b) Une stratégie populiste ?

Le plus souvent l’étiquette « populiste » est attribuée au New Labour par ses détracteurs et elle est ainsi employée dans le sens le plus négatif du terme. Elle évoque l’idée d’une politique opportuniste et non réfléchie en totale opposition à un processus décisionnel fondé sur l’opinion experte et éloigné de l’émotivité. D’après cette conception du populisme, il s’agit ici de répondre aveuglément aux désirs du grand public et d’incarner sa volonté. Ce point de vue a été clairement énoncé par Terry Grange, la porte parole de l’Association of Chief Police Officers, lorsqu’il a accusé l’administration néo-travailliste d’improviser la politique pénale, en ce qui concerne notamment les délinquants sexuels, afin de répondre aux demandes du grand public et des tabloïds302.

Les déclarations gouvernementales ne font rien pour détromper de ce type d’affirmation. Au contraire, nous avons vu ci-dessus que l’administration néo-travailliste critique explicitement les élites décisionnelles de la période d’après-guerre, se plaçant ainsi clairement du côté de la victime de la criminalité et de la « law-abiding majority », et faisant appel au bon sens du peuple – un bon sens que l’on considère comme naturellement punitif. Le bon sens est souvent tenu pour synonyme de populaire en raison du fait qu’il s’oppose aux politiques élitistes du passé. Un expert sur la question du populisme l’exprime dans les termes suivantes : « From common people comes common sense, and this is better than bookish knowledge303. » Cette représentation du « bon sens » nous rappelle celle de Tony Blair, citée au début de ce chapitre, suggérant qu’il est temps de suivre la volonté des gens respectueux des lois au lieu des experts dans la formulation de la politique pénale. En effet, l’administration néo-travailliste, alors qu’il récuse les allégations de populisme, rejette ouvertement, au moins sur le plan rhétorique, les conseils des experts traditionnels en faveur des revendications de l’électorat. Il lui faut montrer qu’il a l’intention de travailler en partenariat avec le peuple et de respecter ainsi son manifeste électoral de 1997, présenté comme un « contrat avec le peuple ». Dans ce document, le New Labour s’engageait à « govern in the interest of the many, the broad majority of people who work hard, play by the rules, pay their dues and feel let down by a political system that gives the breaks to the few, to an elite at the top increasingly out of touch with the rest of us »304. Autrement dit, la politique devait devenir plus populaire au détriment des élites traditionnelles.

Le populaire rimait souvent avec la simplicité : Philip Gould, stratège politique du parti travailliste et, selon Anthony Seldon, une des influences les plus constantes sur Tony Blair305, a déclaré qu’afin de satisfaire le grand public, il fallait formuler des messages qui étaient « stark, clear and populist » (bruts, clairs et populistes)306 et il a vite compris que « the simpler the claim, the more powerful the communication »307. Les revendications simples sont hautement visibles dans le domaine pénal. On peut citer en exemple l’idée selon laquelle les peines sévères seraient un moyen efficace de s’attaquer à la criminalité. Cette idée guide la politique pénale néo-travailliste de façon significative en dépit du fait que la relation est notoirement difficile à prouver, principalement en raison du manque de fiabilité des statistiques criminelles308. Compte tenu des réponses spontanées du public sur les questions de politique pénale relevées par de nombreux sondages, des mesures inspirées du bon sens pourraient paraître très populaires à première vue.

Le New Labour estimait certainement répondre aux souhaits du grand public lorsqu’il a promulgué la loi sur le crime et le désordre de 1998, une loi qui instaure clairement des peines strictes telles que les peines plancher et les ASBO comme moyen de lutter contre la criminalité. Évoquant le projet de loi dans The Times, Jack Straw, à l’époque ministre de l’Intérieur, a affirmé que la loi est « a triumph of democratic politics », ancrée dans les expériences des communautés locales à travers le pays au lieu de refléter les points de vue des élites métropolitaines309. Mick Ryan résume cette nouvelle façon de formuler la politique ainsi :

‘So, public opinion broadly defined diligently gathered through plain-speaking constituency surgeries, and no doubt augmented by opinion polls and the findings from focus groups, became New Labour’s primary constituency, not the special publics made up of what Straw was later to refer to as the BMW-owning Hampstead liberals who had disproportionately influenced the policy making process in old times [throughout much of the post-war period] 310 .’

Certes, ce nouveau processus décisionnel n’est plus exclusivement informé par l’opinion experte, mais, contrairement à ce que les contempteurs du populisme ont tendance à penser, ce n’est pas forcement une mauvaise chose. À bien des égards, le processus décisionnel est devenu beaucoup plus démocratique que par le passé, lorsque les élites se montraient souvent paternalistes, voire méfiantes, à l’égard du grand public. Le gouvernement britannique actuel demande désormais au peuple d’apporter sa contribution à la politique pénale par le biais des réunions qu’il organise avec les groupes d’électeurs (les focus group s, suivant le modèle des groupes de consommateurs) et des forums de discussion sur le site web du ministère de l’Intérieur311. Les Britanniques sont également mieux informés sur le système de justice pénale par des initiatives telles que Inside Justice Week, une semaine d’événements organisés par le ministère de l’Intérieur à travers l’Angleterre et le pays de Galles dans le but de permettre au public de pénétrer dans les coulisses du système et de comprendre son fonctionnement312.

En outre, le public peut jouer un rôle actif au sein du système en devenant un Community Support Officer 313 ou en participant à des réunions de justice réparatrice qui réunissent la victime d’un acte criminel, le délinquant lui-même, la police et des représentants de la collectivité afin de chercher une réponse au délit qui permettrait au délinquant de réparer le mal qu’il a infligé à la collectivité ou à sa victime314. La victime peut également faire entendre indirectement sa voix lors d’un procès pénal par l’intermédiaire d’un Victim Personal Statement 315. À l’aune de ces développements, Mick Ryan rejette le terme « populiste » en faveur de ce qu’il appelle « the rise of the public voice » (l’avènement de la voix publique), tendance encouragée par l’éducation de masse et le développement d’une société de communication qui permettent au peuple d’acquérir les compétences et les informations qui étaient auparavant la chasse gardée des réseaux politiques et administratifs formels316.

Ces changements ont certainement ouvert la voie à un processus politique plus démocratique mais cela n’exclut aucunement la possibilité qu’ils puissent également encourager la formulation de politiques populistes. En effet, populisme et démocratie ne sont pas des pôles opposés mais, au contraire, deux facettes d’un même problème. La politologue Margaret Canovan affirme que le populisme est une ombre projetée par la démocratie elle-même317 : ce sont des appels « populistes », adressés directement au peuple, qui confèrent au populisme un aspect démocratique318. Le populisme, tout comme la démocratie, se présente comme un projet antiélitiste qui parle au nom de la majorité silencieuse, dont les intérêts sont ignorés par les élites319. En effet, de nombreux commentateurs du phénomène populiste ont noté que les mouvements populistes se donnant pour objectif le renversement des gouvernements dirigés par et pour des élites, étaient à l’origine très populaires320. L’exemple le plus souvent invoqué est celui du People’s Party, mouvement populaire élu en 1892 à Omaha pour protéger les intérêts des agriculteurs contre ceux des grandes compagnies de chemins de fer et des établissements bancaires321.

Cependant, les populistes et les élites ne sont pas dissociables, mais entretiennent une relation symbiotique les uns avec les autres : les populistes ne peuvent exister qu’en opposition aux élites, tout comme les élites dépendent souvent du populisme pour leur survie politique. Ainsi que l’explique Canovan, la démocratie moderne ne peut exister sans adopter une certaine dose de populisme. Parce que la démocratie, pour fonctionner en tant que mode de gouvernance, est obligée de confier le pouvoir à des institutions souvent très éloignées du peuple, il lui faut avoir recours à des formes de participation plus directes qui se traduisent invariablement par le populisme322. Ceci est bien illustré dans le domaine pénal : afin de légitimer un système éloigné du peuple en raison des procédures complexes assurant l’État de droit, le New Labour tente de se rapprocher du peuple en opposant les intérêts de la « law-abiding majority » à ceux des élites qui ont, selon lui, trop longtemps cherché à protéger les droits des délinquants. Bref, le populisme, lorsqu’il est mis au service d’intérêts élitistes – ce qui arrive inévitablement une fois qu’un parti dit « populiste » accède au pouvoir dans un pays démocratique – ne peut donc pas être totalement populaire. Il faut donc distinguer entre le « populisme » et le « populaire ».

On verra que le populisme, tel qu’il est pratiqué par le New Labour, peut aller à l’encontre des intérêts populaires. D’abord, comme le démontre Annie Collovald, l’utilisation péjorative du terme « populisme », lorsqu’il est associé à ce qui est « populaire », a tendance à délégitimiser les demandes du peuple. Elle explique que la participation politique des milieux sociaux défavorisés (à la différence de celle des élites) est ainsi considérée comme une anomalie politique, ce qui permet aux élites traditionnelles de poursuivre leur programme sans être entravées par le besoin de respecter des demandes réellement populaires323. Il serait possible d’appliquer cette analyse au processus décisionnel élitiste de la sociale-démocratie. Aujourd’hui, malgré les tentatives très explicites du New Labour de faire appel au peuple à la place des élites, il serait difficile de soutenir que ses politiques dans le domaine pénal sont réellement populaires. Or, le danger est que la juxtaposition des termes « populiste » et « populaire » peut masquer ce fait, légitimant ainsi des politiques qui vont souvent à l’encontre des intérêts réellement populaires. L’apparente popularité des politiques pénales punitives est sérieusement remise en question non seulement par les sondages d’opinion cités ci-dessus, qui révèlent une opinion publique hétérogène et pas uniformément punitive, mais également par la crise de confiance par rapport au système de justice pénale.

Alors que les statistiques ne montrent aucune baisse du niveau de confiance envers le système de justice pénale depuis 1993324, ce niveau reste très bas en dépit des efforts pour répondre aux demandes populaires : le BCS de 2006-2007 a établi que seuls 36 % des Britanniques interrogés avaient confiance ou plutôt confiance en l’efficacité du système à réduire la criminalité325. Ce chiffre est identique à qu’il était en 2001-2002 malgré une légère hausse du niveau de confiance à 39 % en 2004-2005326. En outre, le pourcentage des personnes considérant que le parti travailliste a les meilleures politiques en matière de loi et d’ordre a baissé de son plus haut niveau de 41 % en mai 1998 à seulement 21 % en août-septembre 2006327. En effet, l’efficacité de certaines politiques pénales néo-travaillistes de lutter contre la criminalité est discutable. Par exemple, visiblement le ASBO sont un moyen inefficace de s’attaquer à la criminalité – on a noté que 55 % des ASBO ne sont pas respectées328. D’ailleurs, il existe un risque qu’elles ne fassent que déplacer géographiquement le problème des comportements antisociaux vers d’autres lieux.

De même, il est possible que les peines d’incarcération ne fassent également que déplacer le problème de la criminalité, cette fois-ci dans le temps. Une telle peine ne peut fournir qu’une protection temporaire, étant donné que le taux de récidive (calculé sur la base des délits perpétrés par des anciens détenus dans les deux ans suivant leur sortie de prison) reste très élevé – une étude du ministère de l’Intérieur l’a estimé à 57,6 % en 2003329. Un rapport de 2006 rédigé par la Coalition on Social and Criminal Justice – un regroupement d’organisations indépendantes et officielles ayant pour mission d’étudier ensemble les meilleurs moyens de réduire le récidivisme – a estimé ce chiffre à 67 %330. Le public lui-même a peu confiance en la capacité d’une peine d’incarcération à redresser les délinquants : 53 % des personnes interrogées par MORI en 2001 étaient fortement d’accord ou plutôt d’accord avec l’affirmation « Most people come out of prison worse than they go in »331. D’ailleurs, il est peu probable qu’une politique pénale qui met davantage l’accent sur l’incarcération puisse permettre au contribuable d’en avoir pour son argent. Selon Rethinking Crime and Punishment, en Angleterre et au pays de Galles, le coût d’incarcération pour un adulte est de £37 500 par an, comparé à une somme allant de £2 000 à £8 000 pour les peines alternatives à la détention332.

Comme les criminologues Ann James et John Raine l’ont noté, en réalité le public et le gouvernement britannique actuel se comprennent mal : l’opinion publique n’est pas toujours suffisamment bien comprise ou prise en compte par les décideurs politiques et, inversement, le public est souvent mal informé sur le fonctionnement du système judiciaire, ceci de dépit de certaines tentatives gouvernementales pour rectifier cette situation333. Les gouvernements ont tendance à écouter le « son » de la voix publique sans pour autant s’occuper des inquiétudes qui le provoquent334. Par conséquent, ils n’arrivent pas à répondre de façon adéquate aux demandes populaires, ce qui condamne leurs politiques à l’échec à long-terme335. Le professeur de droit Gerry Johnstone a affirmé que le populisme ne va pas assez loin dans le sens de la démocratie336. Il admet que l’administration néo-travailliste a écouté les opinions des citoyens, et que dans une certaine mesure il en a tenu compte, mais il considère que cela ne signifie pas que le public participe au processus décisionnel de façon significative337. Pour lui, une politique pénale qui serait à la fois populiste et populaire permettrait au public de former des véritables partenariats avec les politiciens, les professionnels de la justice et d’autres acteurs participant au processus décisionnel338. Ce n’est qu’en jouant un rôle concret au sein du système que le public aura moins tendance à adhérer aux idées morales absolutistes le concernant, ce qui pourrait ainsi atténuer les sentiments punitifs339. Cette affirmation est confirmée par la position défendue ci-dessous : plus le public est informé, moins il est punitif. Il ne faut donc pas associer les sentiments punitifs avec le populaire. Des termes comme « populist punitiveness », forgé par le criminologue célèbre, Anthony Bottoms340, peuvent être trompeurs. En effet, par ce terme, Bottoms voulait attirer l’attention du lecteur sur le fait que les politiciens ne répondent pas aveuglément aux demandes punitives du public mais qu’ils se servent de ces sentiments afin de faire avancer leurs propres priorités. Stuart Hall a exprimé cette idée très clairement avec sa thèse sur le « populisme autoritaire » (authoritarian populism) qui renvoie à une tentative d’imposer les priorités des élites qui s’ancrent dans des craintes et des inquiétudes réelles provenant du « peuple »341. Cependant, l’administration néo-travailliste n’a pas pu agir seul – afin de légitimer sa politique il a dû construire un nouvel consensus en faveur d’une politique pénale punitive.

Notes
302.

Terry Grange, entretien diffusé par BBC radio 4 dans l’émission The World Tonight [en ligne], 19 juin 2006. Disponible sur : http://www.bbc.co.uk/radio/aod/networks/radio4/aod.shtml?radio4/ worldtonight [page consultée le 19 juin 2006].

303.

« Le bon sens commun émane du peuple, et il est plus valable que le savoir intellectuel. » In Paul Taggart, Populism, Buckingham, Open University Press, 2000, pp. 94-95.

304.

« […] gouverner dans l’intérêt de la majorité, l’immense majorité des personnes qui travaillent dur, qui respectent les règles du jeu, qui acquittent leur dû et qui se sentent abandonnées par un système politique qui ouvre des opportunités à la minorité, à une élite de plus en plus déconnectée des autres », in Labour Party, « New Labour because Britain deserves better » [en ligne], programme électoral de 1997. Disponible sur : http://www.labour-party.org.uk/manifestos /1997/1997-labour-manifesto. shtml [page consultée le 3 avril 2006].

305.

Anthony Seldon, Blair, op. cit., p. 129.

306.

Philip Gould, The Unfinished Revolution : How the Modernisers Saved the Labour Party, Londres, Abacus, 2001, p. 268.

307.

« […] plus la revendication est simple, plus elle porte », ibid., p. 167.

308.

Voir supra, pp. 190-195.

309.

« […] une victoire pour les politiques démocratiques. » Jack Straw, cité par Mick Ryan, « Red Tops, Populists and the Irresistible Rise of the Public Voice(s) » [en ligne], Journal for Crime, Conflict and the Media, 2004, vol. 1, n° 3, p. 5. Disponible sur : http://www.jc2m.co.uk/ Issue3/Ryan.pdf [page consultée le 10 octobre 2007].

310.

« Ainsi, l’opinion publique, définie de façon très large à travers des consultations libres dans les circonscriptions électorales, et sûrement augmentée de quelques sondages d’opinion et d’études sur des groupes cible, est devenue la base électorale du New Labour, et non plus ces groupes particuliers,que Jack Straw appellerait ultérieurement les libéraux d’Hampstead [sorte de Neuilly londonien] qui roulent en BMW, et qui avaient autrefois influencé la politique de manière disproportionnée [pendant une bonne partie de l’après-guerre]. » In Mick Ryan, op. cit.

311.

Par exemple, voir http://www.crimereduction.gov.uk

312.

Voir http://insidejustice.cjsonline.gov.uk/

313.

Voir supra, p. 175.

314.

Voir supra., pp. 67-8 ; infra, pp. 436-437.

315.

Voir supra, pp. 158-159.

316.

Mick Ryan, « Red Tops, Populists and the Irresistible Rise of the Public Voice(s) », op. cit., p. 7.

317.

Margaret Canovan, « Trust the People ! Populism and the Two Faces of Democracy », Political Studies,1999, vol. 47, n° 1: 2-16.

318.

Ibid., p. 5.

319.

Ibid.

320.

Voir, par exemple, Paul Taggart, Populism, Buckingham, OUP, 2000 ; Annie Collovald, Le « populisme du FN » : un dangereux contresens, Broissieux, Éditions du Croquant, 2004.

321.

Paul Taggart, op. cit., pp. 27-28.

322.

Margaret Canovan, op. cit., pp. 13-14.

323.

Annie Collovald, op. cit., pp. 58-63.

324.

Mike Hough et Julian V. Roberts, Confidence in Justice : An international review [en ligne], Londres, King’s College, mars 2004, pp. 17-18. Disponible sur : http://www.kcl.ac.uk/depsta/law/ research/icpr/publications/confidence%20in%20justice.pdf [page consultée le 10 octobre 2007].

325.

Jorgen Lovbakke, « Public Perceptions », op cit., p. 105. Disponible sur : http://www. homeoffice.gov.uk/rds/pdfs07/hosb1107.pdf [page consultée le 10 octobre 2007].

326.

Ibid.

327.

IPSOS MORI, Best Party on Key Issues, op. cit.

328.

Voir supra, p. 82.

329.

Adrian Shepherd et Elizabeth Whiting, Re-o ffending of Adults : Results from the 2003 cohort [en ligne], Home Office, Home Office Statistical Bulletin 20/06, novembre 2006, p. 4. Disponible sur : http://www.homeoffice.gov.uk/rds/pdfs06/hosb2006.pdf [page consultée le 10 octobre 2007].

330.

Coalition on Social and Criminal Justice, Neighbourhood by Neighbourhood : Local Action to Reduce Re-offending, Local Government Association, novembre 2006. Disponible sur : http://www.lga.gov.uk/Documents/Publication/neighbourhoodbyneighbourhoodfinal.pdf [page consultée le 10 octobre 2007].

331.

« La plupart des personnes sortent de prison pires que lorsqu’elles y sont entrées. » IPSOS MORI, Parenting Not Prison The Answer To Crime, op. cit.

332.

Voirhttp://www.rethinking.org.uk/facts/rethink/cost.html [page consultée le 10 octobre 2007].

333.

Ann James et John Raine, The New Politics of Criminal Justice, Londres, Longman, 1998, p. 65.

334.

Ibid., p. 81.

335.

Ibid.

336.

Gerry Johnstone, « Penal Policy Making : Elitist, populist or participatory ? », op. cit., p. 162.

337.

Ibid., p. 172.

338.

Ibid.

339.

Ibid., p. 171.

340.

Anthony Bottoms, « The Philosophy and Politics of Punishment and Sentencing »,, Clarkson, Chris and Morgan, Rod (eds.), The Politics of Sentencing Reform, Oxford, Clarendon Press, 1995.

341.

Stuart Hall, The Hard Road to Renewal : Thatcherism and the Crisis of the Left, Londres, Verso, 1988.