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À tous ceux qui m’ont épaulée ;
À la mémoire d’Anthony, dont l’exemplarité m’a convaincue
d’aller jusqu’au bout.
火事場の馬鹿力1
Kajiba no baka chikara – littéralement la force insensée face à l’incendie, la ressource que l’on puise en soi-même lorsqu’on est confronté à la catastrophe : « l’énergie du désespoir », ou plutôt « l’énergie de la dernière chance »…L’expression, figée, appartient à un registre très familier car baka désigne aussi le fou, l’imbécile.L’expression k yûso neko wo kamu窮鼠猫を噛む, « une souris acculée est prête à mordre un chat », serait d’un niveau de langage plus soutenu, mais aussi plus éloignée du contexte de la thèse…
Cette thèse n’aurait pas été possible sans les rencontres heureuses et l’aide inestimable dont j’ai bénéficié sur tous les plans, tout au long des sept (trop !) longues années de sa réalisation. Je dois notamment à l’Université Lyon 2, qui m’a accordé pendant quatre années un aménagement de service en temps partiel, ainsi qu’à une bourse de la Japan Society for the Promotion of Science (JSPS), d’avoir pu conduire cette recherche tout en étant PRAG, dans de bonnes conditions financières et matérielles.
Mes premiers remerciements vont naturellement à mon sympathique directeur de thèse, Philippe Pelletier, qui a bien voulu assurer le suivi de ce travail et m’a permis d’aller jusqu’au bout. Je lui suis reconnaissante pour ses conseils éclairés, son intuition des pistes à suivre et la confiance qu’il m’a accordée jusqu’à la dernière seconde.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui m’ont accueillie au Japon, en premier lieu les professeurs de l’Université de Hokkaidô Okada Hiromu (volcanologue), pour tout le temps qu’il m’a consacré, et le terrain que je n’aurais pu parcourir sans lui à travers Hokkaidô, et Ono Yûgo (géographe) qui m’a invitée au Département des Sciences de la Terre et de l’Environnement pendant cinq mois dans le cadre de la bourse JSPS en 2004, puis l’année suivante.
Mon butin a grandement été enrichi par les explications patientes et les documents, quelques fois inédits ou confidentiels, fournis par tous ceux qui m’ont reçue, et parfois guidée sur le terrain : les professeurs Aramaki Shigeo (CCPVE), Ishihara Kazuhiro (Observatoire du Sakurajima, Université de Kyôto), Suzuki Tadahide (Université de Chûô, Tôkyô), Koyama Masato (Université de Shizuoka), Ayakawa Yukio (Université de Gumma), Shimizu Hiroshi (Observatoire de l’Unzen), les responsables de la prévention locale Sugimoto Shin’ichi (mont Unzen), Nakanishi Kyôshi (Komaga-take) Tanabe Toshia et Domon Hideki (mont Usu). J’ai eu des discussions passionnantes avec Ôyauchi Seiki et Miki Tsuyôshi (centre des îles éloignées), Shutô Yuki (Institut de recherche pour la sécurité civile, RISS) ou encore Inaba Chiaki (bureau d’étude en charge des cartes de risque). Tomita Yôko, Hata Kôji, Nishimoto Haruo et Okamoto Masao (section sabô) m’ont fourni de précieuses données sur la construction ubiquiste des barrages dans l’archipel.
Au département de géographie de Lyon 2, je remercie tout particulièrement Alain Le Griel, le relecteur patient de mes brouillons qui m’a considérablement aidée par nos nombreux débats. Son « ultra-géographie » m’aura finalement beaucoup inspirée…Même si son auteur n’y reconnaîtra pas toujours ses petits !
Je suis très reconnaissante envers Jean-Paul Bravard, pour son soutien et sa confiance dans les moments critiques, et je remercie également tous les autres collègues du département qui m’ont mis le pied à l’étrier (Jacques), m’ont guidée par leurs critiques constructives (Isabelle) ou, afin de libérer du temps pour ma thèse, ont arrangé cent fois mon emploi du temps (Christina), corrigé mes copies (Karine B.), ou m’ont remplacée en cours, parfois au pied levé (Claire, Yann et surtout Alain).
Je dois à Cécile Michoudet et Claire Cunty d’avoir des cartes soignées ; David et Kôichirô ont été ma « hotline » japonaise ; Magali Reghezza a gentiment accepté de relire ma troisième partie ; Yann Calbérac m’a aidé à préciser mon rapport au terrain.
Enfin, grâce aux enseignants du Département de Japonais de l’Université Lyon 3, en particulier le directeur de la section, Jean-Pierre Giraud, j’ai pu poursuivre jusqu’au master l’apprentissage du japonais, avec un emploi du temps et des examens aménagés.
Je remercie les rapporteurs et les autres membres du jury pour leur relecture et leur venue à la soutenance. Mes remerciements les plus chaleureux vont à Frédéric Léone, qui a accepté sans hésiter, à la dernière minute, la tâche ingrate d’être un rapporteur sans participer au jury.
Je salue aussi ceux qui, rencontrés aux hasards du terrain ou devenus mes familles d’accueil, m’ont offert leur hospitalité, leur sollicitude et leur amitié. Kumiko, à Sapporo, est un peu devenue ma deuxième maman. Yûhei, à Miyake-jima, a été comme un frère.
Merci enfin à ma famille pour son soutien, en particulier à Guillaume qui, pendant les phases intenses de la rédaction, a tout absorbé sans fléchir.
Les valeurs monétaires sont données, sauf mention contraire, en yens (Y), millions (M) ou milliards (Md) courants. Le taux de change avec l’euro peut varier de manière sensible, mais on peut retenir cette règle de conversion facile entre les deux devises : trois cents yens valent environ deux euros.
Les noms propres japonais sont indiqués selon l’usage, le nom patronymique précédant le prénom.
L’écriture japonaise emploie deux syllabaires, hiragana et katakana 1 , et des sinogrammes, idéophonogrammes d’origine chinoise, les kanji (漢字). Dans ce volume, tous les termes et expressions japonais sont en italiques, à l’exclusion des noms de lieux et de personnes. Lors de leur première occurrence, la transcription romanisée des noms propres, termes ou expressions japonaises est suivie de la transcription en kanji et kana. Par la suite seul l’alphabet latin est employé pour ne pas alourdir le texte. Les règles de romanisation suivies sont celles du système Hepburn, modifié. Les principales différences de prononciation avec le français sont les suivantes :
Enfin, pour des raisons de commodité de frappe, ce sont des accents circonflexes « morts » qui indiquent les voyelles longues (â, û, ô) et non des macrons (ā, ū, ō).
Les traductions sont personnelles, sauf mention contraire. L’ensemble du vocabulaire japonais utilisé est regroupé dans un lexique en fin de volume (p. 312).
Certaines institutions se désignent elles-mêmes par des acronymes en anglais, qui sont plus connus à l’étranger que leur nom original complet. Dans ce cas, le sigle est parfois préféré à la traduction intégrale en français. Ainsi, le Kokudo-kôtsûshô (国土交通省) « Ministère du territoire, de l’équipement et des transports » correspond au MLIT (Ministry of land, infrastructures and transports), qui inclut l’ancien Secrétariat d’Etat au Territoire (ex-SET ou Kokudo-chô,国土庁). Le Kishôchô (気象庁), équivalent d’un « Secrétariat d’État à la Météorologie », est plus connu sous le nom de JMA, Japan Meteorological Agency, etc.
Le format standard des dates diffère en japonais (année dans l’ère impériale-mois-jour), en anglais (mois-jour-année grégorienne) et français (jour-mois-année). Pour éviter la confusion, les dates seront indiquées dans les références abrégées sous le format jj/MM/(aa)aa, le mois étant indiqué en chiffres romains.
Les hiragana (ひらがな) sont utilisés pour écrire les particules, les morphèmes grammaticaux et plus généralement les suffixes. Ils permettent aussi la transcription phonétique de tout le lexique japonais. Les katakana (カタカナ) sont réservés à la transcription des mots d’origine étrangère, comme par exemple les noms anglais risk (risuku リスク) ou map (mappu マップ).