I – Tour d’horizon

Après quelques difficultés en 1993, les résultats macro-économiques du Cambodge depuis sa réforme à l’économie du marché se sont sensiblement améliorés. En 1995, le PIB a progressé de 7,6%, et celui-ci est passé à 5,3 % en 2001 suite à l’instabilité politique en 1997. L’inflation est tombée à -0,6 pour cent et la balance des paiements s’est nettement améliorée (cf : Tableau 2, page 31). Le déficit budgétaire est passé de -7,8% en 1994 à -5,8 % en 2001 ce qui est conforme à l’objectif initial 36 .

A côté de ces aspects plutôt positifs, la persistance d’un chômage à plus 5,34 % en 1998, malgré une activité économique soutenue, a été un résultat décevant.

Après des années de profonde récession, l’économie cambodgienne a connu en 1999 un rebond important (12,60% du taux de croissance de PIB), mais avec une baisse de son PIB jusqu’à 5,5% en 2001, ce qui ne suffisait pas à regagner le terrain perdu depuis le début des réformes en 1990 : le déclin cumulé du PIB entre 1995 et 1998 a été d’environ 1,5%. Un taux de croissance supérieur à 5% est officiellement enregistré pour 2003 et 2004, la production industrielle a progressé à 25,6% par rapport à 14,0% en 199537, le secteur privé ayant enregistré un taux de croissance d’environ plus de 50% pendant la même période 38 .

Le Cambodge a poursuivi depuis 1999 la mise en oeuvre d’un cadre macro-économique visant à assurer une croissance économique soutenue et durable. Une attention particulière est portée sur le renforcement de la stabilité macro-économique, le développement du secteur bancaire et financier, la mise en application de mesures de réformes dans les finances publiques, la gestion adéquate des entreprises publiques, et l’accroissement des investissements publics dans les infrastructures économiques et sociales et dans les ressources humaines. Des progrès importants ont été accomplis depuis la dernière réunion du GC (Groupes Consultatifs), 2005, en matière de stabilité politique et d’intégration du Cambodge au sein de la communauté internationale.

La croissance économique passe pour être l’arme la plus puissante de lutte contre la pauvreté. Pour les pouvoirs publics du Cambodge, il est crucial de mobiliser encore plus d’efforts pour favoriser cette croissance et par conséquent tout mettre en oeuvre pour consolider davantage la stabilité macro-économique, réorienter une part significative des ressources budgétaires vers les secteurs sociaux et renforcer le processus d’intégration au sein de l’économie mondiale. La stabilité politique confirmée, la sécurité qui se renforce de plus en plus et la reprise des activités économiques dans la région ont aidé le Cambodge à consolider, élargir et approfondir les réformes en cours et à maintenir le cap vers la réalisation du développement socio-économique durable.

Les efforts du GRC, Gouvernement Royal du Cambodge, concentrés en priorité sur le renforcement de la gestion macro-économique et la mise en oeuvre des réformes financières, se sont soldés par une forte croissance économique de l’ordre de 7% en 2005, malgré le ralentissement des activités observé au quatrième trimestre et dû essentiellement à la détérioration de l’environnement économique mondial. L’inflation a été contenue au-dessous du niveau de l’année 2004. L’évolution de la situation monétaire, bénéficiant largement des améliorations continues qu’avait connues le secteur financier, a été satisfaisante. Les réserves officielles brutes en devises ont atteint l’équivalent de plus de 3 mois d’importation à la fin de 2005, et le Riel s’est montré stable vis-à-vis du dollar des EU en termes réels.

Notes
36.

Selon le Ministère de l’Economie et des Finances, 2002.

37.

Ministère de l’Economie et des Finance (2005), « Rapport Annuel de l’Economie », Phnom Penh, Cambodge.

38.

Idem.