II – Evolution des statuts d’emploi entre 1998 et 2004

Les statuts d’emploi peuvent être considérés comme un indicateur du changement sur le marché du travail. Comme le montre le tableau 47, la proportion des emplois rémunérés a connu une légère augmentation entre 1998 et 2004 en passant de 12,23% à 20,02%. Par rapport au travail indépendant (à son propre compte) et au travail familial sans rémunération, l’emploi rémunéré reste encore très minoritaire.

La part de la catégorie « employeur » reste négligeable puisqu’elle ne représente que 0,10% de l’emploi total en 2004.

Tableau 47 : Evolution de l’emploi selon les statuts d’emploi entre 1998 et 2004
Tableau 47 : Evolution de l’emploi selon les statuts d’emploi entre 1998 et 2004

Source : NIS, Statistical Yearbook, 2005, regroupées et calculées par auteur.

Figure 29 : Evolution de statut d’emploi entre 1998-2004
Figure 29 : Evolution de statut d’emploi entre 1998-2004

La part des travailleurs à leur propre compte dans l’emploi total a connu une baisse considérable en l’an 2000, passant de 45,50% en 1998 à 22,25% en 2000. Cette catégorie de travailleurs a de nouveau augmenté en 2001 (à 40,73%) pour chuter d’environ 6 points en 2004 représentant ainsi 34,35% de l’emploi cette année-là. La même tendance s’observe pour la catégorie du « travail familial sans rémunération » entre 1998 et 2000. La part des travailleurs familiaux sans rémunération s’est dégradée de plus de 7 points en 2000 par rapport à l’année 1998. Ce type d’emploi a beaucoup progressé à partir de 2001 pour représenter 43,29% de l’emploi total en 2004. Cette catégorie d’emploi occupe la première place dans l’emploi total tout au long des six dernières années.

Au total, nous constatons que la situation d’emploi au Cambodge a connu très peu de changements. C’est toujours les deux catégories d’emploi, « emploi pour son propre compte » et « emploi (sans rémunération) au sein de la famille » qui occupent la part la plus importante de l’emploi total. Il faut souligner que ces deux catégories correspondent à des emplois peu productifs et ne fournissent pas des revenus décents. Cela montre à nouveau la réalité du chômage et du sous-emploi au Cambodge.