2.1.2. La Méthodologie Directe

La méthodologie directe est née vers les années 1900 en opposition « à l’exercice “indirecte” qu’est la traduction » (Watt, 2002, p.3) de la méthodologie traditionnelle.

Considérée selon Puren (1998, p.43) comme « la première méthodologie spécifique à l’enseignement des LVE [langues vivantes étrangères] » du fait qu’elle tient compte de la motivation de l’apprenant, qu’elle adopte les méthodes aux intérêts, aux besoins et aux capacités des apprenants à l’aide d’une progression allant du simple au complexe, elle s’appuie sur un enseignement de la langue étrangère pratique orale en évitant l’usage de la langue maternelle et en insistant sur une maîtrise de la langue comme instrument de communication : Son point de mire est l’apprentissage d’une langue dans le but de communiquer.

Mais dans cet objectif, « l’accent est mis sur l’acquisition de l’oral et l’étude de la prononciation… » (Cuq, 2003, p.237) et « Les habiletés à lire et à écrire sont développées après l’apprentissage de l’habileté à parler. » (Germain, 1993, p.127).

Ainsi, dans la méthodologie directe l’activité d’écriture est placée au second plan ; elle n’est pas considérée « comme un système autonome de communication » (ibid.) mais comme une activité subordonnée à l’oral permettant de transcrire ce que l’apprenant sait employer oralement (dictée…). Cette conception de l’écrit est nommée “passage à l’écrit” ou “oral scripturé”.