Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)

Travailler avec la classe en coopération avec l’enseignant est un des défis auquel sont confrontés les enseignants de soutien éducatif. Par le tableau ci-dessous, nous constatons que 28,8% des enseignants de l’échantillon et qui ont répondu, déclarèrent ne jamais avoir travaillé avec la classe, en partenariat pédagogique, et seulement 8,5%, toujours.

Tableau 66 - Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe, en partenariat pédagogique
Fréquence du soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe, en partenariat pédagogique	Jamais	Parfois	Presque toujours	Toujours	NR	Total
Effectifs (%)	98 (28,8%)	125 (36,8%)	85 (25,0%)	29 (8,5%)	3 (0,9%)	340 (100%)

Agrégeant parfois, presque toujours et toujours, nous observons que 70.3% déclarent déjà avoir expérimenté au moins parfois cette forme de soutien à l’élève avec de besoins éducatifs spéciaux. Le pourcentage le plus élevé concerne la modalité parfois (36,8%), aussitôt suivie par jamais (28,8%). La modalité presque toujours ou toujours recueille 33,5% des réponses. Il ressort que la modalité parfois est la modalité dominante déclarée par les enseignants qui se distingue significativement des autres (Test d’adéquation α =0,05; χ2=58,19; ddl=3).

Si nous nous intéressons à la modalité agrégée «Presque toujours ou Toujours», nous pouvons projeter la proportion au niveau de la population parente des enseignants de soutien éducatifs de la région académique de Lisbonne. L’estimation par intervalle de confiance à 95% donne un pourcentage compris entre 28,50% et 38,55% à partir de l’échantillon de taille 340.

De manière similaire aux analyses antérieures, nous avons voulu voir si le fait d’avoir une formation en éducation spéciale influençait la fréquence de l’option pour ce type de soutien, ce qui peut être constaté dans le tableau qui suit:

Tableau 67 - Formation en éducation spéciale * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)

Parmi le groupe qui a une formation en éducation spéciale, 72,6 déclare avoir déjà réalisé ce type de soutien au moins parfois , tandis que nous dénombrons 68,1% dans l’autre groupe.

La modalité résultant de l’agrégation presque toujours et toujours recueille 40,4% parmi les spécialisés et 28,2% parmi les autres comme le montre le tableau qui suit.Considérant les réponses obtenues, il existe une différence significative entre ceux qui possèdent une formation spécialisée en éducation spéciale et ceux qui ne possèdent pas ce type de formation, relativement à la variable «Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)». Statistiquement et au seuil de risque d’erreur α = 0.05 (χ2 = 5,5; ddl=1), on rejette l’hypothèse d’indépendance entre ces deux variables au profit de l’hypothèse alternative de lien.

Tableau 68 - Formation en éducation spéciale * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique) (2)

Nous avons aussi examiné si la variable «Cours» avait aussi une influence sur la périodicité avec laquelle était mis en œuvre ce type de soutien à l’élève.

Tableau 69 - Cours * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)

Parmi les enseignants qui ont répondu, ce sont ceux du groupe ayant reçu la formation en éducation spéciale au travers du Cours d’études supérieures spécialisées (CESE) qui concentrent le plus de réponses sur la modalité au moins parfois (75,4%), étant aussi celui qui déclare le plus toujours (15,1%). Celui que déclare le moins au moins parfois (60%) est le groupe qui a suivi les cours de spécialisation, c’est à dire la plus ancienne. Celui qui reste dans la position intermédiaire est le groupe qui a la formation la plus récente, Formation spécialisée en éducation spéciale (74,4%).

En agrégeant les deux modalités presque toujours et toujours, comme nous pouvons le voir dans le tableau ci-dessous, il ressort que le plus fort pourcentage se situe au niveau des enseignants qui suivirent le CESE (51,9%), vient ensuite la Formation spécialisée (37,2%) et le plus faible revient à ceux qui ont suivi le cours de spécialisation (24%). A ce degré de granularité moindre, nous ne pouvons retenir l’hypothèse de l’existence d’une relation statistiquement significative entre la variable «Cours» et la variable «soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)» au seuil de risque α = 0,05 (χ2=6; ddl=2).

Tableau 70 - Cours * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique) (2)

Pour examiner la relation entre la variable «soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)» et la variable «Domaine de spécialisation», nous avons réalisé le croisement de ces deux variables comme le montre le tableau suivant:

Tableau 71 - Domaine de spécialisation * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)

Selon la même logique d’analyse que nous avons suivie jusqu’alors, il ressort que 74,6% des enseignants spécialisés dans le domaine des catégories éducatives qui ont répondu, ont dit avoir déjà assuré un soutien de l’élève en classe, en partenariat pédagogique au moins parfois, contre 72% parmi les enseignants spécialisés dans le domaine des catégories de la déficience.

Si nous procédons, comme nous l’avons fait à chaque étape, à la transformation de la variable «soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)» en une variable à deux modalités, nous obtenons le tableau suivant à partir duquel nous confirmons l’hypothèse d’indépendance des deux variables «Domaine de spécialisation» et «Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique» au seuil de risque α = 0,05 (χ2=0,5; ddl=1). Par ailleurs, dans ce modèle, il ressort que la modalité presque toujours ou toujours est choisie par 42,4% du premier groupe, et 36,4% du second.

Tableau 72 - Domaine de spécialisation * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique) (2)

La relation entre l’Ancienneté de service réalisé en éducation spéciale/soutien éducatif et la variable «Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)» peut être observée à partir du Tableau qui suit:

Tableau 73 - Ancienneté de service * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)

Le pourcentage le plus élevé (75,8%) concerne le groupe des 8-14 ans de service relativement à la modalité agrégée au moins parfois alors que celui qui est le plus faible (60,8%) est observé dans la tranche 22-29 ans de travail.

En retirant les non-réponses, il ressort que la modalité parfois représentent 37,6%, et toujours seulement 8,2%.

Enagrégeant les deux modalités jamais et parfois, d’une part, et presque toujours et toujours, d’autre part, nous observons la structure suivante pour les quatre tranches d’âge relativement à la première modalité agrégée jamais ou parfois: 15-21 ans (69,8%) ;1-7 ans (67,2%) ; 8-14 ans (62,1%) ; 22-29 ans (56,5%).

De manière conjuguée, en ce qui concerne la seconde modalité agrégée presque toujours ou toujours, nous obtenons: 22-29 ans (39,1%) ; 8-14 ans (37,9%) ; 1-7 ans (31,8%) ; 15-21 ans (30,2%).

En agrégeant les modalités presque toujours et toujours, d’une part, et jamais et parfois, d’autre part, pour la variable «soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)», et procédant à une réduction analogue pour la variable «Ancienneté de service», en ne considérant que deux tranches d’ancienneté 1-14 ans et 15-29 ans, nous pouvons constater les résultats figurant dans le tableau suivant.

La différence entre les pourcentages concernant la modalité presque toujours ou toujours : 1-14 ans (33,6%) et 15-29 ans (33,8%), est à la fois minime et non significative.

Statistiquement et au seuil de risque d’erreur α = 0.05 (χ2 = 0,002; ddl=1), on ne rejette pas l’hypothèse d’indépendance entre ces deux variables «Ancienneté de service» et «soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)». Nous pouvons nous rappeler dans ce cas que nous encourons un risque de 2ème espèce de niveau β inconnu.

Tableau 74 - Ancienneté de service * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)

Nous poursuivons l’analyse des données recueillies en procédant de manière similaire à celle mise en oeuvre précédemment. Nous croisons alors la variable «Age» avec la variable «Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)».

Tableau 75 - Age * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)

C’est dans la tranche d’âge (22-31 ans) que se concentrent le plus de réponses sur la modalité au moins parfois (76%) réaliser un soutien de l’élève, avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique). Il ressort qu’en particulier, la modalité presque toujours intervientpour 46,3% et toujours pour 9,3%. Par ailleurs ce sont les plus anciens (52-65 ans) qui réalisent le plus faible pourcentage relativement à la modalité au moins parfois avec 43,4%. Quant à la modalité toujours elle ne dépasse pas 10,9% pour l’ensemble des tranches d’âge.

Procédant, comme nous l’avons fait jusqu’alors, à l’agrégation des modalités presque toujours et toujours, d’une part, et jamais et parfois, d’autre part, pour la variable «un soutien de l’élève, avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)», et procédant à une réduction analogue pour la variable «Age», en ne considérant que deux tranches d’age 22-41 et 42-65, nous pouvons constater les résultats figurant dans le tableau ci-dessous :

Tableau 76 - Age * Soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique) (2)

La différence entre les pourcentages concernant la modalité presque toujours ou toujours : 22-41 ans (34,9%) et 42-65 ans (33,8%), est à la fois minime et non significative.

Statistiquement et au seuil de risque d’erreur α = 0.05 (χ2 = 0,08; ddl=1), on ne rejette pas l’hypothèse d’indépendance entre ces deux variables «Age» et «soutien à l’élève avec l’ensemble de la classe (partenariat pédagogique)». Nous pouvons nous rappeler dans ce cas que nous encourons un risque de 2ème espèce de niveau β inconnu.