Les deux volcans, situés à Kyûshû 九州, sont sans doute les plus connus à l’étranger avec le mont Fuji. Le Sakurajima est cité comme un modèle dans la plupart des ouvrages qui traitent du risque volcanique au Japon, tandis que le nom de l’Unzen est associé en France aux volcanologues Maurice et Katia Kraft, décédés le 3 juin 1991 au pied du volcan dans l’une des premières nuées ardentes de l’éruption. Le Sakurajima est en éruption sub-permanente depuis un demi-siècle et a connu de nombreuses éruptions historiques, alors que l’Unzen n’a que deux éruptions historiques avérées à deux siècles d’écart, mais elles furent catastrophiques toutes les deux. Si ce sont tous deux des monstres à l’échelle du Japon, par leur stature internationale (tous deux ont été parmi les volcans « laboratoire » de la décennie pour la réduction des catastrophes pilotée par l’ONU – cf. p. 189), et l’ampleur de leur éruptions, le premier n’est guère qu’un pokemon 47 – un « monstre de poche », tandis que l’autre s’apparenterait plus à Godzilla.
Mettre en perspective ces deux volcans permet de montrer les oppositions entre deux styles d’activité fort différents, l’une permanente et l’autre à intervalle pluri séculaire. Le type de catastrophe est aussi contrasté : « facile » à gérer au Sakurajima, car les habitants se sont habitués aux manifestations volcaniques, la crise a été « ingérable » à l’Unzen, où l’ampleur des événements fut au-delà de tout contrôle possible. Le maintien des populations sur place, ou le réinvestissement des sites détruits constitue par contre un point commun aux deux volcans.
Le Sakurajima fait face à la préfecture du département, Kagoshima, dix kilomètres à l’ouest du cratère : une cité industrialo-portuaire de plus de 600 000 habitants, comme on l’a dit, et l’une des plus grandes villes de Kyûshû (carte 1-1). Le centre actif de l’Unzen, le mont Fugen, lui, est situé à six kilomètres de Shimabara 島原市, une ville de 50 000 habitants qui est la plus grande des alentours (Carte 1-2).
Source : d’après Kishôchô (2005)
Source : d’après Kishôchô (2005)
ポケモン. Dérivé de l’anglais pocket monster.