Façonnier Succieu 1887
BrunyHonoré Saint-Blaise 1894 Façonnier Saint-Blaise 1910
Constantin de Chanay Ernest(de) Saint-Nicolas 1892 Rentier Moroges (Saône-et-Loire) ?
ClémençonBenoît Veyrins 1883 ? ? ?
Clément Louis Jallieu 1877 Contremaître en soieries Cognin (73) ?
CoulonGustave Saint-Blaise 1884 Fabricant de sacs Voiron 1932
DévigneAntoine La Tour-du-Pin 1892 Directeur de tissage Voir ci-dessus ?
Decomberousse François Saint-Geoire 1884 Employé Bourgoin ?
Douron Aimé Voiron 1886 ? Voiron 1891
Faidides François-Antoine Nivolas 1881-1882 Rentier Nivolas 1893
Faidides Jean-Marie Nivolas 1881-1882 ? ? ?
Favier Séraphin Voiron 1884 décès Voiron 1886
Giraud Antoine Moirans 1906 ? ? ?
GonnetFrançois Saint-Blaise 1885 décès Saint-Blaise 1885
Guinet Joseph II Apprieu 1894-1895 Directeur de tissage Apprieu 1929
Jamet Maximilien Les Avenières 1884 Façonnier Les Abrets 1892
LangjahrEmile Voiron 1886 Directeur de tissage Truban ?
Poncet Florentin Voiron 1888 Rentier Voiron 1897
Tivollier Jules Voiron 1889 Rentier Grenoble 1910
TournachonLouis-Eugène Voiron 1877, 1884 Employé en soieries Voiron  
      Puis directeur du tissage Bruny Saint-Blaise 1889
TroësterBernard Jallieu 1872 ? Lindon ou Lindau (Bavière) 1872

Claude-Marie Chapuis, fils unique de Claude Chapuis , doit affronter seul une faillite, un an après le décès de son père. Celui-ci, façonnier à La Tour-du-Pin doit notamment cent mille francs à plusieurs prêteurs lyonnais 3914 . Après la faillite retentissante au milieu des années 1880 et le décès de son père (également maire de Voiron ), Séraphin II Favier décide de continuer le métier pour lequel il a été formé, la direction d’un tissage. Les usines paternelles ayant été vendues pour régler les dettes, il décide d’en louer une à Voiron. En janvier 1888, quatre ans après la faillite paternelle, il prend en location un de ses anciens tissages, vendu entre-temps à la société Langjahr & Cie, elle-même en liquidation. Sans le sou, le jeune Favier verse ses maigres économies dans son affaire : il prévoit un bail de six mois seulement pour un loyer de 2.297,50 francs 3915 .

À une échelle moindre, Louis-Didier Gabert, né à La Bâtie-Montgascon en 1847, d’un père charron, est d’abord employé de soieries, puis modeste fabricant d’étoffes de soie installé à Dolomieu (il ne doit posséder que quelques métiers à tisser dans son atelier), plus proche du monde de la boutique que de celui de la moyenne entreprise ; cependant il échoue lui aussi à pérenniser son statut de petit patron indépendant. À la fin de l’année 1890, ses créanciers entament contre lui une procédure de saisie immobilière pour non paiement de dettes. Ses biens sont vendus aux enchères dans les mois qui suivent pour moins de 5.600 francs, tandis que lui n’a d’autre choix, avec sa famille, que de quitter le Bas-Dauphiné. Il s’installe alors à Villeurbanne et trouve un emploi de conducteur de tramway 3916 .

La fortune, le prestige, les fonctions locales, mais aussi l’importance et la taille de l’entreprise, déterminent le crédit dont jouit le façonnier auprès de la population 3917 . Loin de l’image d’accapareur et de profiteur que défendait Marx 3918 , le façonnier en soieries réalise rarement de gigantesques profits. Seule une minorité d’entre eux parvient à sortir de la petite et moyenne bourgeoisie pour intégrer le monde de la haute société lyonnaise. Par leur mode de vie et leur influence, les principaux façonniers se rapprochent de l’univers de fabricants de soieries. Les petits façonniers essaient, eux aussi, d’afficher leur réussite et leur statut patronal, mais avec plus de modestie. Les façonniers savent se mettre en scène pour affirmer leur réussite personnelle au sein de la communauté villageoise. Concrètement, les plus riches se font construire une belle maison, dans des matériaux plus nobles que le pisé, et aménagent leur intérieur avec un certain goût et un certain confort. Même les façonniers les plus modestes privilégient le confort intérieur. Ils s’affichent dans les rues avec un beau costume et une belle montre en or. Cela ne les empêche pas de continuer à travailler durement dans l’atelier chaque jour avec les ouvriers. Devenu un « Monsieur », le façonnier participe plus activement à la vie de la communauté locale, soit en se faisant élire au conseil municipal, soit en participant à des sociétés sportives ou mutuelles. De son travail et de son statut professionnel, il en retire un prestige local important, mais qui dépasse rarement le cadre communal. Malgré une réussite apparente, ce patronat façonnier a du mal à se faire accepter par les autres entrepreneurs : les stratégies matrimoniales révèlent la faiblesse des alliances avec les familles patronales des autres secteurs d’activité. Hormis au sein du petit patronat façonnier, il y a une faible endogamie. Les parents évitent à leurs enfants les mariages avec d’autres façonniers, tant l’exercice du tissage à façon comporte de risques pour une fortune et une position sociale ascendante.

En 1938, la majorité des familles des principaux façonniers a disparu du paysage industriel du Bas-Dauphiné. Sont encore à la tête de leurs entreprises les Martin à Moirans , les Michal-Ladichère à Saint-Geoire , les Couturier à Bévenais , les Diederichs et les Brunet-Lecomte à Jallieu , les Moyroud à Vinay , les Cuaz (descendants de Perriot ), les Vial (descendants de Blachot ) et Béridot à Voiron , les Paillet et Jocteur-Montrozier (descendants des Faidides) à Nivolas , les sœurs Jamet aux Abrets , les Veyre et les Mignot à Saint-Bueil et les Donat à Corbelin . Mais certaines de ces entreprises sont exsangues comme celle des sœurs Jamet ou des Jocteur-Montrozier. Dans un article désormais célèbre 3919 , Maurice Lévy-Leboyer évoquait, il y a quelques années, le sort du capitalisme familial et s’interrogeait sur la longévité des dynasties patronales, et la fameuse « loi » des trois générations (celle qui construit, celle qui gère et celle qui détruit). Mais encore faut-il franchir sans dommages le cap de la première génération 3920  ! Pour les petits façonniers, la transmission de l’entreprise est vouée à l’échec : les capitaux manquent cruellement pour moderniser et surtout mécaniser l’affaire familiale. Les façonniers souffrent de la faiblesse de leurs réseaux lyonnais et nationaux. Leur pouvoir s’exerce rarement au-delà de la commune. Seuls les gros façonniers participent aux syndicats professionnels : les façonniers qui pratiquent le tissage manuel n’ont pas de représentant pour les défendre, tandis que le Syndicat du tissage mécanique intègre dans ses rangs quelques fabricants-usiniers. Mais ce dernier syndicat a du mal à se faire entendre. Il pèse peu par rapport aux deux grands syndicats professionnels des fabricants de soieries. D’ailleurs, il ne participe pas à l’Union textile au début du XXe siècle, la grande organisation patronale française qui rassemble des syndicats de tout le pays.

Par rapport aux fabricants lyonnais, les façonniers forment un patronat assez individualiste. Ils ne parviennent pas à offrir un front uni devant leurs donneurs d’ordres dans les moments difficiles, en particulier lors de la négociation des tarifs. Quelques amitiés ressortent de ce tableau (entre les Diederichs et les Michal-Ladichère, par exemple), mais chacun défend ses ateliers, car chaque façonnier recherche des commissions pour amortir ses investissements et préserver son personnel. Les fabricants de soieries l’ont bien compris et jouent volontiers sur cette compétition pour imposer leurs vues. La dispersion géographique contribue à cet état d’esprit, les façonniers ne se fréquentant pas quotidiennement. La seule exception concerne le patronat voironnais : on a noté les liens familiaux étroits qui unissent les façonniers entre eux, ainsi que l’esprit d’entreprise qui règne à Voiron . Mais la cohésion du patronat voironnais ne résiste pas à la crise des années 1880.

Malgré la difficulté qu’éprouvent les entrepreneurs à façon à pérenniser leur affaire, on ne peut pas parler d’un capitalisme viager. Tous expriment le désir de transmettre leur entreprise à un membre de leur famille, y compris parmi les célibataires ou les patrons sans enfants. Mais tous se heurtent aux crises industrielles qui fragilisent les structures de leur entreprise. Involontairement, ils doivent donc se retirer des affaires et céder leur tissage. Sinon, leurs héritiers s’en chargent rapidement, soit par manque d’argent, soit par manque d’intérêt.

Notes
3906.

VILLETTE (M.) et VUILLERMOT (C.), 2007, p. 11.

3907.

ADI, 5U1118, Jugement du tribunal civil de Bourgoin du 22 décembre 1877, 3Q4/140, ACP du 14 janvier (Pouvoir devant Me Martin, à Bourgoin, le 13 janvier) et du 13 février 1880 (adjudication chez le même notaire le 8 février), 3Q4/152, ACP du 23 avril 1884 (Vente chez le même notaire le 14 avril).

3908.

Bulletin des Soies et des Soieries, n°655, du 26 octobre 1889 : liste des récompenses décernées aux collaborateurs des fabricants exposant à l’Exposition Universelle.

3909.

ADI, 3Q43/68, ACP du 9 mars 1880 (Acte de société devant Me Margot, à Voiron , le 8 mars et vente le 2 mars), 3Q43/70, ACP du 17 décembre suivant (Retrait chez le même notaire, le décembre et société le même jour), 3Q43/74, ACP du 6 février 1883 (Dissolution de société chez le même notaire, le 4 février et vente le même jour) et du 12 février (Acte de société le même jour), 7U203, Jugement du Tribunal civil de Saint-Marcellin le 31 décembre 1886, 3Q43/94, ACP du 12 octobre 1892 (Quittance devant Me Margot, le 2 octobre), 3Q43/, ACP du 11 février 1895 (Obligation chez le même notaire le 9 février), 11U449, Acte de société sous seing privé du 1er juillet 1913.

3910.

ADR, 46Q163, ACP du 5 avril 1875 (partage de succession devant Me Lombard le 30 mars 1875), ADI, 3Q4/140 et 3Q4/155, ACP du 13 février 1880 (Bail à loyer, devant Me Martin, Bourgoin , le 9 février), du 17 décembre 1884 (dissolution de société devant Me Martin le 16 décembre 1884), 3Q43/90, ACP du 4 octobre 1890 (vente devant Me Margot, Voiron , le 27 septembre 1890).

3911.

Dictionnaire biographique et Album, Isère, paris, Flammarion, 1907, pp. 341-342.

3912.

ADI, 3Q32/128, ACP du 2 avril 1892 (bail du 24 juin 1892).

3913.

ADI, 9U2022, Justice de Paix de Saint-Geoire , Audience du 20 mai 1884.

3914.

ADI, 5U1192, Tribunal civil de Bourgoin , Bilan ms du 21 juillet 1884.

3915.

ADI, 3Q43/83, ACP du 1er février 1888 (bail devant Me Margot, à Voiron , le 25 janvier).

3916.

ADI, 3E21330, Contrat de mariage devant Me Perenet (Dolomieu ) le 20 juillet 1878 et 3E28065, Adjudication devant Me Descotes (Corbelin ), le 18 janvier 1891.

3917.

Voir la remarque de KETTERING (S.), 1986, p. 43.

3918.

Voir VILLETTE (M.) et VUILLERMOT (C.), 2007, p. 37.

3919.

LEVY-LEBOYER (M.), 1985.

3920.

En 2006, une seule entreprise parmi celles plus particulièrement étudiées, existe toujours – Paillet – et encore elle doit probablement sa survie à son changement d’activité (elle est successivement passée du tissage au moulinage puis à la construction mécanique). Le tissage Bonvallet , à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs , a fêté lui aussi son centenaire, mais dans ces deux cas, la famille a choisi de se retirer de l’affaire après trois générations.