Analyse de contenu

Le processus d’analyse de contenu fut un cheminement pas à pas avec des avancées et des retours en arrière. Il nous a fallu trois essais pour parvenir à la version finale. Nous avons commencé par saisir les données pour les rendre analysables à l’aide du logiciel de traitement statistique SPSS. Cependant la quantité excessive de catégories pour modéliser les questions ouvertes en questions fermées a rendu particulièrement difficile l’analyse de ces données. L’inévitable perte subséquente d’information qui résulte de la catégorisation pourtant nécessaire, n’a fait qu’ajouter à la difficulté issue de l’excès.

Nous avons alors procédé à la construction de grandes sous-catégories qui, en termes d’analyse finale, étaient issues d’une lecture très centrée sur les lignes de force que nous avions pointées pour l’analyse, mais loin du texte original. Nous avons finalement opté pour la version présentée ici et sur laquelle nous nous interrogeons : si, d’un côté, le choix de l’unité d’enregistrement centrée sur la proposition nous a permis de parvenir plus facilement à l’objectif visé, de l’autre, la découpe, la décontextualisation et l’« enchâssement » postérieur donnent source à de grands doutes et engagent dans un travail jamais achevé de révisions successives. Nous avons été envahie par la préoccupation de ne pas parvenir à être fidèle à ce qui est « dit » et finir par ne pas capter le véritable signifié du texte exprimé, pour ne pas parler du fait que ce qui est dit ou écrit ne correspond pas toujours à ce qui est réellement pensé.

Ces révisions successives n’ont pas empêché de trouver, au moment de la rédaction du texte final de notre thèse, de nombreuses unités d’enregistrement et même des sous-catégories qui nous paraissaient ne pas être affectées au bon endroit. Si le fait de déplacer une unité d’enregistrement n’obligeait à la reformulation complète du cadre générale, nous changerions jusqu’à la fin le lieu de nombre de ces unités. Nous demeurons insatisfaite du cadre final d’analyse, nous pensons qu’il devrait reformuler, même si nous estimons que la transformation n’irait pas changer significativement les grandes lignes de force de l’analyse.