II – Les programmes de réformes structurelles

1 – Réformes économiques et financières

L’évolution du secteur des finances publiques a été largement satisfaisante en 2001 au double plan de la mobilisation des revenus et de la compression des dépenses. Des efforts concertés ont été déployés pour poursuivre et approfondir les réformes dans ce domaine, élargir l’assiette fiscale, éliminer les exonérations ad-hoc de droits de douanes, renforcer l’administration des douanes, favoriser les dépenses publiques dans les secteurs de l’agriculture, du développement rural, de la santé et de l’éducation, améliorer les procédures administratives de manière à assurer la réalisation des objectifs relatifs aux dépenses sociales, et plus généralement renforcer la gestion rationnelle du secteur public, la transparence, l’esprit de responsabilité, et le respect de l’Etat de droit. Dans le cadre de sa politique de dépenses publiques, le GRC projette par ailleurs d’achever la reconstruction du réseau routier bitumé au plus tard en 2005.

Le Budget de l’Etat de 2001 a fait l’objet d’une gestion prudente pour permettre un financement adéquat des élections communales tout en sauvegardant les équilibres financiers. Les dépenses d’urgence affectées aux zones touchées par les inondations de l’année 2000 et le financement des élections communales ont accentué les pressions sur le budget. Néanmoins, grâce à une amélioration des recettes non fiscales, les revenus domestiques ont augmenté de 7% par rapport à l’année précédente, traduisant ainsi les efforts déployés pour diversifier les recettes budgétaires. Quant aux dépenses totales, elles ont été maintenues à un niveau inférieur aux projections, grâce à la poursuite des mesures d’austérité, évitant ainsi de recourir à l’emprunt intérieur. En 2001, le déficit budgétaire global (à l’exclusion des dons) a été contenu à 5% de PIB, alors que le budget courant a pu dégager un surplus de 1,5 % du PIB.

Des progrès significatifs ont été enregistrés dans la restructuration du secteur bancaire en vue d’améliorer la qualité des services des banques commerciales et rétablir la confiance du public dans ce secteur. La recapitalisation et les actions visant l’amélioration de la gestion de la Banque du Commerce Extérieur ont pour but de protéger les épargnants. De plus, ces réformes sont conçues de façon à promouvoir un secteur financier solide, capable de mobiliser des ressources suffisantes et de les diriger vers les investissements productifs. A cette fin, le Gouvernement Royal a adopté ‘‘la Vision et le Plan du Développement du Secteur Financier», précédemment mentionnée, qui présente l’ensemble des réformes et programmes envisagés pour le développement de ce secteur au cours de la présente décennie. La volonté du GRC est d’assurer une mise en oeuvre rigoureuse de cette stratégie de nature à moderniser davantage les institutions financières et accroître leur dynamisme, leur efficacité et leur fiabilité.

Sur un autre plan, Le GRC a entrepris des efforts importants et réalisé des succès significatifs dans la mise en oeuvre du Plan d’Action pour la Gouvernance. Plusieurs actions ont déjà été entreprises dans ce cadre au cours de la première année de ce plan d’action. En outre, des initiatives sont en cours en vue de compléter ce plan d’action par de nouvelles mesures et priorités en prenant en considération les leçons tirées des expériences passées. Ces priorités concernent principalement le développement social, le commerce et l’investissement, la démobilisation, la réforme administrative et la lutte contre la corruption. De plus amples détails concernant l’actualisation du plan d’action pour la gouvernance sont présentés dans des documents séparés.