L’ « informel » constitue un tissu humain, technique et économique sur lequel une base industrielle de PME, voire de grandes entreprises, peut prendre appui. Son segment dynamique supérieur peut même construire la base de PME émergentes. Le développement de base passe par des districts industriels à partir de PME à effectifs croissants et à durée de vie prolongée.
Plutôt que de formaliser l’« informel » ou d’informaliser le « formel », il semble, dès lors, souhaitable de créer des lieux d’interface permettant de suppléer aux chaînons manquants entre les micro-unités et les grandes unités. L’efficacité des institutions financières officielles repose sur les liaisons qu’elles ont avec la multitude de réseaux « informels » ou mutualistes qui peuvent à des niveaux locaux mobiliser l’épargne, financer des projets de développement et assurer les garanties permettant des prêts.
Les dynamiques locales urbaines ne peuvent fonctionner de manière efficiente si il n’existe pas un environnement institutionnel favorable au niveau national ou régional. Ainsi, il importe d’avoir une fiscalité simple assise sur des objectifs (valeur locative, matériel, surface) pour l’« informel » urbain, en parallèle d’une fiscalité plus sophistiquée pour le secteur moderne.
Notre développement dans ce point est davantage inspiré des différents travaux et recommandations de l’OIT.