2 – Réforme de l’administration publique

Dans le domaine de la réforme de l’administration publique, des actions importantes ont été entreprises. Ainsi, le GRC a achevé avec succès le recensement dans la fonction publique, délivré des badges d’identité à tout le personnel, mis en place un système informatisé de paiements des soldes, procédé à la classification des fonctionnaires et initié un système informatisé de gestion des ressources humaines. Dans ce contexte, le Conseil des Ministres a approuvé en octobre 2001 la stratégie pour la rationalisation de la fonction publique. De même, le Gouvernement a introduit, dans le cadre du budget de l’Etat de 2002, une nouvelle grille de rémunération et un système de classification plus favorable au déroulement des carrières des fonctionnaires. La création des groupes de mission prioritaires et l’affectation de ressources budgétaires à cet effet rentrent aussi dans le cadre de l’encouragement de la productivité et de la compensation des efforts de ceux qui sont impliqués dans les missions prioritaires. Le GRC a ainsi pris d’importantes initiatives de nature à améliorer la qualité des prestations de services de l’administration et promouvoir un environnement plus favorable à la mise en oeuvre des réformes dans l’ensemble des secteurs, ce qui ne manquera pas de donner un élan supplémentaire à l’accélération de la croissance économique et contribuer à l’allègement de la pauvreté.

Une partie importante des programmes de réforme de l’Etat réside dans la poursuite de la décentralisation au niveau local et la déconcentration, qui lui est associée, des fonctions de gestion au niveau des provinces en vue d’assurer l’amélioration de la gouvernance à la base. La délégation de pouvoir à travers la décentralisation et la déconcentration permettra de centrer davantage le développement autour des besoins de la population et assurer l’implication de celle-ci dans la conception et mise en oeuvre des réformes et programmes, y compris l’ajustement structurel, la gouvernance démocratique au niveau local, le renforcement de l’efficacité et de l’impact des services publics rendus à la population, et des actions de lutte contre la pauvreté. L’expérience que le gouvernement a acquise au cours des cinq dernières années dans le cadre du Programme SEILA autorise à penser que ce processus contribue significativement à promouvoir la participation de la population, développer le sens de responsabilité et renforcer les liens entre l’Etat et la société civile. La création du Comité National d’Appui aux Conseils Communaux (NCSC) apporte la preuve que le GRC a entamé des actions concrètes en vue d’institutionnaliser rapidement ces expériences et les intégrer au sein d’un cadre réglementaire décentralisé. Le GRC a approuvé dans ce contexte les règlements relatifs aux pouvoirs et fonctions des Conseils Communaux, à la délégation de pouvoirs aux Gouverneurs des provinces, et au rôle des Secrétaires/Clercs des Communes. D’autre part, un Fonds pour les communes a été créé et les règles concernant le transfert de ressources financières aux communes ont été également mises en place. Il en va de même pour le système de budgétisation et planification propre aux communes qui a été approuvé récemment par le gouvernement et qui assure une large participation de la population dans les choix et prises de décisions.

L’efficacité de cette réglementation réside bien évidemment dans le soin qu’on accorde à son application stricte et rigoureuse. Conscient de cet impératif, le GRC entend redoubler d’effort pour développer les capacités des conseils communaux à mener à bien leurs obligations. La formation et ‘‘l’apprentissage sur le tas’’ représentent un facteur primordial dans le développement de ces capacités. Ainsi, trois cycles de formation ont été envisagés. Ils portent sur l’acquisition de connaissances générales, la gestion financière et le système de budgétisation et de planification. Le premier volet a été entièrement achevé et avait touché la totalité des 1621 communes. La formation sur la gestion financière est en cours et devrait se terminer en juillet prochain. Quant à la formation dans le système de budgétisation et de planification, elle démarrera en juillet pour s’achever en septembre. Par ailleurs, le gouvernement a transféré, au courant de mai, 12,5 milliards de Riels (soit l’équivalent de 3,2 millions de dollars) aux comptes des communes. Ce montant inclut 10 milliards de Riels de ressources budgétaires et 2,5 milliards de contribution du PNUD sur fonds de la Suède et du Royaume Uni dans le cadre du Programme SEILA. Des procédures d’appels d’offre et de passation des marchés ont été établies dans le tiers des communes rurales par les conseils communaux et la mise en oeuvre des priorités d’investissement a commencé. Ces étapes initiées récemment par le GRC montrent que le pays est solidement installé sur la voie de la gouvernance démocratique et de la décentralisation, quand bien même, et cela va de soi, cette voie reste longue et difficile.