3.2 La notion d’habitat intérieur et les effets du déménagement

Puisqu’il s’agit pour moi d’approfondir l’expérience de l’expatriation et son impact sur la subjectivité ainsi que sur le groupe familial, il me semble fondamental de m’arrêter sur la question de la résidence. La notion d’habitat intérieur d’A. Eiguer m’aidera à travailler quelques effets psychiques produits par le stress du déménagement. J’illustrerai ceci par le rêve d’une patiente française expatriée à Buenos Aires. Je passerai en revue les concepts d’autres auteurs qui nous éclairent sur le sujet afin d’ouvrir un débat.

Nous reprendrons le travail fait par A. Eiguer sur cette notion dans son livre « L’inconscient de la maison ». Il définit l’habitat intérieur pour le groupe familial, il souligne que :

‘« L’habitat intérieur « s’édifie » alors dans l’inconscient groupal. Représentation partagée, l’habitat est en quelque sorte la marque de l’identité du groupe, dans le sens de repérage, d’isolation, de connaissance intime. La représentation du corps et l’identité de la famille, en aidant à construire l’habitat intérieur, dépose en lui une partie de leur architecture de tel sorte qu’il fera désormais un avec eux ». 88

Une fois constituée cette notion d’habitat intérieur, elle joue, à son avis, le rôle d’enveloppe - reprenant la conception de D. Anzieu, 1984 -, peau psychique qui contient les membres de la famille. Eiguer montre comment l’habitat intérieur a un rapport étroit avec notre schéma corporel et avec le corps du groupe. L’habitat intérieur et l’habitat extérieur s’étayent mutuellement pour offrir une contenance aux sujets. Parfois la maison peut se constituer en « cuirasse » lorsqu’une famille se trouve dans une situation de dispersion menaçante. Selon lui, l’habitat intérieur a cinq fonctions : de contenance, d’identification, de continuité historique, une fonction créatrice et une fonction esthétique. Dès lors, Eiguer s’intéresse à la maison comme « le lieu privilégié de l’intimité » et distingue l’intime: « ce que nous désirons garder en nous, soigner préserver du regard étranger », de l’intimité « pleine de complicité qui s’instaure entre deux personnes » et il ajoute :

‘« …en famille, ces deux intimités entrent périodiquement en conflit : un malaise peut s’installer parce que le sujet pense qu’il se dilue du fait de l’attraction exercée par le groupe familial et du plaisir qu’il éprouve à l’échange avec les autres, plaisir accompagné de la crainte corrélative de perdre son sentiment d’identité » 89

Le déménagement a un caractère désorganisateur puisqu’il change l’ordre des choses et les places et ce qui amène à une réorganisation nécessaire des étayages psychiques. Il insiste sur le fait que déménager requiert d’une représentation psychique imaginaire préalable à l’acte concret. Au-delà du « transport d’objets » il s’agit de réaliser un « détissage » et « retissage des fils psychiques des liens ». 90

Enfin, nous reprendrons la parole d’Eiguer en ce qui concerne l’appropriation de cet habitat intérieur, conception de l’auteur qui se rapproche du processus d’appropriation dans le travail du rêve, ce qui m’occupe plus particulièrement dans ma thèse :

‘« Les images individuelles configurent une représentation de la famille (…) l’habitat intérieur est un véritable organisateur, l’onirisme familial devient possible. Nous rêvons à partir de la maison, la rêverie la nourrit, elle habite nos rêves et illusions » 91

J’illustrerai ce dernier point à partir d’un rêve de maison que m’a raconté une femme française que j’appellerai G. au moment de son installation à l’étranger, après un double déménagement : de sa maison en France à un hôtel en Argentine puis de l’hôtel à sa nouvelle maison.

Elle m’a relaté son rêve au bout de deux mois d’analyse:

«J’étais dans le jardin de la maison que nous habitions avec mon mari et ma fille avant de partir à Buenos Aires. Ce n’est pas exactement la même maison, elle était toute en longueur. Je m’y trouvais seule avec mon enfant, mon mari n’était pas là. Devant la maison, dans le jardin, il y avait une personne que je ne connaissais pas, il venait me demander des choses, réparer une bricole, une petite boîte… Petit à petit, de nouvelles personnes venaient me demander des renseignements. Comme j’ai esquissé un geste pour qu’ils partent, certains sont partis, d’autres venaient quand même me demander des choses. Je leur ai dit qu’il fallait partir, parce qu’ils me demandaient trop de choses que je ne savais pas. Derrière la maison, il y avait des ouvriers chargés du travail de canalisation des tuyaux, je ne savais pas pourquoi ils étaient là parce que je ne leur avais pas demandé de venir. Je les ai laissé continuer leur travail. Il y avait une petite porte entre mon jardin et le jardin du voisin. Il venait gentiment me dire : voulez-vous que je vous aide ? Je le regardais et après il partait ».

Le voisin évoque le désir refoulé d’un homme qui avance malgré sa résistance. L’association sur la porte par laquelle pénétraient les personnes concernait les absences de son mari qui était souvent en voyage au début de l’expatriation et son manque de rapports sexuels. Le rêve représente l’image du désir sexuel insatisfait et sa propre défense face à ce désir, de même que la réparation de la petite boîte symbolise la reconstruction de sa sexualité.

Elle m’a raconté que cette maison est la même qui apparaît dans ses rêves depuis qu’elle avait cinq ans, de manière répétitive.

« C’est toujours cette maison, la même maison tout en longueur, avec des pièces très compliquées, beaucoup de pièces, des choses qui brillent, le même endroit. J’étais toujours dedans, je me perdais dans la maison. D’habitude il y avait une cabane au fond du jardin, quand j’entrais, elle était toute petite, très sombre, cachée par les arbres ».

Il convient d’observer le lien entre le rêve de l’enfance et le rêve actuel dans cette exposition de la maison. Il semble que l’effet de déménager déclenche le même signifiant. La maison dans ce type de rêves renvoie à l’image du corps évidemment impliquée mais aussi à d’autres signifiants dont il faut tenir compte.

A ce propos P. Cuynet et A. Mariage 92 (2001) proposent une hypothèse intéressante sur la constitution du Moi qui s’étaye et se trouve reflétée projectivement par un objet attracteur et transitionnel qui serait l’habitat réel.

L’habitat représente une enveloppe - fonction pare-excitatrice - des liens familiaux investis comme objet de sécurité et de familiarité.

Le corps de la mère et le corps à corps de « l’infans » avec la mère - image inconsciente - formerait une peau psychique et l’habitat serait une projection externe d’un « moi-peau périphérique » ainsi que de l’image du corps du groupe familial. L’habitat pourrait être lu comme une cartographie de l’appareil mental individuel où tout ce qui apparaît en périphérie ou en contact avec l’extérieur représente le conscient.

Dans le rêve de G., le voisin et les gens qui viennent la voir représentent une peur consciente de l’inconnu ; cela met en évidence en même temps un désir inconscient de trouver des liens connus de soutien maternel, tel que nous le verrons dans les associations de la patiente.

La suite des associations de G. sur le rêve actuel est liée au sentiment d’envahissement par les personnes qui parlent espagnol.

Elle avait commencé depuis 2 mois un cours d’espagnol et l’immersion linguistique dans laquelle elle était plongée, l’accablait. Elle ne comprenait pas ce qu’ils disaient. Elle trouvait dans son voisin une personne semblable à sa mère. « Ma mère est toujours présente, mais ne me dérange pas, elle a une écoute discrète, toujours prête à m’aider ». Je lui ai interprété que l’absence de sa mère et le besoin de protection étaient pressants pour elle, de même, l’incompréhension d’une langue étrangère qui n’était plus sa langue maternelle, l’isolait La mère symbolisait la mère-terre et ses racines dont elle se sentait éloignée et le jardin représentait le « dehors » : elle était hors de sa terre et cela lui donnait un sentiment de perte de ses racines.

Selon mon expérience avec des émigrants, le ré-étayage sur les nouveaux liens et sur la nouvelle culture dépendra de la consistance de cet étayage primaire. Dans ce sens, je suis tout à fait d’accord avec P. Cuynet et A. Mariage (2001) qui considèrent que selon le degré d’intensité d’étayage sur le logement, les sujets en seront plus ou moins dépendants, plus ou moins blessés narcissiquement si la perte de l’objet arrive.

L’émigrant doit faire face, selon G. Granchinskyn de Cohan à

‘«… un conflit de loyautés. S’il s’adapte complètement il trahira ses racines, perdra les liens généalogiques qui soutiennent sa filiation à une famille à une culture déterminée. S’il se maintient dans les paramètres de sa propre culture, il n’acceptera pas la nouveauté ce qui lui fait courir le risque d’être marginalisé dans le nouveau lieu.” 93

G. associait les ouvriers aux bruits de la ville (elle habitait en France dans une maison de campagne). L’autre association portait sur le manque d’eau pour arroser la terre (problème de son pays natal). Je lui ai demandé de dessiner son rêve : deux personnes effectuaient ensemble le travail de canalisation. Cette équipe d’ouvriers en plein labeur semblait reproduire notre lien et nos séances. Notre travail mutuel pendant ces séances nous permit de « canaliser » ses angoisses, d’explorer la profondeur de son inconscient et de chercher ses ressources intérieures. D’autre part la figure des travaux de canalisation des tuyaux n’est pas sans évoquer le travail de « détissage et retissage de liens psychiques » décrit plus haut à propos du déménagement.

Il a aussi fallu travailler dans notre lien la représentation de l’étranger déposé sur ma figure d’analyste.

‘“Le concept psychanalytique d’inconscient situe l’étranger en nous-même à partir de l’idée que chacun a des aspects inconnus à lui-même” 94 .

H Wenglower propose de penser que l’inquiétante étrangeté (heimblich et unheimlich), l’intolérable et le refoulé sont déposés dans l’étranger, mais ce qui épouvante en fin de comptes, est en soi-même. Elle reprend J. Kristeva (1991) lorsqu’elle énonce que nous sommes tous étrangers – à nous-mêmes – et que cela annule la différence entre nous et l’autre.

Il me semble pertinent de considérer l’étrangeté liée à celle de notre inconscient. Nous pouvons constater dans ce rêve la diffraction sur les autres des aspects étrangers que G. a pu intégrer et récupérer à partir de l’élaboration de son rêve.

Un autre signifiant du rêve est représenté dans l’image « d’arroser son jardin ». C’est une expression ambiguë qui évoque un transfert sexuel à connotation phallique où la demande inconsciente d’amour de la part de la patiente peut s’interpréter comme une demande à l’analyste de prendre soin d’elle, de l’alimenter et de la faire grandir en lui donnant de la vigueur. Cette image condense deux figures du maternage : celle de la mère puissante et celle de la mère contenante (holding).

Or, ce qui nous intéresse en profondeur concerne les aspects inconscients que ce rêve peut déclencher à partir d’un changement de vie hors de chez soi.

A ce propos, G. Bar de Jones a étudié en profondeur la thématique des émigrants, elle explique bien la consistance du fantasme qui sous-tend cette demande d’amour dans la situation d’expatriation.

Bar de Jones affirme que le émigrant devra affronter une « crise culturelle » due à la perte des étayages maternels constitutifs dans la formation de l’identité. Lorsque le sujet 

‘«…décide de migrer, très souvent, sans le savoir consciemment, il va à la recherche de l'Eden ou "de la terre promise", pour nous conduire finalement vers une mère nourrissante et idéalisée, mais souvent aussi désirée et interdite. Il est possible que ce projet s’accompagne du fantasme de renaissance » 95 . ’

Ces fantasmes des origines, figures parentales mobilisées par l’expatriation sont traitées par G. F. Nicolussi qui observe que le émigrant cherche des figures protectrices du fait de la perte des paramètres et des codes de communication qui s’ajoutent à une crise d’identité :

‘« …exactement comme l’enfant désemparé et orphelin, il se retrouvera dans la recherche de figures paternelles dont il espèrera se faire adopter » Le sujet peut sentir que le pays « d’adoption » comme on a l’habitude de dire, est une « bonne mère adoptive » ou « une mère mauvaise et frustrante » 96

Il parle aussi de fantasmes de renaissance – terre promise –, et du fantasme de sevrage (« se séparer de la mère pour aller à la rencontre du père »).

« Celui qui migre une première fois deviendra en quelque sorte, étranger » 97 . Le retour au pays est une autre émigration.

Il distingue les sujets qui émigrent par choix de vie, chez qui on observe une impatience à s’assimiler, de ceux, exilés qui attendent toujours le retour. La possibilité d’élaborer un « deuil migratoire » - différent du deuil en ce que l’objet – pays n’est pas réellement perdu, est associé au rituel de séparation (les adieux), qui en cas de migration forcée n’a pas lieu.

C. Gras distingue aussi immigration d’exil de la façon suivante :

‘« Au-delà des catégorisations légales, j’entends l’immigration comme étant soutenue par un projet de vie, le migrant prépare son voyage vers un pays plus ou moins choisi, plus ou moins rêvé, plus ou moins idéalisé à la recherche d’un « ailleurs meilleur » (Théodore), d’un paradis perdu.
L’exil serait le fait d’une nécessité de fuir un lieu où il est devenu impossible de vivre, peu importe le lieu de destination, l’exil vise à quitter, abandonner ou s’extirper du lieu de la rencontre du sujet avec le réel de la mort. L’exil s’inscrit ainsi bien davantage dans une dynamique de survie. Bien entendu, entre ces deux catégorisations extrêmes, un ensemble de situations est possible comprenant une plus ou moins grande part de l’un ou de l’autre » 98

Il me semble important d’éclaircir cette distinction, du fait que les rêves des émigrants ont une empreinte différente de ceux des exilés. C’est pourquoi, je n’ajouterai qu’une autre différence : la dimension onirique s’ouvre comme un espace transitionnel pour les émigrants qui peuvent choisir un pays et rêver d’un projet de vie tandis que les « ex-ilés » sont enfermés dans l’isolement parce que le déracinement est vécu – C. Gras le remarque fort bien – comme une extirpation, ce qui ne permet aucunement de retrouver un espace propre.

Voici un exemple de rêves d’exilés. Amhed (15 ans) venu du Maroc pour l’Espagne. N. M. Vinyets, son analyste, raconte la répétition des rêves de ce jeune patient, de retour dans son foyer. Elle compare la fonction de l’équipe thérapeutique à celle d’une famille adoptive. 99 Je considère que, dans ce cas, il est nécessaire de restituer au cours des séances, ce foyer disparu ainsi que le sentiment d’avoir une famille dans cette équipe pour lui procurer les ressources indispensables à son développement psychique (groupes d’appartenances J.C. Rouchy, 1990).

Un autre aspect de l’expérience migratoire, celui de l’empreinte traumatique, est mis en évidence par G. Bar de Jones d’après le concept selon lequel l’expérience de l’expatriation provoque une rupture de la continuité.

Elle constate l’état de perplexité et le manque de reconnaissance de soi comme l’un des effets inhérents du sentiment d’être étranger au niveau social.

‘« La migration peut alors être déclenchée d’abord par une crise, et ensuite déterminer une crise » 100 .

Selon G. Bar de Jones, le sentiment d’être étranger, le travail de deuil et du changement seront les axes princeps à élaborer au début de la crise.

Ces axes sont abordés dans l’analyse de G. à partir de l’apparition du rêve en séance qui fait que son travail d’analyse démarre réellement. Avant le rêve, la difficulté de G. à s’approcher de ce noyau conflictuel était flagrante. Nous pouvons constater comment le rêve a permis à G. un réaménagement de son analyse sur de nouvelles bases.

L’identité d’appartenance permet, d’une part de relier le processus identificatoires, et d’autre part, organise le jugement d’attribution entre Thanatos ou Eros. Dans l’exclusion, le premier lien sera de connaissance et non pas d’amour. La demande d’amour de G. a pu s’exprimer dans ses associations sur son rêve, ce qui a servi d’appui pour qu’elle puisse commencer à construire un sentiment d’appartenance organisé autour de connaissances liées à la situation de venir en séance (connaissance du quartier, établissement de premiers repères).

Mon hypothèse selon laquelle les rêves permettent l’élaboration des situations traumatiques se complète. En effet, au travers ces récits, je constate que dans les rêves naît parfois une nouvelle réorganisation psychique qui marquera l’histoire du sujet.

Les fondements cliniques de cette hypothèse sont bien illustrés dans le récit du rêve de G ainsi que dans le rêve de l’avion où les mécanismes que le rêve met en œuvre face au trauma sont précis.

Comment ce processus du rêve nous permet-t-il de construire une base théorique pour cette hypothèse?

Notes
88.

Eiguer, A., 2004,  L’inconscient de la maison, Collection Psychismes, Edit. Dunod, Paris, p. 22

89.

Op. Cit. Eiguer, A., 2004,  L’inconscient de la maison p. 45

90.

Op. Cit, Eiguer, A., 2004,  L’inconscient de la maison. p. 91

91.

Op. Cit. Eiguer, A., 2004,  L’inconscient de la maison, p.. 55

92.

Cuynet, P. / Mariage, A., Décembre 2001, « La maison et le corps. Image du corps et habitat », Revue Perspective Psychiatriques, Volume 40, Nro. 5

93.

Gutkowski, S. / Winograd Pazos, .M. I., Emigración, Salud Mental y Cultura, 2003, Graschinsky de Cohan, G., “Historia, Migración y desarraigo: el legado de Marie Langer”, Ediciones del Candil, Buenos Aires, p. 55 (la traduction est à moi)

94.

Gutkowski, S. / Winograd Pazos, .M. I., 2003, Emigración, Salud Mental y Cultura, Wenglower, H., “La construcción teórica del inmigrante: una figura con materiales diversos” , Ediciones del Candil, Buenos Aires -, p. 144 (la traduction est à moi)

95.

Bar de Jones, G., Mai 2001, “La migración como quiebre vital”, II Congreso Argentino de Psicoanálisis de familia y Pareja, in www.BabelPsi.com.ar   Biblioteca "Trabajos presentados en Congresos   y  Jornadas" (la traduction est à moi)

96.

Gutkowski, S. / Winograd Pazos, M. I., G. F., 2003, in Emigración, Salud Mental y Cultura, Nicolussi, “Reflexiones psicoanalíticas sobre la migración”, Ediciones del Candil, Buenos Aires, p. 113 (la traduction est à moi)

97.

Op. Cit. p. 114 (la traduction est à moi)

98.

Gras, C., Présentation du Séminaire 1er. Juin 2006, Projet de Thèse du Doctorant sous la Direction de B. Duez Université de Lumière Lyon 2, Travail Inédit

99.

Gutkowski, S. / Winograd Pazos, M. I. (compiladores), in Emigración, Salud Mental y Cultura, Ediciones del Candil , 2003, Vinyets, N. M., 2003, “Amhed, Vicisitudes de una migración” -, Buenos Aires, p. 90 à 101 (la traduction est à moi)

100.

Bar de Jones, G., 1994, Article « Y si emigramos ? 94», Presenté dans l’espace de travaux libres de la Secretaría  Científica  de la Asociación Escuela Argentina de Psicoterapia para Graduados. Julio 1994, www.BabelPsi.com.ar  - Biblioteca "De puño y letra de los autores"(la traeduction est à moi)