Cette expressionpourrait traduire l’adage qui désigne cette catastrophe, Shimabara taihen, Higo meiwaku (島原大変、肥後迷惑 : « tourment à Shimabara, embarras à Higo ») Les archives rapportent qu’après une phase sismique ressentie par la population fin 1791, de la fumée et des débris sont émis en février 1792. Une extrusion de lave s’échappe d’un nouveau cratère ouvert au nord-est du massif, pour atteindre 2,5 km de long. Suite à un violent séisme, une large portion du mont Mayu, ancien dôme qui domine la ville de Shimabara, s’effondre sur la baie en une avalanche de débris qui se déverse jusqu’en mer d’Ariake有明海 et provoque un tsunami de dix mètres de haut. Cette éruption fut la plus meurtrière du Japon, avec 14 500 victimes, les deux tiers au pied du volcan et le reste sur la rive opposée (îles d’Amakusa 天草諸島et région de Higo 肥後 – Kumamoto 熊本).
L’effondrement du Mayu-yama, un double dôme de dacite, enterra les faubourgs sud de Shimabara et les villages voisins. Les répliques sismiques provoquèrent des effondrements secondaires – au total, plus de 300 M m3 se seraient effondrés, soit le sixième du dôme. L’effondrement a dévasté la forêt et 3000 hectares de terres cultivées, restées inutilisables pendant plusieurs décennies48. Plusieurs interprétations des événements restent discutées, faute de pouvoir déterminer exactement d’après les archives et la stratigraphie l’enchaînement des processus à l’origine de l’effondrement. Les trois causes potentielles (qui ont d’ailleurs pu se combiner) sont une éruption, un séisme déstabilisateur ou une augmentation de la pression hydrothermale49.
Kokuritsu rekishi minzoku hakubutsu-kan国立 歴史 民族 博物館(2003).
Unzen Fukkô jimusho 雲仙 復興 事務所 (2002).