2.3.2. Enseigner à Ecrire en Langue 2

2.3.2.1. Enseigner les processus d’écriture

Nous avons vu que le processus d’écriture pouvait se présenter comme une lacune à l’apprenant et que les scripteurs compétents et novices se différenciaient largement à ce stade. Démunis, les apprenants ne savent comment procéder, par où commencer, « tombent en panne d’idées » (Préfontaine, 1998, p.146), ne trouvent pas les bons mots, ont des problèmes à assurer la cohérence, oublient leur objectif d’écriture, ne savent comment réviser, s’attardent plus sur les erreurs de surface…

Pour remédier à cette situation deux chercheurs proposent leur solution :

  • Selon Tardif (1997, p.93), il faudrait enseigner le processus d’écriture de manière explicite aux apprenants et les orienter « graduellement vers une pratique de plus en plus autonome… » (ibid, p.376) ;
  • Selon Chartrand (2006, p.16-17), qui emprunte la notion à Bruner, il faudrait guider les apprenants, les mettre sur la voie en adoptant une attitude “d’étayage” par l’intermédiaire de créations d’outils permettant de développer la capacité d’autocontrôle des apprenants lorsqu’ils écrivent.

Ainsi, à la lumière de ces deux auteurs ainsi qu’en se basant sur le constat de Fortier et Préfontaine (1989, p.270), qui affirment que « Le scripteur deviendra de plus en plus habile au fur et à mesure qu’il maîtrisera la pratique de chacune des étapes à franchir. », nous en concluons que l’enseignant pourrait enseigner chaque étape du processus rédactionnel à l’apprenant et lui fournir le soutien, les outils nécessaires jusqu’à ce qu’il acquière une autonomie.

Dans cette optique, nous proposerons ici les moyens par lesquels la planification, la mise en texte et la révision pourraient être enseignées et travaillées de manière explicite et guidées.