..et n’obtient toutefois qu’une reconnaissance tardive

Le second épisode est plus heureux. Il correspond à l’autocélébration qui se produit lors de l’exposition vaticane en 1926853. Pour rendre compte des travaux missionnaires qui affluent à Rome et célébrer le succès de l’événement afin de lui donner la résonance maximale, la brochure statistique et graphique du RP Streit énumère toutes les sciences qui bénéficient en quelque sorte des travaux permis par la mission. La géographie profite directement de l’apostolat, au même titre que l’ethnologie, presque naturellement :

« La contrée où le missionnaire doit prêcher l’Evangile est donc dès lors le théâtre de son activité laborieuse. C’est là qu’il plantera la croix, qu’il fondera des stations, construira des églises et des chapelles, qu’il entreprendra des courses évangéliques. Les fleuves sont ses guides, les montagnes ses points de repère, les vallées ses lieux de repos ; les plaines fertiles l’inviteront à établir des fermes et les endroits peuplés constitueront les pivots de sa stratégie et de son organisation. Pour servir son action apostolique, il devra chercher à connaître le pays dans toute sa particularité (..)

C’est tout profit pour la géographie que, durant ses courses épuisantes, le missionnaire fasse le tracé du chemin parcouru, décrive le paysage et confie au papier ses observations géographiques. Les premières cartes de bien des régions se sont faites de cette manière et sont dues aux missionnaires (..)

Les nombreuses cartes renferment la clé de bien des questions historiques, et notamment des problèmes de migrations et mouvements des peuples : elles offrent de véritables cadastres à consulter pour étudier la formation des anciens peuples et des états disparus »854.

L’ouvrage s’adresse autant au missionnaire, comme guide de missiologie qui préconise la tenue régulière de cartes, qu’au public en général : le texte brosse l’image d’un homme désintéressé par la gloire que pourraient lui valoir ses recherches, fatigué par ses journées harassantes, mais toujours disposé à nourrir la connaissance universelle de sa modeste expérience. Pourtant, comme le déplore l’auteur, ces travailleurs infatigables n’obtiennent pas la reconnaissance des savants ; ils sont en quelque sorte victimes d’une injustice intellectuelle855.

A Lyon, le responsable lyonnais des publications de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, Valérien Groffier, estime aussi que les missionnaires méritent plus de reconnaissance. Il leur consacre un ouvrage mémoriel en 1928856. Impliqué dans l’organisation de l’exposition vaticane, il a sans doute jugé que l’écart entre le bruit immense du succès de la mission qui éclatait à l’exposition et le silence dans lequel sont plongés les missionnaires dans l’opinion publique française était insupportable et profondément injuste. Renouant avec la littérature édifiante, l’ouvrage rappelle quelques portraits, rangés par discipline. Abordant la cartographie, Groffier ne retient pourtant que le RP Roblet, mais pour une raison évidente : à cette date, l’Œuvre de la Propagation de la Foi ne reçoit plus l’habituelle correspondance depuis le transfert à Rome en 1923 de l’organisation ; les cartes qui ont assuré le succès des Missions catholiques sont alors dépassées, leur vente arrêtée ; seuls les travaux de Roblet font encore autorité, cinquante ans après.

Valérien Groffier a joué personnellement un rôle actif dans la promotion de la cause missionnaire auprès de la société de géographie de la ville, la seconde en France après celle de Paris. Contrairement aux autres sociétés savantes qui se teintent d’anticléricalisme, celle de Lyon se démarque par une coopération avec le monde catholique857 et dès ses débuts en 1873858. Parmi les membres de son bureau figurent l’abbé Laverrière, directeur des Missions catholiques et le chanoine Christophe, archiviste bibliothécaire. Celui-ci expose en 1879 le lien qui peut unir la nouvelle Société à la mission :

« Il est évident que les sociétés de géographie sont incapables de fournir aux missionnaires l’argent qui heureusement leur vient d’une autre source. Il faut inverser la proposition (..)

Il serait avantageux aux sociétés de géographie de mettre à contribution les observations des missionnaires. A aucune époque, le réseau de l’évangélisation catholique n’a été plus étendu et plus puissant qu’aujourd’hui. Il n’y a qu’à faire un signe et les renseignements arrivent de tous les points du globe. Les missionnaires ne demandent qu’à devenir nos correspondants, à enrichir nos revues des études qu’ils font »859

Dorénavant, les Nouvelles des missions enrichissent le Bulletin de la Société. Au départ ponctuelles, elles font l’objet d’une rubrique trimestrielle à partir de 1887 et jusqu’en 1907, grâce à Valérien Groffier, alors responsable des publications de l’Œuvre. Il anime par ailleurs une conférence à partir de novembre 1889 qui se tiendra chaque hiver dans les locaux de la Société860. Il s’agit de collecter dans les nouvelles des missions tout ce qui constitue une nouveauté pour la connaissance géographique. Grâce à ces informations souvent inédites, le Bulletin peut tenir un certain rang auprès des autres sociétés de géographie, parisienne et étrangères. Les travaux missionnaires sont donc connus à Lyon, et même appréciés861, même s’ils font l’objet d’une diffusion mesurée et contrôlée par l’Œuvre862. L’exemple lyonnais témoigne d’une collaboration poussée entre les moteurs de la colonisation que sont la mission, la science et le commerce, à travers leurs bases arrières représentées respectivement par l’Œuvre de la Propagation de la Foi, la Société de géographie de Lyon et la Chambre de commerce. Mais il reste limité et provincial. Il faut attendre un troisième épisode pour parler de reconnaissance nationale.

En effet, la véritable consécration de l’œuvre scientifique des missions par les autorités civiles se produit tardivement, lors de l’exposition coloniale internationale en 1931. Un ouvrage publié sous le patronage du Commissariat de l’exposition et confié à un spécialiste de la mission, Paul Lesourd, rend hommage à l’oeuvre civilisatrice et scientifique des missions catholiques dans les colonies françaises863. Dans sa préface, l’académicien et ancien ministre des affaires étrangères Gabriel Hanotaux entend, comme il le dit, « réparer une injustice ». Si l’exposition avait omis de mentionner l’apport missionnaire, elle aurait commis « une faute contre la patrie ». Ainsi, la missionest conviée, aux côtés de la Marine et de l’Armée, à la grande fête de la colonisation où elledispose d’un vaste pavillon situé sur l’artère principale du parc de Vincennes864. La République française rend un double hommage aux missionnaires ; pour leur œuvre civilisatrice tout d’abord, qu’illustrent les figures de deux apôtres des noirs, Mère Javouhey et Mgr Augouard ; puis, pour leur œuvre scientifique, déclinée dans l’ouvrage en sept disciplines : l’exploration, la météorologie et l’astronomie, la linguistique, l’ethnographie, l’histoire et l’archéologie, la médecine et les naturalistes. Le premier est de loin le plus important, notamment pour sa partie cartographique. L’ouvrage rappelle une fois encore la dignité des missionnaires, qui ont accompli de très nombreux voyages « sans que ces explorations reçussent la moindre récompense, en eussent retiré humainement parlant, le plus petit honneur ou le moindre profit »865. Les rares récompenses sont les médailles accordées par la Société de géographie866.

Avant de mentionner tous les missionnaires qui ont concouru aux connaissances cartographiques, Lesourd reproduit dans sa quasi-intégralité l’article de Mgr Le Roy paru dans Anthropos en l’illustrant par cinq portraits867, habilement choisis parmi les cinq plus grandes congrégations missionnaires. L’énumération de l’ensemble des travaux s’annonce longue et l’auteur préfère se focaliser sur l’un des plus érudits, pour les célébrer tous, le RP Roblet. Plusieurs fois récompensé par la Société de géographie868, le missionnaire incarne le dévouement de l’homme pour la science. (Cf. Annexe 27 : une cartographie missionnaire scientifique, Roblet ). L’auteur rappelle précisément l’ensemble de ses productions, et s’efface devant le vibrant hommage que lui adressa à titre posthume en 1914 le général de Torcy, chef de l’état-major lors de la conquête de Madagascar vingt ans plus tôt. Le militaire évoque le vénérable religieux, mais surtout « un ardent apôtre de la science géographique et un très noble serviteur de la France »869.

Finalement, les moments où le monde savant célèbre le travail scientifique de la mission sont rares. En 1932, Paul Fournier, Directeur de la revue Le monde des plantes, défend une thèse de doctorat sur les missionnaires naturalistes français870. De la Renaissance au XVIIIè, la majorité des naturalistes se compterait dans les rangs du Clergé ; les missionnaires au XIXè continuent cette tradition en étendant le champ de connaissances par les découvertes qu’ils font sur tous les continents. D’ailleurs, plusieurs établissements scientifiques comme le Museum d’histoire naturelle ont tiré profit de l’expérience inédite de ces précieux auxiliaires en les chargeant de leur expédier les spécimens qu’ils découvrent. Les missionnaires auraient donc accompli un travail admirable en collaborant avec les savants, malgré le manque de matériel comparatif et de connaissances sur le sujet. Pour la seule Afrique, c’est près d’une quarantaine de noms qui sont cités, dans toutes les matières scientifiques871.

L’hommage est appuyé, mais il vient une fois de plus d’un ecclésiastique et certains jugent la liste incomplete de surcroît, notamment en ce qui concerne la discipline cartographique872.

En définitive, les autorités politiques et scientifiques peinent à admettre le rôle joué par la mission pour la science et la Société. La situation ne change pas après la seconde guerre mondiale873. Parmi les raisons qui expliquent cette absence, il faut considérer tout d’abord que les missionnaires sont a priori désintéressés par leur carrière scientifique qu’ils suivent mal, trop éloignés des centres de recherche et des publications spécialisées ; certains collaborent à des revues locales, africaines, qui ont une résonance limitée dans le monde savant européen. De l’autre côté, les scientifiques se contentent de remercier publiquement quelques figures, comme Roblet, Duparquet ou Le Roy, estimant peut-être que l’ensemble de leurs congénères se reconnaîtra à travers eux. C’est aussi l’esprit d’un colloque consacré en 1977 sur l’élaboration et l’application politique des sciences humaines en Afrique au XIXè s., et pour lequel seul le nom de Charles de Foucauld a été retenu874. Enfin, une troisième explication est suggérée par Françoise Raison, à propos de l’œuvre ethnographique dans le cas de Madagascar. Selon elle, les missionnaires du XIXè s. ont été banalisés, contrairement à ceux des siècles précédents, « dans le court temps de la distance historique, par la proximité du langage et des concepts » et « confondus aussi dans la masse grandissante des voyageurs, des géographes, des marins qui écrivent »875. Pourtant, les missionnaires ont collecté de très nombreuses informations qu’ils ont portées sur leur carnet de terrain, et qui revêtent un caractère essentiel au moment du premier contact. La situation de la mission présentait de nombreuses conditions favorables pour une bonne observation et notamment pour les aspects religieux. Mais les ethnologues ne les mentionnent pas. L’œuvre des missionnaires reste discrète et inconnue du grand public, ou parfois abordée de manière allusive876.

Notes
853.

Cf. infra Chapitre XIV : La mise en scène du monde missionnaire : l’exposition vaticane de 1926.

854.

STREIT, OMI, Les missions catholiques , op. cit., pp.239-241.

855.

Ibid em. L’auteur considère que l’injustice est particulièrement flagrante pour l’ethnologie qui figure juste avant la géographie dans son énumération des sciences.

856.

GROFFIER Valérien, Héros trop oubliés de notre épopée coloniale, Librairie Vitte, Lyon , 1928, 208 p.

857.

Sur la Société de géographie de Lyon, voir notre contribution, « Les enseignements d’une parution provinciale : le bulletin de la Société de géographie de Lyon », op. cit.

858.

Ibid.Des membres du bureau et l’archiviste bibliothécaire sont des ecclésiastiques et de nombreux adhérents appartiennent à l’église catholique : 14 sur 318 en 1874 ; à Paris, cette représentation est inférieure à 1 % avec 5 ecclésiastiques pour 645 adhérents. Voir FIERRO Alfred, La société de géographie (1821-1946), Paris, Droz, Champion, Hautes études médiévales et modernes n°52, 1983, 341 p. L’implication religieuse apparaît aussi dans les statuts de la Société : l’article 3 déclare « la Société s’efforcera de développer, de manière plus complète l’enseignement de la géographie, à l’effet d’en appliquer les résultats à toutes les branches de l’activité sociale, religieuse, commerçante, industrielle et militaire ».

859.

« Note sur l’utilité pour les Sociétés de géographie de chercher des collaborateurs chez les missionnaires », in Bulletin de la Société de géographie de Lyon, Tome III, 1879, p.459.

860.

Dix ans plus tard, sa collaboration est toujours manifeste. « Informations diverses » in MC, n°1454, 1897, p.183. Rapporté par DREVET Richard, Laïques de France, op. cit., Thèse, p.362.

861.

A l’exposition coloniale de Lyon en 1894, organisée par la Chambre de commerce et couverte par la Société de géographie, l’un des pavillons les plus réussis est celui des missions : 6.000 volumes et albums de cartes géographiques sont étalés sur les rayons du Palais de l’économie sociale. Lyon est aussi un lieu important où les missionnaires, en visite en France, n’hésitent pas à s’arrêter pour organiser des conférences, sur l’invitation de l’Œuvre de la Propagation de la Foi : outre les Missions Africaines, déjà stationnées dans la ville, on peut remarquer les interventions des RRPP Charmetant en 1879, Augouard et Le Roy en 1892.

862.

Valérien Groffier ne trahit pas l’Œuvre qui se réserve pour ses propres publications l’exclusivité des informations. Celles qu’il divulgue sont souvent extraites de nombreuses lettres, ponctuelles et factuelles. Ainsi, les cartes des Missions catholiques ne sont pas proposée au Bulletin, à l’exception de quelques unes ; jugées souvent peu mobilisatrices, elles portent sur des espaces lointains non colonisés par la France : « South africa ; voyage du RP Guillet » in BSGL, tome II, p.289 ; « Cours de l’Ogun relevé par le Père Zappa » in BSGL, tome VI, p.360 ; « Carte d’un voyage d’exploration chez les tribus sauvages de l’Equateur » in BSGL, Tome IX, p.617.

863.

Paris, Desclée de Brouwer, 1931, 263 p. L’ouvrage de grand format, sur papier glacé, réunit de nombreuses illustrations et photographies avec quelques portraits de missionnaires.

864.

« Aux côtés des marins, des soldats et des colons, montrons nos missionnaires, s’exclame Hanotaux, ceux d’hier et d’aujourd’hui que la chapelle des missions soit le lieu de rencontre de tous les idéals et de toutes les grandeurs sans acceptation de races, de sectes, de rivalités, de pression et que là, au pied du Christ civilisateur, toutes les pensées, toutes les aspirations supérieures s’unissent dans le même élan vers l’avenir », in LESOURD Paul, L’œuvre scientifique , op. cit .,Préface, p.9.

865.

Ibid ., pp.196-197. 

866.

L’auteur nomme le RP Piolet pour son action à Madagascar, comme les RRPP Roblet et Colin, ainsi que l’abbé Debaize, qui dirigea une mission d’exploration pour le compte du Ministère de l’Instruction Publique en 1878. La Société de géographie de Paris a aussi décerné son prix bisannuel réservé au meilleur ouvrage de géographie à des missionnaires.

867.

Figurent les portraits du RP Roblet, SJ, Montrouzier, savant naturaliste mariste, du RP Poisson, SJ, successeur du RP Colin à l’observatoire de Tananarive, de Mgr Le Roy, savant ethnologue spiritain, du RP Launay des Missions Etrangères de Paris, historien des missions et du RP Delattre, Père Blanc, éminent archéologue.

868.

Le RP Roblet reçut une médaille hors classe de la Société de topographie et de cartographie, une médaille d’or de la Société de géographie, un diplôme de médaille d’or du jury de l’Exposition universelle de 1889, la croix de chevalier de la légion d’honneur, la rosette d’officier de l’Instruction publique, l’étoile d’Anjouan, la médaille de Madagascar, Ibid ., p.202.

869.

Iibid ., p.199.

870.

FOURNIER P., Voyages et découvertes scientifiques des missionnaires naturalistes français à travers le monde pendant cinq siècles XVè-XXè, Paris, Paul le chevalier et fils, 1932, 258 p.

871.

Les plus importants donnent lieu à une présentation de leurs travaux : pour l’Afrique septentrionale : Charles de Foucauld au Maroc, les RRPP Strub et Buléon au Sénégal, le RP Sébire Directeur du jardin de Thiès au Cap Vert, le RP Raimbault en Guinée française, le RP Henry et Mgr Bazin au Soudan, le RP Mangin au Niger, le RP Ménager sur la Côte des esclaves ; pour l’Afrique équatoriale : le RP Duparquet au Congo portugais, le RP Klaine au Gabon qui envoya plus de 3.300 plantes différentes durant 10 ans au Muséum, les RRPP Trilles et Le Roy au même Gabon, le RP Tisserant en Oubangui-Chari ; pour l’Afrique orientale : les RRPP Soul et Riou au Zanguebar, le RP Sacleux dans l’est-africain anglais, les RRPP Hurel, Arnoux et Molitor dans la région des grands lacs, le RP Baeteman en Abyssinie ; pour Madagascar : le RP Colin et le RP Poisson pour les observations astronomiques, le RP Camboué pour ses relevés d’entomologiste, les RRPP Callet et Dubois pour l’ethnologie.

872.

Fournier est un abbé. Cet ouvrage est la publication de sa thèse, soutenue le 3 décembre 1932 à la Sorbonne. Parmi les critiques figure cette remarque de Patrick O’Reilly: « Tous les travaux et relevés cartographiques ont été laissés dans l’ombre. Et c’est à proprement parler un crime, lorsqu’il s’agit d’un P. Roblet qui releva 32 .000 km2 de terrain au cours de voyages d’où sont sorties une multitude de cartes de Madagascar » ; article paru dans la Revue d’histoire des missions, 1er mars 1933, pp.79-93. 

873.

Un ouvrage de 1948, Les missions ; leur action civilisatrice, Paris, 287 p. du chanoine Du Mesnil, tente une fois encore d’attirer l’attention du grand public sur l’œuvre accomplie.

874.

Un unique article traite de l’apport missionnaire : FREMAUX Jacques & NORDMAN Daniel, « La reconnaissance au Maroc de Charles de Foucauld », pp.79-107, in Sciences de l’homme et conquêtes coloniales, actes du colloque organisé par l’ENS les 17-18 juin 1977, 1980. Parmi les participants : Jean-Pierre Raison, Jean-Philippe Chrétien, André Nouschi, Paule Brasseur, Daniel Rivet et Elikia M’Bokolo.

875.

RAISON Françoise, « Ethnographie missionnaire et fait religieux au XIXè s. ; le cas de Madagascar », pp.525-549, in Revue française de sociologie, vol. XIX, n°4, octobre 1978.

876.

En 1972, dans son Histoire de la géographie, René Croizier évoque brièvement parmi les conditions techniques des grandes découvertes le motif religieux après celui commercial, technique et scientifique : mais le missionnaire n’est jamais cité, et encore moins sa condition d’explorateur ou de cartographe. Il paraît évident alors que sa motivation ne pouvait se confondre avec celle de la science.