Chapitre 2. Super Tôkyô

Après s’être imposée comme l’ensemble urbain le plus peuplé de la planète durant les années de HCE, Tôkyô accède au rang de ville mondiale au cours des années 1980 (Pelletier, 2007).

Au recensement de 2005, la métropole de Tôkyô, les 23 arrondissements centraux (les 23 ku区), équivalent du Tôkyô « intra muros », comptait 8,48 millions d’habitants. Le département de Tôkyô (le Tôkyô- to 東京都), un peu plus de 12,5 millions. Les trois départements limitrophes de la baie de Tôkyô, Tôkyô-to, Kanagawa-ken (神奈川県) et Chiba-ken (千葉県) regroupaient, 27,4 millions d’habitants (fig.9).

À plus grande échelle, la mégapole tôkyôte (Tôkyô daitoshinken東京大都市圏), aire des 50 kilomètres à partir du centre de Tôkyô, comprenait 31,333 millions d’habitants.

L’aire métropolitaine de Tôkyô, le Tôkyô-ken東京圏, qui compte les trois départements de la baie plus celui de Saitama埼玉, banlieue dortoir au nord-ouest de Tôkyô, compte 34,4 millions d’habitants. Avec le département d’Ibaraki茨城, à l’est de Tôkyô, c’est un ensemble urbain peuplé de plus de 37,4 millions d’habitants. Tôkyô est bien aujourd’hui encore la plus grande ville du monde.

Figure 9 : Les définitions géographiques de Tôkyô.
Figure 9 : Les définitions géographiques de Tôkyô.

Source : Pelletier, 2007.

La capitale japonaise est par ailleurs la tête macrocéphale d’une vaste mégalopole de 90 millions d’habitants aujourd’hui en recomposition. Celle-ci tient de logiques nationales et régionales, mais aussi de contextes plus globaux liés au statut de Tôkyô comme ville mondiale.

Ces recompositions sont d’ordres économiques, sociaux et démographiques. Elles s’inscrivent dans des phénomènes universels des villes globales, mais aussi dans des logiques plus locales, selon l’échelle prise en compte.