L’élève

Rechercher les causes du comportement agressif de Miguel est une tâche que l’information recueillie propose, pour ce qu’il est nécessaire d’observer et de caractériser ses comportements, de faire l’évaluation de la situation, de caractériser l’élève, globalement, et son profil personnel, éducatif et pédagogique, comme on peut voir à la figure qui suit :.

Figure 33 associée au tableau 231 - Diagnostic de la situation problématique: l’élève
Figure 33 associée au tableau 231 - Diagnostic de la situation problématique: l’élève

La grande quantité d’information émise dans cette catégorie nous conduit à percevoir l’importance que les enseignants attribuent au diagnostic, en lui donnant une perspective très globalisante. L’évaluation médicale et psychologique n’est pas la principale ni l’unique. Ces enseignants veulent connaître tout sur l’élève : « l’histoire personnelle, affective, sociale, clinique et scolaire » (Q40), ses motivations, ses préférences, ses intérêts, ses besoins, ses connaissances, ses compétences et ses difficultés. Le profil scolaire est ce qui est cité en dernier lieu, mais dans cet aspect les enseignants veulent connaître les domaines forts de l’élève, ce qui peut s’inscrire dans une perspective d’une attitude positive face à la problématique comme le dit Q282 : « Je chercherais à mettre l’accent davantage sur les avantages de la possibilité de changement de comportement et de sa viabilité que sur les difficultés qui nous irions affronter ».

Selon l’information émise, le milieu scolaire peut être responsable de la situation existante, apparaissant comme première référence, la dynamique générée par la salle de classe. Avec ses méthodes et comportements, l’enseignant de la classe peut provoquer chez les élèves, des réactions très diversifiées, par ce qui est nécessaire « il est nécessaire de percevoir si ce qui génère la situation sera en relation avec l’enseignant » (Q257); il faut « percevoir l’attitude, la posture et les pratiques de l’enseignante dans la classe » (Q310) ; il faut « percevoir la relation avec les autres élèves, dans la classe » (Q156). La dynamique de la salle de classe comme génératrice de comportements inadéquats est désignée comme possiblement responsable par 67,7% de l’information recueillie à cet item, c’est dire 23 unités sur les 37 référant à la catégorie « milieu scolaire ». L’autre item « caractériser le milieu scolaire » reçoit complémentairement 32,3% des unités, c’est à dire 11 sur 37.

Il est aussi nécessaire d’évaluer la situation globale pour « savoir ce qui est arrivé ou ce qui est sur le point d’arriver » (Q144), pour «  comprendre en quelles circonstances les comportements se produisent » (Q323) ou « découvrir quelles sont les situations qui provoquent les comportements agressifs » (Q8, Q49, Q84). Il est rapporté que cette évaluation doit être faite par des spécialistes.

Les causes de ces comportements peuvent être dans le milieu familial, pour ceci il est nécessaire de le caractériser, en recherchant à connaître « quel est le climat de la famille et la relation entre les frères [et sœurs] » (Q144), « comment se passe la relation parents/fils » (Q114, Q137, Q138) et l’« histoire de la famille » (Q320).

La préoccupation avec le diagnostic de la situation problématique, mise en évidence par l’information émise, prenant en considération l’ élève (70,4%), son milieu scolaire (11,2%), la situation globale (9,9%) et le milieu familial (8,5%)pointe vers une perception de ces enseignants dans le sens de la compréhensions des phénomènes au travers des relations interactives que se déclenchent entre les divers éléments et non pour une relation directe de cause à effet, ce qui est presque impossible quand on prétend analyser l’acte humain.