A. Trois opérations emblématiques de la transformation des terre-pleins du port

1. Ôkawabata River City 21 : des condominiums de luxe, mais pas uniquement

L’opération Ôkawabata River City 21 (大川端リバーシティ21) (fig. 68) s’étend sur les 28,7 hectares des anciens chantiers de constructions navales Ishikawajima-Harima Heavy Industries (IHI), un groupe lié à Mitsui (Miyashita et Russel, 1996). Le site est constitué d’un terre-plein prolongeant l’îlot de Toshikôdan sur lequel les Tokugawa avaient installé en 1644 un petit village de pêcheurs originaires du Kansai. Édifiés en 1853, les chantiers navals avaient remplacé alors un établissement pénitencier. Les premiers projets de réaménagement datent de 1972. En 1979, Mitsui et la Toshisaisei établissent les premiers projets urbains. La gestion du terrain est transférée en 1981 (Gallian, 1994) de IHI aux deux opérateurs qui forment une société mixte de développement.

Le projet définitif est annoncé en 1984. Il s’agit de construire une zone résidentielle constituée de tours d’habitations de haut standing et des barres de logements moins cossus, en tout 3 934 logements.

L’opération initie alors le relèvement effectif des COS sur la zone littorale. Ils passent de 200% en moyenne pour les usines IHI à 400% pour les barres de logements et à 600% pour les tours d’habitations : la Ville basse peut devenir haute.

Figure 68 : L'opération River City 21, plan du périmètre d’aménagement et détail des constructions.
Figure 68 : L'opération River City 21, plan du périmètre d’aménagement et détail des constructions.