Université de Lyon
Université Lumière Lyon 2
École Doctorale : 3LA (Lettres, langues, linguistique, arts)
Faculté des Lettres, sciences du langage et arts
Laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations) – UMR5191
Approche linguistique, sociolinguistique et interactionnelle d’un cas de bidialectalisme : arménien occidental et arménien oriental
Thèse de doctorat en Sciences du langage
sous la direction de Catherine KERBRAT-ORECCHIONI et Anaïd DONABÉDIAN-DEMOPOULOS
présentée et soutenue publiquement le 19 octobre 2007
devant un jury composé de :
Denis Creissels, professeur à l’Université Lumière Lyon 2
Anaïd Donabédian-Demopoulos, professeur à l’INALCO (Paris)
Sylvia Kasparian, professeur à l’Université de Moncton
Catherine Kerbrat-Orecchioni, professeur à l’Université Lumière Lyon 2
Georges Lüdi, professeur à l’Université de Bâle
Rosa Meliksetian, professeur à l’Université d’Etat d’Erevan
Remerciements
De fil en aiguille (ça tombe bien pour un magasin de retouches de vêtements), après m’être passionnée pour l’histoire de l’agrafe (est-ce qu’il y a encore des personnes à qui je n’aurais pas raconté l’histoire de l’agrafe ?), je me suis retrouvée plongée dans le bain arménien... Chassez le naturel, il paraît qu’il finit toujours par revenir ! Depuis ma petite enfance, j’ai toujours voulu expliquer à mes ami-e-s qui j’étais et d’où je venais (quelle drôle d’idée !). Au départ, les gens avaient du mal à comprendre que je sois née en Iran, que je sois d’origine arménienne et de nationalité française ! Bref, c’était pas banal. Et puis à l’école, à la moindre occasion, je me lançais dans des exposés qui attisaient toujours la curiosité de mes camarades : je racontais l’Histoire, la culture, les traditions de « mon peuple » (
հայ եմ ես !!
).
Quoi de plus enrichissant que la différence ? Justement, en me replongeant tête la première dans le bain arménien, je voulais me distinguer cette fois-ci des autres Arméniens en m’occupant d’un sujet moins attractif et populaire que le folklore et la tradition. Bien sûr, tout de suite moins de monde et d’intérêt dès que j’annonçais que je m’intéressais aux conversations qui se déroulent entre des locuteurs qui parlent des dialectes arméniens différents… Des « ah ? » intrigués, des « ah, c’est intéressant » polis, des « ah, pourquoi pas » perplexes, des « ah et c’est quoi le titre ? » curieux, des « ah, mais t’as pas encore fini ? » désolés ou des « ah mais c’est quand que tu finis ? » désespérés, furent alors à peu près les seules répliques que j’entendis ces dernières années quand des personnes extérieures à mon entourage me demandaient par malheur de parler de ma thèse. Je voulais me distinguer, c’était réussi… !
Ce travail a été réalisé grâce à une allocation de recherche du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
A l’issue de ce parcours de recherche, je tiens à adresser mes remerciements les plus chaleureux :
- à Catherine Kerbrat-Orecchioni pour m’avoir motivée dès la première année de Sciences du Langage, pour m’avoir encouragée et suivie durant tout mon parcours et pour m’avoir transmis sa passion de l’enseignement et m’avoir contaminée dans l’analyse des données les plus folles ;
- à Anaïd Donabédian-Demopoulos pour toutes les rencontres et toutes les séances de travail si chaleureuses, si enrichissantes et si motivantes à Paris et pour avoir partagé avec moi des pensées scientifiques et des tranches de vie personnelles ;
- à Christian Plantin, Véronique Traverso et Lorenza Mondada, responsables du laboratoire ICAR qui m’ont accueillie et permis de travailler dans un cadre idéal, et avec lesquels ce fut un plaisir de travailler ;
- à M. Creissels pour m’avoir passionnée avec la description des langues et la syntaxe et pour m’avoir ouvert la porte de la thèse arménienne, sentant qu’on ne pouvait plus longtemps chasser en moi le naturel omniprésent ;
- à tous les sourires et bonjours quotidiens du labo et de l’Ens ;
- à toutes les personnes qui ont permis la réalisation de mon corpus ;
- à mes relecteurs préférés pour avoir courageusement et consciencieusement lu, relu et rerelu « la chose » sans la/me jeter par la fenêtre ;
- à Michel et Lukas avec qui j’ai eu des conversations toujours enrichissantes ;
- à Sylvie, Chantal Grangette et Lolke Van Der Veen, avec qui ce fut toujours un plaisir de collaborer et d’enseigner ;
- à Franck (et à Madonna, Justin et Mika !) et aux copains de la danse pour les cours géniaux que nous avons partagés durant toutes ces années et sans lesquels je n’aurai pas trouvé mon équilibre ;
- à Gaëlle et Jamel pour leurs encouragements virtuels quotidiens ;
- à Laure et Lydie, mes fidèles amies, à Guerric, ma p’tite boule de cristal, et à ma p’tite Anne pour avoir tellement été là pour moi ;
- à tous mes copains et amis doctorants/docteurs d’ici et d’ailleurs ayant traversé les mêmes galères que moi : Chloé, Marie, Elisa, Bruno, Zeynab, Caroline, Christophe, Jalal, Jean-Xavier et Sébastien ;
- aux « amis du labo », mes « révélateurs » : Mél (et Oliv’ !), Mélanie (ma colloc de bureau préférée), Boubou, Serge et l’ami Jo pour m’avoir tellement écoutée, consolée, motivée ; avec qui j’ai partagé de grands moments de détente et de profondes rigolades et avec qui j’ai pu à tout moment être tout simplement moi ;
- à François, alias Maître Yoda, mon maître spirituel, pour sa patience et sa gentillesse infinies, pour toutes nos discussions, pour son soutien et ses encouragements lors de mes doutes et de mes peines ;
- à Lolo qui est partie tellement tôt et dont je n’oublierai jamais le sourire angélique ;
- à Marie-Cécile, mon âme-sœur, ma [kujrik’], pour être ce qu’elle est ;
- à Virginie pour avoir tellement pris soin de moi ici ou ailleurs et pour son amitié indéfectible ;
- à toute ma famille disséminée à travers le monde : à ma famille de Suède, à ma tante du Canada pour avoir toujours cru en moi, à mon parrain et à ma marraine d’Australie pour m’avoir enseigné et convertie à la philosophie infaillible du « Who cares ! », à mes cousines (Lara et Lala) et à ma tante de Lyon pour avoir pris soin de moi en Arménie ;
- à mon frère qui n’a jamais trop voulu savoir ce que je fabriquais dans mon coin, enfermée dans un bureau pendant si longtemps, mais qui a su me botter les fesses, me soutenir et me changer les idées à chaque fois que j’en ai eu besoin ;
- et enfin, à mes parents, pour avoir toujours été là, pour m’avoir supportée, pour avoir été mon soutien le plus fiable et de véritables piliers sur lesquels j’ai pu m’appuyer dans les épreuves les plus difficiles et les moments les plus douloureux de ma petite vie.