Le secteur financier joue un rôle non négligeable dans le financement du démarrage des activités (grande, moyenne, petite) du secteur privé. Le problème du financement dans ce secteur concerne principalement des petites unités. En effet, le nombre des petites unités qui ont bénéficié d’un financement bancaire est insignifiant. La première source de financement de l’unité est l’épargne personnelle. Elle est citée à plus de 90% dans tous les secteurs d’activité 330 (industrie, bâtiment, commerce, services…). Dans le bâtiment, l’engagement individuel est encore plus accentué, soit 98% du capital mobilisé 331 . Ce phénomène impressionne par son ampleur mais il confirme que les petites unités sont confrontées, sans aucune exception, aux mêmes contraintes de disponibilités de ressources et de crédit quand il s’agit de lancer un projet.
Ainsi, qu’il agisse du financement des investissements ou de facilités à court terme, les conditions mises par les banques sont tout à fait inadaptées aux petites unités du secteur (les micro entreprises, par exemple) parce qu’elles ont été plutôt conçues pour les moyennes ou grandes entreprises. Le système bancaire cambodgien répond peu, ou pas, aux demandes potentielles de crédits provenant de micro-entrepreneurs. Plusieurs raisons expliquent ceci :
Face à cette insuffisance dans l’offre du crédit formel, les besoins des financements sont épongés par le financement informel à savoir l’autofinancement et le financement externe (prêts auprès d’amis ou de proches)
Royal Government of Cambodia, « Small and Midium Enterprise Development Framework », Sub-committee on Small & Medium Enterprises, July 29, 2005, page 23.
Idem.