I – Stratégie de la réduction de la pauvreté

La guerre contre la pauvreté n’est pas, aux yeux du GRC, un slogan politique de circonstance, mais est bel et bien l’expression d’un sentiment profond de venir à bout de ce fléau. Le progrès et la justice sociale sont les pierres angulaires de la stratégie de développement de notre gouvernement. Le deuxième Plan de Développement Socio-économique 2001-2005, adopté par le Conseil des Ministres en décembre 2001, reflète et confirme cet engagement. La stratégie du Gouvernement de lutte contre la pauvreté contenue dans le PDSE (Plan de Développement Socio-économique) comporte trois composantes principales:

  1. Réaliser une croissance économique durable de l’ordre 6 à 7% en moyenne annuelle;
  2. Assurer une distribution équitable des fruits de la croissance entre les différentes couches de la population, entre les zones urbaines et rurales, et entre les deux sexes ; et
  3. Gérer et utiliser de façon durable les ressources naturelles de manière à préserver l’environnement.

Le GRC considère que la croissance économique est un facteur essentiel pour lutter efficacement contre la pauvreté, et sa portée dépend étroitement du niveau de développement du secteur privé, dont l’épanouissement nécessite des efforts soutenus d’amélioration du système de gouvernance. Le PDSE présente aussi des objectifs quantifiés concernant les politiques de développement et des critères pour en assurer le suivi et l’évaluation de l’impact, ainsi qu’une projection de l’évolution attendue des indicateurs de développement tout au long de la période du plan, dont en particulier l’indice de pauvreté qui devrait baisser de 36 à 31%. La poursuite des efforts dans ce domaine devrait permettre de réduire la pauvreté de moitié au cours des quinze prochaines années.

Une stratégie de long terme de réduction de la pauvreté (SRP) est en cours d’application. Partant des objectifs et orientations du PDSE dans ce domaine, ainsi que des principes définis par la stratégie intérimaire dans ce domaine, cette stratégie de long terme aura à en approfondir les divers aspects et notamment :

  1. l’amélioration des mécanismes de suivi et d’évaluation;
  2. la définition d’indicateurs de performance plus exhaustifs ;
  3. l’estimation précise des coûts des politiques et programmes prioritaires et la définition des liens devant s’effectuer avec le budget national;
  4. l’intégration du cadre macro-économique et de la stratégie globale de réduction de la pauvreté ; et
  5. l’élaboration d’une stratégie commerciale dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté.

Sur le plan institutionnel, le GRC a établi le Conseil pour le Développement Social (CDS) dont la responsabilité consiste à faciliter la mise en oeuvre de l’ensemble des stratégies et politiques de lutte contre la pauvreté. Le CDS est assisté par un Secrétariat Général chargé précisément de coordonner le processus de formulation des politiques et programmes, assurer le suivi de leur mise en oeuvre, développer les capacités d’analyse et de suivi, et faciliter la consultation et le consensus entre les divers partenaires concernant l’ensemble des actions dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. En outre, quatre groupes de travail sont constitués pour se pencher sur les aspects administratifs, la réduction de la pauvreté, les implications sectorielles, et les aides sociales.