2.3.5. L’impression des locuteurs

Au niveau lexical, l’enquête est très intéressante puisqu’il semble y avoir quantité de locuteurs qui ont conscience des différences qui peuvent exister, par rapport aux autres dimensions précédemment étudiées. Ce qui n’est pas très étonnant finalement, puisque le lexique apparaît comme le niveau le plus directement accessible aux locuteurs et c’est donc là que les divergences seront le plus facilement repérables car fortes. Ici, ce n’est pas simplement la prononciation d’un mot ou sa flexion qui se trouvent modifiées, indices qui peuvent être parfois subtils à identifier, mais c’est bel et bien le mot entier qui change.

Chaque locuteur connaît au moins quelques mots dans le dialecte voisin et d’ailleurs, durant l’interview, plusieurs s’amusaient à donner le lexème dans leur propre variante puis l’équivalent dans le système opposé, preuve qu’ils maîtrisent bien dans certains cas les deux standards.