4.2.2.3. Je ne sais pas lire

Les « sous prolétaires » 187 de la rue ont un niveau culturel bas, sauf exception. A Dakar, peu de personnes sont allées à l’école. Le seul fait de savoir lire, écrire et parler le français convenablement constitue un atout revalorisant. 10 % des personnes mettent en avant leur niveau culturel : elles sont allées à l'école, ce qui est une donnée importante pour un pays qui compte plus de 60 % d'analphabètes. S’appuyant sur leurs capacités, elles dénoncent la discrimination professionnelle dont elles font l’objet du fait de leur déficience.

En France, les personnes ont bénéficié de scolarisations courtes peu diplômantes (23 %). La plupart d’entre elles connaît des problèmes d’illettrisme, y compris celles qui ont été scolarisées. La perte de l’habitude d’écrire pendant des années, et le fait d’être imprégné par une image dévalorisante, fait descendre le niveau de connaissance et perdre les acquis.

« J’ai bac. + 2… mais on ne le dirait pas !  Je suis acosmique ! Acosmique, ça signifie SDF en terme philosophique. C’est mieux, non ? »

S’affrontant aux échecs répétitifs dans leurs recherches de solutions pour sortir de la rue, ces personnes en situation de handicap et d’errance développent des perceptions très contrastées du soutien social.

Notes
187.

Lanzarini, Corine. Op. cit.