2. Méthodes utilisées pour l’étude des pratiques d’enseignement

La question générale à laquelle nous devons répondre est la suivante :

Q2. Quelles sont les pratiques d’enseignement dans chaque classe et comment les comparer ?

Pour répondre à cette question nous avons choisi de procéder en quatre étapes.

Q2.1.Comment rendre compte du savoir enseigné qui est essentiellement éphémère car principalement oral?

Q2.2. Quelles sont les pratiques de classes selon les différentes dimensions choisies dans le cadre théorique (phases didactiques, organisation, de classe, chronogenèse et topogenèse) et les hypothèses sous jacentes ?

Q2.3. Comment les processus de modélisation combinés aux registres sémiotiques sont-ils mis en œuvre lors de l’enseignement de l’énergie dans le discours de la classe et dans les activités réalisées ?

Q2.4. En quoi le logiciel (Transana) d’analyse des enregistrements vidéo des classes participe-il à la vérification de la cohérence des reconstructions du savoir enseigné à différentes échelles?

Pour traiter ces questions, nous avons choisi une méthodologie d’étude de cas. Nous avons pris une seule classe dans chacun des pays. Il ne s’agit pas ici de représentativité mais de mettre au point une méthodologie d’analyse qui permet d’étudier des pratiques très diverses. C’est le cas de ces classes qui sont dans des pays de cultures différentes, même si des composantes institutionnelles comme par exemple la forme des programmes officiels sont très proches.

La sélection de ces deux classes a été faite pour des raisons pratiques. Il n’est pas facile de trouver des enseignants qui acceptent d’être filmés tout au long d’une séquence. Nous avons donc sollicité des enseignants qui nous sont proches, aussi bien en France qu’au Sénégal. En France, l’enseignante a participé à l’élaboration de documents pour l’enseignement réalisé par le groupe SESAMES, groupe de recherche-développement, comprenant des enseignants et des chercheurs, qui est associé à l’équipe de recherche où la thèse a été menée côté français (SESAMES, 2006). Au Sénégal, du fait de notre position de formateur des maîtres, et donc pour ne pas influencer l’enseignant, nous avons choisi quelqu’un dans le dernier établissement où nous avons servi comme professeur de lycée, et qui à ce titre va nous considérer davantage comme alter égo.

Nous identifions d’abord les données qui nous permettent de répondre globalement à nos différentes sous questions, ensuite selon la spécificité de chacune d’elles selon les besoins.