II – Croissance économique

Les performances économiques ont été globalement satisfaisantes en 2001 en dépit de la détérioration des activités économique au niveau mondial à la suite des attaques terroristes du 11 septembre. Des estimations préliminaires montrent un renversement des tendances pour le 1er trimestre de 2002 en comparaison au 4ème trimestre de 2001. A la suite des évènements du 11 septembre, certains secteurs ont été frappés de plein fouet, en particulier le secteur du tourisme et dans une moindre mesure celui de l’industrie de la confection. Les effets indirects sur les dépenses des ménages, sur le climat des affaires et sur la prise de risque par les investisseurs seraient probablement plus importants. D’une manière générale, l’impact des évènements du 11 septembre a entraîné une réduction de la croissance des exportations des produits de confection et des activités touristiques au dernier trimestre de 2001. Il reste à espérer que ce ne seront que des effets conjoncturels de courte durée. Le GRC a dû faire face presque en même temps aux effets négatifs des phénomènes de sécheresse et d’inondation que le pays a connus au cours de l’année 2000. La croissance du PIB a enregistré par conséquent un taux de 8,4% seulement, soit une nette diminution par rapport au taux de croissance de 12,6% en 1999.

Figure 1 : Taux de croissance de PIB
Figure 1 : Taux de croissance de PIB

Source : MEF, NIS, NBC, 2006, données regroupées par auteur

Les politiques monétaires et financières poursuivies par le GRC ont été entachées de prudence tout au long des douze derniers mois et une attention particulière a été accordée à la consolidation des équilibres des finances publiques. L’économie cambodgienne demeure cependant vulnérable et sensible à l’évolution de la situation politique dans le pays. Les élections législatives en 2003 était d’une importance cruciale pour l’amélioration du climat d’investissement aussi bien pour les opérateurs étrangers que nationaux. Une stabilité politique bien assise est absolument nécessaire pour créer un environnement favorable à l’investissement et à la croissance.

En 2001, l’activité économique au Cambodge a été ralentie par une série de chocs imprévus et l’incertitude politique pendant les élections générales. Le taux de crossance du produit intérieur brut réel s’est établi à 5,5% en 2001 contre 8,4% en 2000, tirée par une diminution de la croissance de -5,1% du PIB industriel et de -6,8% du PIB agricole. Le Cambodge a connu à partir de 2002 une production agricole élevée, notamment les productions céréalières et une remontée spectaculaire du secteur du tourisme. Par conséquent, le taux de croissance de PIB recommence à augmenter en passant de 5,2% en 2002 à 7,7% en 2004 mais une légère baisse en 2005 en retombant à 7,0% (taux de projection) 39 .

Notes
39.

NIS, (2005), Statistical Yearbook, Ministère des Plans, Phnom Penh, Cambodge.