III – L’intervention sur l’emploi et la protection sociale

En tant que levier majeur du recul de la pauvreté, l’emploi est placé au cœur des préoccupations des politiques économiques et de développement. La politique de l’emploi est centrée sur : (i) des mesures de gestion de la main d’œuvre qui contribuent à augmenter les capacités et les possibilités d’accès des pauvres à l’emploi ; (ii) l’amélioration de la gestion et « l’employabilité » de la main d’œuvre ; (iii) le renforcement de l’efficacité et la transparence du marché de l’emploi et (iv) la promotion de l’emploi indépendant et informel en milieu rural et urbain.

Ces mesures sont accompagnées par la promotion des activités à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) qui offrent la possibilité de privilégier l’utilisation intensive de main d’œuvre locale dans la construction, la réhabilitation et l’entretien des infrastructures productives, économiques et sociales. L’approche HIMO devrait trouver un terrain d’application privilégié dans les travaux initiés par l’Etat et les Collectivités locales. Bien menée, elle peut contribuer à lutter efficacement contre le sous-emploi des jeunes en ville.

Les priorités du gouvernement royal pour ce troisième mandat sont :

Concrètement, le gouvernement royal s’engage à :

La politique du gouvernement royal dans le domaine de la protection sociale est axée sur :

Le gouvernement royal s’est attelé à renforcer son action sociale, permettant ainsi d’améliorer les perspectives d’emploi, de réduire la vulnérabilité des population défavorisées, d’apporter une assistance aux personnes handicapées et aux anciens combattants et à leurs familles, de renforcer l’assistance d’urgence aux victimes des catastrophes naturelles, et d’étendre le champ d’action des programmes de réinsertion pour les personnes handicapées, y compris des programmes d’amélioration de l’assistance sociale en faveur des personnes âgées, des orphelins, des femmes victimes de violences, des sans-abri et des anciens combattants et de leur familles.

Notes
269.

L’exportation de la main-d’œuvre a constitué un élément important de réduction de la pauvreté dans plusieurs pays asiatiques voisins du Cambodge, tels que les Philippines, le Sri Lanka, la Thaïlande et le Viet Nam. Pourtant, parmi les obstacles à l’augmentation de l’exportation de la main-d’œuvre se trouvent le faible niveau de scolarisation et les connaissances limitées de langues étrangères, un marché du travail de plus en plus concurrentiel pour l’exportation de la main-d’œuvre, une réglementation et des conditions administratives complexes et la formation des premiers groupes de travailleurs cambodgiens. Le développement d’une politique gouvernementale appropriée et de réglementations et d’arrangements bilatéraux qui n’augmentent pas excessivement les coûts mais qui protègent d’une manière adaptée les intérêts de la main-d’œuvre exportée constitue un réel défi.