i) La création de frontières métaphoriques

On a déjà noté la tendance du gouvernement néo-travailliste à se servir du droit pénal pour criminaliser des pans entiers de la population dont le comportement est jugé indésirable. La criminalité n’a jamais été un concept objectif, ayant toujours été définie par la classe dirigeante. Ainsi, un acte considéré comme légitime par une personne – par exemple l’ancien droit des tisserands à garder le surplus qui restait à la fin du processus de fabrication601 – peut être défini comme criminel par une autre. Rien ne semble avoir changé au fil du temps, la loi criminalisant toujours certaines catégories de personnes plus que d’autres. Paradoxalement, afin d’ériger des frontières nettes entre les délinquants et les gens respectueux des lois, on a dû brouiller les frontières qui existent entre les comportements légaux et illégaux.

Notes
601.

Voir supra, p. 56.