La conduite de l’aménagement se fait par l’intermédiaire d’une société mixte, Minato Mirai 21 Corporation, fondée en 1984. Le secteur public est composé de la ville de Yokohama, du département de Kanagawa et de la Toshisaisei. Le principal acteur privé est l’immobilière Mitsubishi, propriétaire des terrains. Participent également la Banque de Yokohama et la Japan Railway. Cette dernière est propriétaire de friches intégrées au périmètre de l’aménagement, le vieux terre-plein de Takashima.
La ville de Yokohama prend en charge les travaux de remblais du front de mer, les équipements portuaires et la voirie. Elle implante certains équipements aussi divers qu’un centre de retraitement des ordures ou le musée municipal d’art moderne et prévoit de vendre le reste des parcelles pour financer l’opération.
Le gouvernement central 124 et le département de Kanagawa prennent en charge les digues de protection et un quai d’urgence en cas de catastrophe naturelle. Le MLIT dispose d’une parcelle sur le front de mer pour la construction d’un centre international de congrès, le Pacifico Yokohama (Pashifiko Yokohama kokuritsu kokusai gikai jôパシフィコ横浜国際議会場).
Le secteur privé prend en charge la construction des bureaux, de l’hôtellerie de luxe et des centres commerciaux intégrés à ces immeubles.
Les travaux et la gestion de l’opération se fait au sein de la société mixte Yokohama Minato Mirai 21 Corporation. Elle coordonne le projet, mène les études de développement, la promotion et la publicité. D’autres entités mixtes sont établies pour la construction et la gestion de certains équipements comme la Yokohama MM21 railway qui construit et gère la Minato Mirai 21 line, un métro connecté au réseau Tôkyû en provenance de Shibuya.
La ville a financé la construction des 76 hectares de terre-pleins pour le remodelage de la zone dans le prolongement des terrains de Mitsubishi (fig.78). Le remembrement urbain qui s’en suit aboutit à un échange des terrains remblayés par la ville contre ceux des chantiers Mitsubishi 125 : c’est une privatisation indirecte de l’espace marin. Sur les terrains du front de mer, Mitsubishi implante ses hôtels de luxe et une partie du complexe de la « Landmark Tower », la tour la plus haute du Japon (296 m), ainsi que des immeubles de bureaux. Le groupe privé peut ainsi disposer de nouveaux terre-pleins sur le front de mer, une zone où le secteur privé s’est désengagé depuis les obligations d’accès public au littoral.
À la différence du RFT, le secteur public est ainsi dans son rôle plus traditionnel de facilitateur de l’opération. La municipalité de Yokohama ne s’est pas engagée financièrement dans de grands travaux d’infrastructures, d’équipements ou de développement foncier comme le département de Tôkyô sur le Rinkaifukutoshin. Le soin des grands ouvrages est laissé à la division immobilière du groupe Mitsubishi. Ce dernier ne vend d’ailleurs pas ses terrains mais gère son parc de façon autonome selon les mêmes procédures que sur son terrain de Marunouchi en ne pratiquant que de la location de parcelles, sans ventes fermes (Koyama, entretiens 2005).
Ministère des Transports et de l’Aménagement du territoire (Kokudo kôtsûshô国土交通省), abrégé ci-après en MLIT.
Minato mirai 21 chûôchiku tochi kukakuseirijigyô / jigyôkeikaku henkô keiiみなとみらい21中央地区土地区画整理事業・事業計画変更経緯 (Les opérations de remembrement urbain dans la zone centrale de Minato mirai - détail de l’évolution des opérations d’aménagement), document interne, 1 p., fourni par le bureau de l’aménagement urbain de la ville de Yokohama le 04/02/05.
Source : Minato Mirai 21 infomêshonみなとみらい21インフォメーション (Information Minato Mirai 21), Yokohama, Minato mirai 21 Corp., Bureau de l’urbanisme et bureau des affaires portuaires de Yokohama, Vol.72, édition spéciale, 32 p., (version papier), avril 2004 et Vol.78, 23 p. (version PDF), avril 2007.