a. Le rôle déterminant du foncier

Comme les terrains ne sont pas équivalents en volume, en qualité ou en localisation, le problème de manque d’espace est à examiner en parallèle avec celui de la demande foncière.

‘« La pénurie d’espace a des traits originaux et nouveaux par rapport aux autres pénuries, anciennes ou récentes. Spontanée en tant qu’elle résulte d’un processus historique, elle est entretenue, souvent voulue et organisée par les décisions centrales. Elle introduit une contradiction entre l’abondance passée ou possible, et la rareté effective » (Lefebvre, 2000, p. 384).’

Cette notion de manque relatif d’espace est particulièrement importante à souligner dans notre propos. Il ne sert en effet à rien d’avoir de l’espace si son usage n’est pas défini, approprié ou intégré dans le jeu économique ou sociologique. Actuellement le cadre est globalement le même et les avancées techniques appuient l’idée qu’en effet, on peut construire où l’on veut l’espace dont on aurait besoin.

En revanche, ce qui importe, c’est que de nos jours, le contexte industriel, urbain et démographique n’est pas le même, ce n’est plus le manque relatif d’espace qui marque la société japonaise. La population japonaise diminue dans son ensemble. L’étalement urbain tend aussi à diminuer avec le repeuplement des centres. Par ailleurs, les situations sont très différentes que l’on soit dans la mégapole de Tôkyô, dans celle d’Ôsaka en relatif déclin ou encore dans les zones rurales éloignées.