Quelques réflexions finales

L’école de tous, pour tous et avec tous!

Ancrée dans de ce que les besoins éducatifs spéciaux sont une construction sociale, il incombe à l’école de co-responsabiliser et qualifier tous les intervenants, pour travailler avec la diversité. Les enfants sont en difficultés parce que les conditions de l’enseignement ordinaire ne furent pas optimisées pour leur proposer un bon développement, parce que la matrice originale est pour sélectionner et exclure et non pour inclure, comme à propos disait Rui Grácio (1981) : l’échec des élèves est le succès du système. Dans un processus d’inclusion tous sont co-responsables de la réussite et de l’échec de chacun. « Le défi consiste à distribuer les ressources scolaires de manière à permettre qu’ils existent des ressources supplémentaires pour les élèves qui présentent les plus grandes difficultés, en même temps que sont garanties les meilleures chances d’apprentissage pour tous les élèves. » (Wang, 1997: 64)

La pleine inclusion se vérifiera quand les mesures spécifiques ne seront plus nécessaires pour les élèves considérés comme relevant de la catégorie de ceux qui ont des besoins éducatifs spéciaux, parce que tous les élèves ont leur réponse, parce que la culture de l’école est l’équité, l’égalité des chances pour tous les élèves transformée en réalité et non une simple utopie.

Cette tentative d’inclusion comporte aussi ses risques, parmi les quels nous ne pouvons mettre de côté : la préoccupation de ne rien discriminer peut conduire à l’indifférenciation, au manque d’attention vis à vis des problèmes spécifiques, d’où la nécessité que l’intervention avec les élèves considérés avec des besoins éducatifs spéciaux doive être personnalisée et non pas individualisée.

Éduquer en incluant dans la famille, dans l’école et dans la communauté est le défi qui se présente à nous en tant que citoyens globaux. Convaincre les adultes de que les élèves considérés avec des besoins éducatifs spéciaux sont capables d’apprendre et qu’ils le feront, si leur sont données les conditions, les ressources humaines et matérielles adéquates, fera partie de ce défi. Apprendre à inclure, en pratiquant l’éducation inclusive, est le défi qu’affronte tout enseignant, et quelques-uns se montrent capables d’expérimenter et de changer quand cela est nécessaire (Santos & Sanches, 2005).

La dynamique de l’éducation inclusive, assise sur une révolution des mentalités, pour que tous et chacun aient des chances de réussite, ne peut s’arrêter. La diversité est une richesse et chacun a le droit d’être différent et de vivre avec les autres et avec sa différence, en respectant aussi les droits des autres. La discrimination négative ou positive est toujours un facteur d’exclusion, de marginalisation, appauvrissant la condition humaine. Les travaux d’investigation (Hart, 1996; Sebba & Sachdev, 1997; OFSE, 2000) ont montré qu’une école inclusive est de fait une bonne école pour tous les élèves.