1.2.L’élève est inclus dans l’école quand il interagit avec les autres intervenants et les contextes

Personne ne peut être inclus s’il ne veut pas l’être.

On peut dire que ces enseignants sont sensibles à la nécessité de que l’inclusion scolaire/éducation inclusive soit un parcours à faire par les deux parties: le contexte/école et l’élève. Personne ne peut abdiquer de sa responsabilité. De ce qu’on observe dans le milieu scolaire, on peut dire que seul une coopération de tous et leur interaction co-responsabilisante peut aider à affronter les défis que l’éducation inclusive pose en ce moment.

Comme on peut le vérifier dans le tableau qui suit, l’inclusion de l’élève dépend aussi de lui-même, au travers de l’interaction qu’il réussit à développer dans l’école (36.61%). Pour que l’on puisse affirmer que l’élève avec des besoins éducatifs spéciaux est inclus à l’école, il est nécessaire qu’il participe à sa dynamique (23.62%), montre son bien-être (21.35%), se mette en relation avec les intervenants de la communauté éducative (20.39%), participe à la dynamique du groupe-classe (19.42%), soit disponible pour faire des apprentissages (10.03%) et s’adapte au milieu scolaire (5.18%).

Tableau 32 - L’élève est inclus à l’école quand il interagit
Tableau 32 - L’élève est inclus à l’école quand il interagit

Participer à la dynamique de l’école, c’est selon les répondants (Annexe3), participer aux activités (68,49%), dedans et dehors de l’école, à toutes ou à celles pour lesquelles il y a une possibilité de participer, en le faisant de «forme intégrée» (Q289), en collaborant à des «promenades et des jeux» (Q156), faisant «partie intégrante du plan des activités développées par l’école» (Q274), même si elles sont «différenciées et ajustées» (Q200). Selon 10.95% de l’information de la catégorie, il doit participer activement à la vie de l’école, en fréquentant les espaces comme les autres (5.47%),en étant assidu (2.74%), en s’adaptant à l’école (12.32%) et vivant pleinement «un projet comme quiconque» (Q87) et en fonctionnant «à son propre rythme» (Q210).

Montrer son bien-être est aussi un des indicateurs de ce que l’élève est inclus à l’école (21.35%). Pour montrer ce bien-être, il doit se sentir heureux avec les autres, élèves ou adultes, et dans la communauté scolaire (39.40%), se sentir bien au niveau physique, social et émotionnel (43.94%) et laisser paraître sa «satisfaction d’aller à l’école» (Q193). Il doit aussi montrer qu’il aime l’école (13.63%) car sa «vie scolaire est (…) gratifiante» (Q214), se sentir utile et non pas se sentir «infériorisé par rapport aux autres élèves à cause de son problème» (Q167) (3.03%).

Si l’élève se met en relation avec les intervenants de la communauté éducative (20.39%), il est inclus à l’école. Cette mise en relation se manifeste quand il interagit, saute et joue avec les autres élèves et quand il a des amis (38.10%), quand il établit une bonne relation avec les enseignants et les autres adultes de l’école (15.87%) dans la communauté éducative (7.94%), dans un bon climat social (17.46%), en respectant et en travaillant sans conflits (14.29%), «qu’on ne parle pas de lui avec emphase» (Q251) et «qu’il n’ait pas de comportements perturbateurs» (Q260) (6.35%).

Participer à la dynamique du groupe-classe (19.42%) est aussi un signe de ce que l’élève est inclus, en devant pour ceci participer à toutes les activités de la classe (63.33%) et dans le quotidien de la classe (10%), en accomplissant son programme éducatif (6.67%), en étant actif et engagé (8.33%), car «les heures qu’il passe à l’école se déroulent naturellement dans le groupe d’élèves auquel il appartient» (Q91), dans une insertion total au groupe-classe (11.67%)

Être disponible pour faire des apprentissages (10.03%) est un indicateur important d’inclusion scolaire, ce qu’on peut constater au travers de son développement harmonieux à divers niveaux (29.03%) et dans l’amélioration de ses capacités (64.52%), en se réalisant comme personne (6.45%)

Il est possible de constater son effort pour s’adapter au milieu scolaire (5.18%) s’il accepte ses collègues, les enseignants et les autres membres de la communauté (50%), en les respectant et en faisant pour s’adapter (18.75%) et si lui-même se considère un élève de l’école (31.25%). Sa véritable inclusion sera au moment où il passera inaperçu (Q53) parce que sa différence ne sera alors plus un problème et ses besoins seront des besoins de l’école.