Les avertissements au lecteur

Notre travail d’étude de recherche sur la question du marché du travail et l’emploi au Cambodge se heurte à deux types de problèmes : techniques et théoriques.

Les sources statistiques :

Les sources statistiques dont nous disposons sont disparates, fragmentaires, souvent imprécises, voire divergentes. Certaines données nécessaires pour une analyse complète de la situation du marché du travail sont inexistantes. Il est donc illusoire de penser pouvoir donner des lectures classiques sur le mode des habituels commentaires de sources homogènes, continues et fiables. Les données économiques issues des institutions gouvernementales et des institutions non gouvernementales sont pour la plupart du temps contradictoires et non cohérentes 9 . Nous décidons à cet égard d’avoir recours, pour une plus grande partie des données utilisées dans la présente recherche, aux sources statistiques officielles du Gouvernement Royal du Cambodge à savoir : l’Institut National des Statistiques (NIS : National Institute of Statistics), le Ministère de l’Economie et des Finances, la Banque Nationale du Cambodge, le Conseil du Développement du Cambodge, le Ministère de Commerce et les autres Ministères publiant des données nécessaires à notre recherche. D’autres sources de données sont aussi consultées telles que les données fournies par le FMI, la Banque Mondiale, le BIT, la Banque Asiatique de Développement, l’Institut Economique du Cambodge (EIC : Economic Institute of Cambodia), le CDRI (Cambodian Development Research Institute)…etc.

Il est également important de noter que le problème méthodologique est surtout d’ordre théorique car la mesure statistique des sources porte en elle-même ses propres limites : les sources sont en effet relatives non à l’économie globale, mais à la partie que saisissent les méthodologies occidentales, celle de l’économie officielle. Pour pouvoir prendre la mesure de l’économie cambodgienne, il faut donc commencer par modifier notre grille de lecture de l’économie cambodgienne.

Les ambiguïtés du concept nous posent par ailleurs de sérieux problèmes.

Notes
9.

Exemple : En 2005, le FMI calculait un taux de croissance du PIB cambodgien de 13,4% alors que la NIS affichait un taux de 7%.