- Entretien n°3 : Abdoulaye, le « nain étranger »

Abdoulaye, environ 35 ans, nain, guinéen, polygame.

Cet entretien s’est effectué en face de la pharmacie de la république, sur le boulevard de la république, entre le palais et la cathédrale de Dakar, le vendredi 13 janvier 2003 entre 20H et 21H30.

Abdoulaye nous parle de son histoire :

• « Avant de venir ici j’enseignais le coran dans notre village. J’ai arrêté parce que l’enseignement n’apportait plus grand-chose. Car j’enseignais et en retour je ne recevais rien des parents qui m’avaient confié leurs enfants. D’ailleurs, même s’ils donnaient un peu, tu déployais beaucoup d’efforts pour ne recevoir en contre partie que quelque chose d’insignifiant. En plus, je n’étais pas respecté et ils me sous estimait du fait de mon handicap.

A propos de sa situation de handicap et d’errance :

• « Avant, je vendais ici. Mais à chaque fois ma table était prise lors des rafles de la police. Comme je ne peux rien porter par pour moi-même… mes jambes ne peuvent pas tenir, ce qui fait que je marche en m’appuyant un bâton. C’est pourquoi les activités sont presque impossibles pour moi. Je ne refuse de travailler. Le fait de mendier est très dur, mais que faire ? Quand tu mendies, il y’a des gens qui te croisent et qui ironisent, en disant du mal de toi. Mais c’est Dieu qui m’a fait de cette façon, je n’y peux rien. Donc je ne rien faire, sinon accepter ce Dieu a décidé. Si je pouvais, j’irais travailler. Comme il n’y a pas d’autre alternative, je mendie. Cela d’autant plus que d’autres me donnent, même si je refuse de faire la manche. D’ailleurs il y a « des personnes bien qui mendient » : ay poncals you dara diotoul youy yalwan, ak ay yayou sékh you dara diotoul youy yalwan : «  des mères de jumeaux qui n’ont rien et qui mendient »,
  Tout ça, je le vois. C‘est une raison d’autant plus forte que moi, je suis un tougouné (un nain). Donc je suis dans le besoin et je crois que je peux mendier. Tu vois donc que je peux bien mendier, et non pas que je refuse de travailler. Je vais me lever pour que tu puisses bien constater que je suis un nain. Je ne me cache pas. ( Ses bras et ses jambes sont effectivement très courts). Je ne peux rien porter car je risque de tomber. « Mais il y a des gens qui ne réfléchissent pas » : am gnou khamni amougnou calcul Quand je m’assoie ici, ils traversent en me taxant d’être un thiaga. Ils disent que je cherche une femme et pourtant tel n’est pas le cas. Or j’attends qu’on m’offre 25f ou 50f, car je veux payer la location d’une chambre. J’ai aussi une femme à qui je dois donner quelque chose. Même si ce n’est pas pour ta propre personne, un parent peut venir t’annoncer un baptême ou un mariage, tu te débrouilles pour lui donner quelque chose. En plus nous ne sommes pas dans notre pays, mais à l’étranger. Nous sommes venus pour faire comme celui qui habite dans ce pays. Nous pensons aussi à notre pays, mais nous cherchons à avoir de quoi payer la location. Si tu ne peux payes pas la location, on te fait sortir de la chambre. On y peut rien, c’est l’argent qui fait marcher le monde. »

A propos de sa famille :

• « Je suis un guinéen. Les gens de mon village ne me respectent pas, même s’ils vont cultiver ton champ dans la brousse, ça ne se passe pas comme tu le souhaites. Des fois, ils se battent avec ta famille. Ils disent des injures, ce qui n’est pas bien.
  J’ai deux femmes dont l’une se trouve en Guinée et l’autre au Sénégal. C’est la première qui est en Guinée. Je suis guinéen et dans ce pays, on se marie très tôt, C’est pourquoi je suis polygame. A l’âge de 15 à 20 ans, ton père décide de te faire marier même tu pas d’argent. Il vend des vaches pour payer la dote.
  Quand nous sommes en brousse, nous ne sortons pas de notre village pour lui faire voir la ville. Si elle connaît la ville, elle ne va plus te respecter, surtout pour des handicapés comme moi. Si tu ne caches pas ta femme et qu’elle découvre la ville, elle peut un jour prendre la fuite pour aller se cacher quelque part. Oui, ma femme sort, mais elle ne vient pas me trouver là où je suis, car elle ne doit pas savoir là où je passe, ni ce que je fais. Elle ne doit non plus savoir avec qui je règle des affaires. Si elle sait là où je me trouve et ce que je fais, elle peut peut-être venir prochainement, sans mon aval.
  Un jour elle m’a trouvé entrain de mendier. Si elle ne le sait pas, tu sais que les gens vont lui dire. Mendier, même si je ne le faisais pas, ça, les gens sont capables d’aller lui dire que je mendie.
  Des fois je reste un ou deux ans au Sénégal pour aller en Guinée, ça dépend. Pour la tabaski, je l’ai passé chez un oncle (un frère de mon père). La tabaski, je l’ai passée à Pikine où se trouve ma femme.
  Pour retourner en Guinée, ça ne dépend pas du nombre d’années que j’ai faites au Sénégal, mais des moyens que j’ai. Si j’ai le billet, après, je retourne au pays pour saluer les parents et revenir, ou bien si quelqu’un m’offre le billet du voyage. La disparition d’un parent, je ne le souhaite pas, est une occasion d’aller au pays. »

A propos des raffles et des transports :

• « J’avais une table qui me permettait de faire des activités commerciales, mais avec les ramasses, on a emmené à chaque fois cette table. Comme je ne pouvais pas souvent les poursuivre et je n’avais pas où cacher la table, tout cela constituait des difficultés. Depuis, j’ai arrêté de travailler avec cette table, ça date de longtemps.
  En ce qui concerne le temps que j’ai fait dans la rue, il n’y a pas à compter les années. De toute façon, chaque matin, il faut que je vienne à la rue. Je ne passe pas ici toutes les nuits à la rue, car il y a des voitures qui passent par là pour aller à Pikine qui demandent 500f par personne. Des fois, je demande au chauffeur de me réserver une place. S’il y en a, je prends la place et il m’aide à monter les bagages. S’il ne vient pas ou s’il a le nombre avant d’arriver, je passe la nuit ici, car revenir le lendemain est souvent très difficile. C’est comme cela que se passent les choses. Si j’ai la voiture aujourd’hui, je vais rentrer à la maison car je préfère aller dormir dans ma chambre. Dormir à la belle étoile n’est pas sûr. Tout le monde te regarde et te sous estime. Et en plus des gens vont dire sur toi des choses qui ne sont pas fondées. »
  Abdoulaye m’offre une menthe fraîche qu’il avait retirée d’un sac en plastique qui contient aussi des biscuits. Il a également un poste radio, un pot de NIDO (lait pour bébé), une caisse et une montre. Il est plus de 20h. Il vient de sortir une natte, qu’il a étalée par terre, pour que nous puissions nous asseoir. Nous sommes sur le Boulevard de la République et en face de la pharmacie de la république. Il y a des policiers à côté, qui vont et viennent et qui contrôlent la circulation.
  Abdoulaye reprend : « J’ai entendu parler des associations, mais c’est entre sénégalais que ça se passe. »

Un passant vient le retrouver pour le saluer. Puis il continue :

• « Je suis ne suis pas associé jusqu’à présent dans ces associations. Il y a un handicapé monteur qui vient voir les autres. Mais en traversant, ils me saluent de loin en disant « Diallo », mais ils continuent leur chemin. Ils ne me disent rien et comme, je ne suis pas bavard, je ne les interpelle pas. Même si tu es mon petit frère je te donne du respect. Je suis un nain et les sénégalais, qui me voient, croient que je ne connais rien. Mais dans cet état, Dieu m’a donné beaucoup d’intelligence. Comme je suis un étranger, je ne peux pas faire comme les autres. Il faut que je m’efface un peu, je vois toutes sortes de choses. Mais j’ai compris que c’est parce que je suis étranger que les gens agissent de la sorte. »

A propos de ses difficultés relationnelles :

• Abdoulaye nous demande d’arrêter d’enregistrer parce qu’il veut demander quelque chose à une personne qui passe puis il nous raconte :
  « Donc, il s’agit d’un vieux qui crée des problèmes. Il me croise ici matin et soir. Lorsqu’il traverse, il fait deux à trois et commence dima nia wal « à se moquer de moi » il dit que je suis un bandit, Il dit que je suis un thiaga et tant d’autres choses. Et pourtant je ne lui dis rien et je ne nourris aucune rancune contre lui. Je l’évite de toutes mes forces, d’ailleurs je ne le regarde même pas. Mais à chaque fois qu’il traverse, il faut qu’il dise des méchancetés sur moi. Il y a beaucoup de personnes qui sont des ennemis pour moi, qui passent et ne me donnent rien, mais disent du mal de moi. Dagne may togne dima garouwaté. Je voudrais ces gens-là me laissent en toute tranquillité. A cause d’eux, les passants qui me donnaient ou qui discutaient avec moi évitent maintenant ce chemin. Pourtant, au départ, ce vieux n’était pas comme ça. A partir de son comportement, les gens ont changé d’attitude à mon égard. Il y a des gens qui viennent jusqu’à mon niveau et qui commencent à rigoler di ré wokan té khol baga khamni yaw lagnoul wakhal Et comme je suis doté d’intelligence, je comprends qu’ils s adressent à moi-même, même s‘ils ne le font pas directement. Donc il y a quelque chose qui se passe, quelqu’un est vraiment en train de ternir mon image. D’ailleurs tout le monde m’a laissé. J’ai remarqué qu’à chaque fois que je me rapproche de quelqu’un, qu’il soit américain ou autre, pour avoir quelque chose, cela n’abouti pas. Je ne sais pas la raison, mais c’est une situation difficile. C’est un vieux qui a le même âge que mon père, et en plus il a des enfants que je respecte beaucoup. C’est pourquoi doumaka mana tontou «  je peux pas lui répondre », mais il ne se respecte pas. Quelqu’un qui ne se respecte pas on ne pas…. Si je te permets de t’asseoir ici, c’est parce que tu t’es correctement comporté avec moi et je fais avec toi comme si nous étions de mêmes parents. Tout ce que tu vois, c’est l’intelligence. Mais lui, tu montres un visage et il s’en abuse. Le plus important, c’est l’intelligence mais les gens ne voient que le fait que je suis un nain pour dire du mal de moi. Ils disent : tougouné bi wala pa bi moma diakhal ki mo doy war«  ce nain ou ce vieux m’étonne » ou ki mo nagama nagame. Et pourtant je ne fais que m’asseoir ici sans rien dire à qui que ce soit. Si on me fait du tord, je ne dis rien parce que je sais que Dieu qui est en haut voit tout. Si je regarde quelqu’un, c’est pour pouvoir le reconnaître prochainement, mais quand ils me voient regarder, ils en déduisent que je regarde à cause des femmes. Quelqu’un qui, hier, a traversé et t’a donné de l’aumône, il faut le regarder pour le reconnaître. Si tu inclines la tête sans regarder les gens, comment est-ce que tu peux recevoir quelque chose d’eux ? Il faut que tu les regardes et qu’ils te regardent. Toi, tu sais comment faire ton travail, moi, je sais comment je dois procéder pour obtenir quelque chose et je passe par là. Tu vois que l’autre est venu me saluer et ça, personne ne déteste ça, prochainement je t’accueillirais bien. Moi, je suis un étranger et je n’oublie jamais quelque chose que tu feras pour moi. D’ailleurs Dieu est le premier à honorer les étrangers, à d’autant plus forte raison que les êtres humains. L’étranger doit éviter de faire du tort, mais l’étranger ne fait pourtant du tord à personne. Il reste à sa place diapa bopam «  s’occupe de ses affaires » donc on doit pouvoir le laisser en paix, quelqu’un qui souhaite lui donner quelque chose le fait. Dans le cas contraire, on doit le laisser en paix. Si tu ne me donnes pas, je comprendrai que ma chance n’est pas avec toi. Si je n’ai rien aujourd’hui, prochainement j’aurai quelque chose. Mais dougnoula diokh dougnoula bayi « ils ne te donnent rien et ils ne te laissent pas en paix ». ils retournent pour salir ta peau et pourtant lou yala kham doy « seul Dieu sait » féka dagnou gnémé yala rek, rien de ce qu’ils disent n’est vrai. Des choses pareilles sont très difficiles à vivre. Kou nek ak sa bamel mais c’est dur

Abdoulaye est habillé d’un caftan brodé bleu clair. Il a mis des chaussettes pour se protéger du froid. A côté de lui, il y a un sac ; une assiette, un pot de chocolat et plusieurs bouteilles. Il y a des gens qui vont et viennent

• « J’ai moins de 40, mais j’ai plus de trente ans. C’est vraiment difficile de vivre dehors avec le froid. C’est parce que ce n’est pas facile de rentrer là où j’habite. Car, ce qui m’arrange, c’est de prendre un taxi. Or pour cela il faut payer 2000f ou 3000f ce qui n’est pas facile. C’est pourquoi personne ne refuse son mbadia ou son lit. Si nous vivons dans une telle situation, c’est parce que nous ne savons que faire. C’est vrai que nous ne devons pas être comme ça dans la ville, mais il faut prendre les choses telles qu’elles sont.
  Avec ma femme qui réside au Sénégal, nous avons deux enfants. Ils ne vont pas à l’école. D’ailleurs le petit ne peut pas encore marcher, il rampe. Avec celle qui est en Guinée, nous avons trois enfants qui sont tous décédés. »

A propos de la police :

• « Oui, dés fois nous sommes raflés. La voiture vient de là et les agents viennent me demander de monter. Leur patron leur demande de nous retenir et ils nous enquêtent en nous interrogeant sur le nom de nos parents, sur notre âge et ainsi de suite. Il y a des personnes qui me connaissent et dés qu’ils me voient là-bas ils viennent m’aider. »

A propos de la pauvreté et du « travail » :

• « J’aurai aimé un travail où l’on ne me sous estimera pas. Mais je fais la manche malgré moi. D’ailleurs j’ai cherché partout mais je n’ai rien trouvé. Si Dieu m’avait donné quelque chose, je ne serai pas là à ces instants. Je serai chez moi en train de me reposer. Si j’avais quelque chose, je serais rentré en Guinée pour me reposer. C’est à cause de la pauvreté et des différentes sollicitations, ainsi que des nombreuses dettes, qui font que nous venons tendre la main. Et en plus il faut payer la location, sinon le propriétaire va reprendre sa chambre ce qui va être difficile. Toutes ces raisons nous amènent à mendier. C’est vraiment humiliant de faire un tel travail, d’ailleurs beaucoup de gens ne nous respectent. C’est nous qui le supportons. Seulement les gens nous traitent de tous les noms d’oiseau. Les passants disent ki noumaka dièpé au lieu de donner quelque chose, ou ki moma diakhal ou ki doumou doyé war or ils ne me connaissent que parce qu’ils me croisent seulement ici. Mais comme je n’y peux rien, je dis oui. Je ne dis rien à personne puisque je tend la main à n’importe qui. Il faut que je sois prudent. Si tu fais du mal à quelqu’un, il pourra te reconnaître et il te ne donnera plus quelque chose, donc il faut être prudent.
  Les gens donnent le plus les vendredis, mais depuis que le vieux commence à dire des saletés sur moi… D’ailleurs dés fois je n’obtiens pas trois cents francs. Avant, cela ne se passait pas comme ça. Le dîner et le repas de midi je les achète, parce que je ne vais pas à la maison et que je ne peux pas rester comme ça. Donc si j’achète du pain et consort, ça ne m’arrange pas. Ce qui fait qu’il faut que j’achète un plat de mafé ou de thiébe et comme ça, si je bois de l’eau, je pourrai tenir. »

A propos du soutien social :

• Abdoulaye me montre des tubes contenant des sédasprines. « Je prends aussi des médicaments qui me permettent de me soulager. Des fois je sens des douleurs dans tout le corps. Je les achète à la pharmacie à 1300f. Je ne reçois aucune aide des autorités sénégalaises. J’entends seulement parler de l’aide à travers une radio de la place Wal Fadjri. Je suis toutes les informations, rien ne m’échappe. J’écoute l’émission lou khéw taw. Cette émission me permet de suivre les événements qui se produisent dans le pays »

Abdoulaye nous offre une autre menthe fraîche mais nous déclinons l’offre. Il appelle un passant qui l’a salué en passant et il lui offre deux menthes fraîches. Ce dernier, qui est en tenue militaire, lui dit demande ce qu’il fait sur ce lieu. Il lui répond qu’il est là malgré lui. Le policier lui demande de ne pas l’oublier dans ses prières. Une femme vient de traverser et Abdoulaye nous apprend que c’est le mari de cette dernière qui dit des saletés sur lui.

• « Dans ce monde il faut faire doucement. Je suis un homme qui a beaucoup de pudeur. Donc à chaque que je dois chercher quelque chose au niveau de l’ambassade, si quelqu’un ne me donne un coup de main, je l’obtiens difficilement, même s’il s’agit des problèmes de papiers. Même pour d’autres démarches au niveau de l’ambassade, il faut vraiment un appui, car j’ai des problèmes pour payer le transport des déplacements. Je ne me rends à notre ambassade que pour me faire enregistrer ou pour d’autres papiers. Mais je ne reçois pas d’aide de représentation diplomatique.
  Ce que je peux te dire c’est que je me débrouille pour m’assure un minimum et pour ma famille. A part ça, je ne fais rien d’autre dans cette rue, sinon régler les problèmes de ma famille, la location et mes autres affaires. Personne d’autre ne me soutient, sinon ceux qui m’apportent de l’aide dans la rue. Ça fait longtemps que je ne suis pas allé en Guinée et en ce moment j’y pense beaucoup. Ce qui est dû au fait que je n’ai pas de l’argent, d’ailleurs si j’avais les moyens j’aurais passé la nuit au pays. Des que j’aurai l’aide de Dieu, je partirai. »

La femme du « vieux » avec qui il a des problèmes vient de traverser et Abdoulaye l’interpelle :

• - « Hé, Adji, pardon, comment vas-tu ? Et comment se porte la famille ? Tiens, des bonbons pour les enfants. Pardonnes moi, des fois j’éprouve de la gène envers toi. Je connais ta mère qui me donne de l’aumône quand elle me croise.
• - « Adji dit balma akh les enfants préfèrent les autres bonbons.
• - Abdoulaye : « Mais des fois, ton mari déconne sur moi, bilay »
• -« C’est toi qui déconnes ! Ce qui fait que, des fois, je suis fâchée contre toi. »
• - Abdoulaye : « Tiens, amène ça pour les enfants. Non, je ne déconne pas. Après, tu viendra et nous allons en parler. »
• - « da ngédi balonté akh C’est mieux. Vous étiez des amis quand je vous ai trouvés ici. Je ne comprends pas pourquoi vous vous levez un matin pour des saletés comme ça. Adouna amoul béna solo. »
• - Abdoulaye : « Ton mari est allé voir mes parents Guinéens pour des choses sur moi. Ce qui n’est pas bon, car nous tous nous sommes du pays. D’ailleurs quand il partait à la Mecque, je suis resté ici tout en priant pour lui. Ta mère est très gentille ce qui fait que je me sens gêné devant toi. »
• - « Continue à prier pour la famille, car tout le monde n’est pas identique. défal nguir yala et même peut connaître les défauts de son mari mais elle supporte car chacun en a, voila. Donc il faut des relations avec quelqu’un, parce qu’il a des qualités et non pas s’attarder sur ses défauts, c’est ça la vie. Quand quelqu’un te fait du mal, pour lui dire de ne plus répéter ça, car il n’est qu’un être humain. D’ailleurs, que ce soit ma mère, ma mère ou mon mari, si tu fais du mal, je te le dis. Je traverse sans te saluer, parce que des fois je te salue, et tu me réponds. Car begouma koumay niaké kersa. Mais je n’ai rien retenu contre toi, car la vie ne vaut pas la peine. »