La situation économique du Cambodge n’est guère brillante et les perspectives peu engageantes. Ce qui domine c’est la fragilité et la vulnérabilité de la société toute entière. Le système politique n’a pas permis depuis les accords de Paris l’émergence d’institutions fortes qui permettent de garantir les droits essentiels des personnes. Le système judiciaire est en construction depuis plusieurs années et n’est toujours pas près d’être créé. Le code pénal est toujours en cours d’élaboration et doit être voté. Mais il faudra que le gouvernement soit constitué avant la fin de la législature et que l’assemblée nationale fonctionne normalement 312 .
Les évènements politiques récents montrent que le pays n’a pas atteint une maturité qui offre un environnement stable et favorable aux activités économiques.
La délinquance de toute sorte est très importante et les juges appliquent des sanctions arbitraires qui prennent en compte la qualité des parties (riche ou pauvre, influant ou non, etc.) et assez peu la gravité des délits. Les assassinats politiques sont encore assez courants (membres de partis politiques opposants, syndicalistes) sans qu’aucun coupable ne soit jamais inquiété et punis.
C’est donc dans ce contexte que les activités économiques se déroulent. Aucune règle ne s’applique vraiment car une personnalité influente peut en être exemptée sans aucune justification. Les personnes spoliées ne peuvent saisir la justice car les conséquences pour elles seraient encore plus lourdes.
Les élections ont eu lieu fin juillet 2003, depuis l’assemblée n’a pas encore siégé et le nouveau gouvernement n’a pas été constitué.