L’élève reconnu avec des besoins éducatifs spéciaux est inclus à l’école, quand il interagit

L’information recueillie pointe comme indicateur d’inclusion de l’élève, son interaction avec le milieu dans lequel il est inséré, l’école avec tous ses intervenants. Pour que nous puissions affirmer que l’élève reconnu avec des besoins éducatifs spéciaux est inclus, selon ces enseignants, il faut qu’il participe à la dynamique de l’école et la classe, montre son bien-être, qu’il se met en relation avec les intervenants de la communauté éducative, soit dispos pour réaliser des apprentissages et qui s’adapte au milieu scolaire.

La participation à la dynamique de l’école et la classe se concrétise au travers d’une participation «à sa manière» (Q194), «avec ses pairs»(Q265), dans la plupart ou dans la totalité des activités réalisées dans l’école et dans la classe, en se sentant «intégré dans l’ensemble des activités proposées dans le contexte de la salle de classe» (Q158), de tel sorte que «les heures qu’il passe à l’école se déroulent naturellement dans le groupe des élèves auquel il appartient» (Q91).

Être inclus dans l’école est aussi, selon les enseignants de l’échantillon, montrer son bien-être et ceci se voit «quand nous le regardons et que nous voyons qu’il se sent heureux!» (Q144), «quand l’enfant se sent heureux et réussit (…) à le manifester dans diverses situations» (Q162), quand «il se sent comme n’importe quel autre élève» (Q173), quand «il ne se sent pas infériorisé par rapport aux autres élèves, à cause de son problème.» (Q167).

Ses bonnes relations avec les intervenants de la communauté éducative, qu’il s’agisse des élèves, enseignants, employés, ou autres, est aussi un indicateur de son niveau d’inclusion comme ceci est exprimé par les enseignants: l’élève est inclus «quand il joue, saute avec les autres» (Q39), «participe aux jeux avec ses pairs» (Q250 et Q270), «a des amis» (Q333), «établit une bonne relation affective avec ses pairs et les enseignants» (Q34), «a une bonne relation avec les employés » (Q21) et «sa relation sociale et affective avec toutes les personnes de l’école est bonne» (Q106).

Être disponible pour faire des apprentissages est un autre indicateur sélectionné pour montrer le degré d’inclusion. Nous identifions cette disponibilité quand «il montre des progrès, mêmes minimes, de son développement personnel et scolaire» (Q95), quand «sa vie scolaire est ressentie comme gratifiante pour cet élève (…), quand il améliore son niveau de participation dans le groupe, ainsi que ses sentiments d’appartenance et d’auto-estime (…), quand il améliore sa capacité de communication, d’adaptation au milieu et sa qualité de vie.»(Q214).

L’élève aussi doit aller à la rencontre du milieu scolaire, pour s’adapter [à cet environnement] et interagir avec ce dernier. Le chemin à parcourir vers l’inclusion requiert aussi la participation de l’élève et ceci se produit quand «il accepte des pairs et des enseignants» (Q138), quand «il respecte tous les intervenants de la communauté éducative» (Q330), quand «il est utile» (Q42), «fait pour s’adapter à l’environnement» (Q95) et «lui-même se considère comme un élève de l’école» (Q133).

Ces enseignants, dans leur discours, sont sensibles aux deux longs chemins à parcourir pour atteindre l’inclusion scolaire: d’un côté, le chemin à faire par l’école dans son ensemble, depuis sa philosophie jusqu’aux pratiques qu’elle-même promeut, en passant par tous les intervenants du processus éducatif; de l’autre, le parcours à faire par l’élève même pour devenir membre participant de toute la dynamique de l’école, dans la mesure de ses possibilités, mais étant toujours disposé à apporter activement sa contribution.

L’inclusion, selon ces enseignants, procède dans les deux sens, celui de l’école vers l’élève et celui de l’élève vers l’école, mais avec un effort plus grand de la part de l’école. La dynamique inclusive de l’école découle de sa culture, laquelle détermine la forme par laquelle elle s’organise et fonctionne, ce qui a un impact direct sur la façon dont les enseignants voient l’école et, par conséquent, leurs élèves.