2 – Evolution du taux d’emploi

La stabilité macroéconomique, la création de marchés régionaux et un climat pour les investissements privés convenable sont des conditions préalables décisives à une croissance économique riche en emploi au Cambodge. En 2004, la population active cambodgienne représente 74,61% de la population totale (CSES, Cambodia Socio-Economic Survey, 2004, tableau 46) ; 99,20% de cette population active détient un emploi. Depuis 1998, grâce à la croissance économique, le nombre d’emploi est passé de 4 844 696 à 7 495 599 en 2004, soit une hausse de 54,72% en 6 ans. Le taux d’emploi a en effet progressé, passant de 94,66% en 1998 à 99,20% en 2004 (figure 28).

Le taux d’emploi des femmes a connu une légère baisse entre 1998 et 2004, passant de 50,50% (pourcentage de la main d’œuvre totale en 1998) à 49,00% en 2005. A l’inverse, le taux d’emploi des hommes a progressé continuellement durant ces six dernières années, passant de 44,16% en 1998 à 50,20% en 2004.

En 2004, le taux d’emploi à Phnom Penh comme en milieux urbains est plus faible que celui en milieu rural, soit respectivement 96,7% et 98,7%. Partout, le taux d’emploi des femmes reste inférieur au taux d’emploi des hommes (NIS, Statistical Yearbook 2005, page 58).

Figure 28 : Evolution de l’emploi total entre 1998-2004
Figure 28 : Evolution de l’emploi total entre 1998-2004

Il faut souligner que même si le nombre d’emplois a considérablement augmenté durant ces six dernières années, l’emploi productif et rémunéré reste insuffisant, ce qui constitue un problème majeur pour le Cambodge. Le chômage et le sous-emploi ne semblent en effet guère refluer. Nous allons montrer dans le point suivant qu’une partie importante des emplois au Cambodge présente une caractéristique non productive dans le sens où ces emplois ne sont pas ou peu rémunérés.