Enseignants d’enfants inadaptés/handicapés

Bien que de nombreuses conceptions antérieures persévèrent, on s’aperçoit du besoin de déplacer le stigmate de la personne en soi vers les contextes et les situations où les problématiques naissent et se développent dans une interaction qui concerne tout le monde. Ceci pourra expliquer l’apparition des désignations «enfants inadaptés» et «enfants handicapés», ce qui peut être considéré un petit pas mené dans le sens de la conquête des droits qui nous protège, indépendamment de notre situation physique ou mentale. On reprend les principes des Droits de l’enfant qui défendent que la ségrégation est anti-naturelle aussi bien sur le plan social qu’éducatif. Ces questions sont examinées au tableau qui suit :

Les années soixante sont marquées par les soucis qui découlent d’une vision plus globalisante du handicap. Ainsi, sans regarder exclusivement à son handicap, un souci plus éducatif de l’individu prend forme. La décennie des «grandes» conquêtes des mouvements féminins vont se répercuter socialement sur la façon dont les minorités sont envisagées. Toute cette ouverture va permettre à quelques jeunes, en situation d’handicap, de gagner courage et d’entrer, pour la première fois, à l’école régulière (1966, Lycée Passos Manuel). Malgré tout, la désignation d’enseignants d’handicapés (enseignants d’une tranche de la population bien distinguée quant aux comportements et aux lieux où ils reçoivent l’instruction, les instituts dépendants de la Sécurité sociale) se maintient frappante. Il faut remarquer que les enfants et les jeunes appelés «d’anormaux» et ensuite «d’inadaptés» sont soumis à l’enseignement dans les établissements de l’école régulière, à travers les classes spéciales.