b) La construction d’une panique morale

Nous avons vu que la principale justification du New Labour pour sa décision de poursuivre une politique stricte en matière pénale est le besoin de répondre aux craintes du public, surtout celles des personnes issues de milieux défavorisés. Que ces inquiétudes concernant la criminalité existent est indiscutable. Cependant, nous avons montré au début de ce chapitre qu’il est peu probable que la politique pénale de l’administration néo-travailliste soit vraiment populaire et capable de calmer ces craintes. En effet, au lieu de s’engager dans un véritable dialogue avec le public sur les questions pénales, le New Labour a tendance à céder à ses demandes, attisant ainsi les sentiments punitifs. C’est pourquoi nous avons affirmé que sa politique pénale n’est ni populaire ni populiste : elle relève plutôt de l’ « autoritarisme populaire » (popular authoritarianism) qui sert les intérêts de l’administration plutôt que ceux du grand public. Il nous semble que la thèse de Stanley Cohen sur la « panique morale » nous aide à mieux comprendre précisément comment l’administration néo-travailliste a participé à la construction d’un consensus punitif en matière pénale.

Le concept de moral panic a été élaboré de façon détaillée pour la première fois en 1972 par le sociologue britannique Stanley Cohen, qui la définit ainsi :

‘A condition, episode, person or group of persons emerges to become defined as a threat to societal values and interests ; its nature is presented in a stylized and stereotypical fashion by the mass media ; the moral barricades are manned by editors, bishops, politicians and other right-thinking people ; socially accredited experts pronounce their diagnosis and solutions; ways of coping are evolved or (more often) resorted to ; the condition then disappears, submerges or deteriorates and becomes more visible 602 .’

L’étude originelle de Cohen se concentrait sur la panique morale concernant la culture des Mods et des Rockers apparue dans les années 1960. Selon lui, ce n’étaient pas ces jeunes en eux-mêmes qui inquiétaient le public, ni même leur comportement, mais plutôt ce que leur comportement symbolisait – un manque de respect pour les valeurs de la société traditionnelle. C’est dans cette mesure qu’il s’agissait à proprement parler d’une panique morale. L’attitude non-conformiste de ces jeunes – à savoir leur manière de s’habiller (les Mods en parodie du style italien chic et sophistiqué ; les Rockers en cuir, suivant le style des nouvelles rock-stars américaines), leur goût en matière de musique, leur rejet du travail, la prise de drogue, et surtout leur penchant pour un comportement tapageur sombrant parfois dans la violence – a été présentée comme une menace pour la société traditionnelle. Elle est devenue symbole de la permissivité dont les intellectuels et les politiciens de droite allaient attribuer la responsabilité à l’État providence de la période d’après-guerre.

L’utilisation du mot « panique » exprime l’idée que la réaction contre les Mods et les Rockers a été disproportionnée au problème que ces jeunes posaient en réalité. Cohen a étudié en détail l’événement qu’il considère comme la source de cette « panique morale » particulière : les confrontations violentes qui ont éclaté entre des groupes de Mods et de Rockers à la petite station balnéaire anglaise de Clacton pendant le weekend de Pâques 1964. Ce week-end-là, il y a eu des bagarres entre les différents groupes, des fenêtres ont été brisées et quelques cabines de plage ont été détruites. Cela représente ce que Cohen dénomme l’« initial deviance » (la déviance initiale), la première étape dans la création d’une panique morale. Le lundi suivant, les événements du weekend ont fait la une de quasiment tous les journaux nationaux, qui ont très largement exagéré sa gravité en termes du nombre de jeunes impliqués et de l’étendue des dégâts et de la violence. Cette exagération de la déviance initiale constitue la première étape vers la construction de ce que Cohen appelle l’inventory (l’inventaire), la deuxième phase dans la création d’une panique morale. L’exagération est suivie par la prédiction que la déviance ne représente pas un événement isolé mais, au contraire, qu’elle sera bientôt répliquée. Enfin, la création de l’inventaire se termine lorsque les mots (‘Mods’, ‘Rockers’, ‘Clacton’…) et les objets (style de coiffure, vêtements…) deviennent symboles de la déviance. Les stéréotypes sont ainsi renforcés et l’emportent sur une vraie analyse du phénomène.

Pour Cohen, le rôle de la presse a été primordial dans la création de la panique, fixant le cadre général de perception du public et des acteurs politiques et faisant des jeunes Mods et Rockers et de tous ceux qui leur étaient associés des « figures repoussoirs » (« folk devils »). Il considère que sans les reportages sensationnels de la presse, les activités des Mods et des Rockers ne seraient jamais devenues un problème majeur : « The Mods and Rockers didn’t become news because they were new ; they were presented as new to justify their creation as news603. » C’est la presse qui rend le public et les acteurs politiques sensibles au problème, ce qui mène à sa surestimation, ce qui, à son tour, provoque la mise en place de mesures de contrôle et de répression très sévères. En effet, pendant les week-ends de Pentecôte et de Pâques ultérieurs, la police a multiplié les contrôles d’identité et les fouilles corporelles sur les jeunes soupçonnés d’appartenir à des gangs de Mods ou de Rockers, et les tribunaux ont infligé davantage de peines sévères aux jeunes impliqués dans des actes de vandalisme ou de violence afin d’envoyer aux délinquants potentiels le message que de tels comportements ne seraient aucunement tolérés.

Cependant, d’autres chercheurs ayant étudié le phénomène des paniques morales ont minimisé l’importance de la presse dans la création d’une panique. En effet, les sociologues américains Erich Goode et Nachman Ben-Yahuda font remarquer qu’il existe trois théories principales dans ce domaine, chacune d’entre elles possédant une certaine validité : le modèle qui privilégie le rôle des médias, celui qui souligne le rôle des élites, et celui qui met en avant le rôle du peuple dans la création d’une panique604. C’est Stuart Hall, dans l’ouvrage collectif de 1978, Policing the Crisis 605, qui a élaboré le deuxième modèle. Appliquant la théorie de la panique morale à la prétendue crise des vols avec agressions au cours des années 1970 au Royaume-Uni, Hall et al. notent que les médias n’ont joué qu’un rôle secondaire en identifiant ces vols comme un problème. Selon eux, ce ne sont pas les médias qui agissent comme le définisseur primaire en matière de délinquance, mais le gouvernement grâce aux informations auxquelles lui seul a accès606. Parce que la plupart des journalistes dépendent des communiqués de presse pour les informations concernant le fonctionnement du gouvernement et de ses institutions, il leur est très difficile d’aller à son encontre sans compromettre sa chance d’avoir des sources fiables. Cette remarque est aussi pertinente aujourd’hui qu’elle était à la fin des années 1970. Nous avons déjà cité les critiques de Bob Franklin à l’encontre des tactiques du gouvernement Blair, qui consistaient en un jeu de carotte et de bâton avec les journalistes, où ceux qui n’étaient pas d’accord avec la politique du gouvernement se trouvaient privés d’informations607.

Cela ne veut pas dire pour autant que les médias ne jouent pas un rôle important dans la création des paniques morales. C’est sous la pression des médias que les politiciens cherchant à être « médiagéniques » ont tendance à simplifier des problèmes complexes. Tel que le note Rémy Rieffel, « la rhétorique politique est ainsi devenu l’art de la petite phrase, de la captation et de la séduction du téléspectateur au moyen d’un raisonnement, non pas hypothético-déductif, mais associatif »608. En effet, nous avons vu que l’administration néo-travailliste a présenté le problème de la criminalité en des termes très simples, opposant le délinquant à la majorité respectueuse des lois et postulant un lien direct entre le taux de criminalité et la politique pénale. Force est donc de constater que les médias et le gouvernement s’influencent réciproquement les uns les autres, contribuant à propager un climat intellectuel et politique simplificateur qui devient le vivier parfait d’une panique morale.

Ces dernières années, le Royaume-Uni a vu de nombreuses paniques du même type que celles décrites par Cohen, en particulier concernant la criminalité. On peut citer comme exemple la panique concernant l’apparente montée du nombre d’agressions à l’arme blanche perpétrées par des jeunes au cours de ces dernières années, ce qui a entraîné toute une panique concernant l’état de la jeunesse britannique au début du XXIe siècle. Conformément aux analyses de Cohen et de Hall, la presse et les autorités ont exagéré l’étendue du problème, exacerbant ainsi les craintes du public et justifiant des mesures de répression très sévères609. Les médias, en soulignant un nombre d’agressions à l’arme blanche qui ont provoqué la mort de leurs victimes, ont donné aux Britanniques l’impression qu’ils étaient en train de vivre une véritable escalade de ce type de criminalité.

Certains meurtres en particulier sont devenus les « primary definers », les symboles initiaux d’un problème grandissant : ceux du directeur d’école Philip Lawrence, en 1995, et des jeunes Damilola Taylor, Luke Walmsley et Kiyan Prince en 2000, 2003 et 2006 respectivement. Tous ont été tués par des jeunes ayant moins de 18 ans, ce qui a entrainé les médias à parler d’une « culture du couteau », qui toucherait tout particulièrement les jeunes aussi bien en tant que victimes qu’auteurs de tels crimes. Le titre d’un article du Daily Mail, publié en mai 2006 suite au meurtre de Kiyan Prince, annonçait : « Classroom victims of the growing knife culture610. »Déjà, en novembre 2003, le journal avait considéré le meurtre de Luke Walmsley comme « a terrifying demonstration of Britain's growing knife culture »611. Le terme « knife culture » a été également utilisé par les journaux « de qualité », tel The Guardian,qui a expliqué le meurtre de Damilola Taylor en ces termes612.

L’utilisation de ce genre de terminologie tend à exagérer le problème, le présentant comme symptôme d’une tendance généralisé et non pas comme un événement rare et isolé. En effet, les affirmations de l’existence d’une « culture du couteau » ont souvent été accompagnées par une exagération du nombre de délits de ce type qui sont perpétrés. On peut citer comme exemple l’affirmation, par l’émission d’actualité de BBC 1, Panorama, que de plus en plus de jeunes Britanniques portent désormais un couteau et qu’à ce titre l’affaire Luke Walmsley, agressé à l’école par un autre élève de 15 ans, ne représente pas un cas isolé613. Ne trouvant pas de preuves pour cette affirmation dans les statistiques officielles, l’émission a rassemblé les témoignages d’un directeur d’école, de policiers, de médecins travaillant aux urgences et de jeunes eux-mêmes.

Même s’il faut admettre le manque de fiabilité des statistiques officielles, auquel on a fait référence précédemment, il serait difficile de dire que l’on peut mieux se fier à de telles sources non-confirmées, qui ne peuvent en aucun cas être considérées comme une représentation exacte de la réalité. Certes, il est fort probable que les statistiques concernant ce type de criminalité sous-estiment le nombre de délits réellement perpétrés, mais il faut souligner qu’elles n’indiquent pas une hausse significative au cours des dernières années, contrairement à ce que les médias veulent faire croire. En effet, un rapport publié par le Centre for Crime and Justice Studies de King’s College, Londres, en 2006 constate que l’utilisation des couteaux dans les crimes de violence est restée assez constante depuis 1995614. D’ailleurs, la proportion d’homicides provoqués par un couteau a baissé depuis cette date615. La presse s’est pourtant appuyée sur le même rapport pour soutenir la thèse selon laquelle les délits impliquant des couteaux sont brusquement en hausse. Citant ce rapport, The Sun a déclaré : « Knife toll soars 73 % »616, et The Guardian a parlé d’une « surge in knife attacks » (brusque montée du nombre d’agressions à l’arme blanche)617. Le chiffre cité par The Sun renvoie à un passage du rapport indiquant que le nombre de vols avec violence lors desquels un couteau a été utilisé est monté de 17 730 en 2004-2005 à 42 020 en 2005-2006618. L’article ignore complètement le fait que le rapport précise que le nombre d’agressions avec couteau a baissé de façon significative depuis 1995 – de 104 750 en 1995 à 42 020 en 2005-2006. L’article de The Guardian signale les tendances en baisse à plus long terme, mais seulement vers la fin, après avoir attiré l’attention du lecteur sur la hausse depuis l’année précédente. Encore une fois, il semble que les médias aient joué un rôle primordial dans la création d’une panique morale.

Conformément au modèle de Cohen, d’autres « moral entrepreneurs »619 ont vite pris en marche le train des médias. Par exemple, la police de Londres a publié un communiqué affirmant que 52 adolescents par semaine sont victimes d’un délit impliquant une arme blanche, sans préciser que dans la grande majorité des cas de tels délits ne résultent pas en des violences physiques620. Ils peuvent consister, par exemple, en une menace avec un couteau. La police de Londres a également adopté des mesures concrètes afin de lutter contre le problème : Operation Blunt a été lancée par la police de Londres en 2004 afin de mieux détecter la criminalité impliquant un couteau621. Elle consiste en la mise en place de détecteurs de métaux dans les lieux publics stratégiques, tels que les entrées de centres commerciaux, les gares et les écoles. De nombreuses forces de l’ordre ont également organisé en 2006 une « amnistie des couteaux », une campagne incitant le public à rendre à la police toute arme potentiellement dangereuse en sa possession.

Les politiciens se sont également impliqués dans le débat. En juin 2006 le leader de l’opposition, David Cameron, a affirmé que la musique « hip hop », que diffuse par exemple Radio 1 le samedi soir, encourage les crimes de violence, en particulier ceux impliquant des armes à feu et des couteaux622. Pour sa part, l’administration néo-travailliste a renforcé la loi concernant le port d’arme blanche, introduisant, avec la loi sur la réduction des crimes de violence de 2006 (The Violent Crime Reduction Act), une nouvelle règle qui stipule qu’il est désormais illégal de vendre un couteau ou n’importe quelle arme ayant une lame ou une pointe à une personne de moins de 18 ans (précédemment, cette mesure ne s’appliquait qu’aux jeunes âgés de moins de 16 ans). En pratique, la loi n’a pas beaucoup changé dans ce domaine – elle est déjà assez stricte623 –, mais l’action législative de la part du gouvernement a servi à envoyer au public le message que le problème était réel. En effet, en mettant l’accent sur le problème des jeunes portant des couteaux, le gouvernement britannique actuel a contribué à transformer la panique concernant une forme particulière de criminalité en une panique plus généralisée au sujet des jeunes délinquants, qui a rencontré les inquiétudes vis-à-vis des comportements antisociaux et du manque de respect chez la jeunesse d’aujourd’hui. Dans cette mesure, le gouvernement n’a pas simplement réagi à la panique publique ; il a également joué un rôle important dans sa création, sa généralisation et son maintien.

Il ne faut pourtant pas ignorer que le public peut jouer le rôle d’« entrepreneur moral » lui-même. Comme le notent Erich Goode et Nachman Ben-Yahuda, outre les théories des paniques morales qui soulignent le rôle des médias et celui des élites, il existe une théorie selon laquelle une panique morale peut être déclenchée par le peuple. En effet, les familles des victimes d’agressions à l’arme blanche ont été pour beaucoup dans la sensibilisation du public, des médias et du gouvernement au problème. En 2004, les parents de Luke Walmsley ont fait partie de la campagne « Knives Destroy Lives » qui a exigé que le gouvernement britannique introduise une peine minimale de cinq ans pour toute personne portant un couteau624. La campagne a été très largement relayée dans la presse et l’administration néo-travailliste a sérieusement considéré la possibilité d’augmenter la peine minimale pour possession d’un couteau dans un lieu public625. Même si le gouvernement britannique et la presse ont contribué à exacerber des craintes déjà existantes en présentant le taux de criminalité impliquant un couteau comme tout particulièrement problématique, il serait impossible de suggérer qu’ils ont fabriqué une panique morale de toutes pièces. Il faut qu’il existe des craintes latentes chez le grand public, ou au moins parmi certaines franges du public, pour qu’une panique morale se déclenche626. Or, ces craintes doivent être prononcées et orientées, et il faut qu’elles attirent l’attention du public en général et trouvent un exutoire627. Par conséquent, force est de constater que le public, les médias et le gouvernement britannique actuel jouent tous un rôle dans la création d’une panique morale. Mais il reste à déterminer pourquoi les craintes se traduisent par une panique morale à certains moments précis.

D’après Geoffrey Pearson, des craintes concernant la criminalité et les cultures de la jeunesse sont observables au moins depuis le XIXe siècle628. Nous avons fait référence à deux grandes paniques morales depuis la Deuxième Guerre mondiale – celle concernant les Mods et les Rockers, et celle relative aux vols avec agression de la fin des années 1970. La panique actuelle généralisée concernant la jeunesse britannique remonte très probablement au meurtre du petit James Bulger en 1993, qui est vite devenu symbole d’une crise d’ordre plus généralisée. Il n’est forcément pas une coïncidence qu’à chacun de ces moments le gouvernement britannique était en train de faire face à une crise sociale et politique. À la fin des années 1960, l’administration travailliste de Harold Wilson devait répondre aux critiques concernant la société permissive en même temps qu’il devait faire face à une crise économique qui l’a contraint à dévaluer la livre sterling. Au cours des années 1970, la crise économique et sociale s’est aggravée, se traduisant par une crise générale de gouvernabilité dont le signe extérieur principal était la montée d’action revendicative de la part des syndicats. Cette époque représentait l’effondrement de la sociale-démocratie et le consensus politique et social qui avait prévalu depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

La construction d’une panique morale concernant la criminalité peut être considérée comme un moyen pour le gouvernement de surmonter la crise de légitimité à laquelle il devait faire face en lui permettant de se montrer puissant face à un taux de criminalité grandissant. Dans les années 1990, les britanniques assistaient à une autre crise : celle du néo-libéralisme thatchérien dont les réelles conséquences sociales et économiques devenaient évidentes. Dans le chapitre suivant seront analysés les éléments de cette crise. Ensuite, il sera démontré que l’adoption d’une politique stricte en matière pénale et l’exagération du problème de la criminalité, d’abord par l’administration de John Major et puis par celles de Tony Blair, peut être considérée comme une réponse à cette crise. La construction d’un nouveau consensus politique dans ce domaine ne peut se comprendre que dans le contexte de son économie politique.

Notes
602.

« Une situation, événement, personne ou groupe de personnes, apparaît définie comme une menace aux valeurs et intérêts de la société ; sa nature est présentée de façon simplifiée et stéréotypée par les médias de masse ; rédacteurs en chef, évêques, politiciens et autres bien-pensants érigent des barricades morales ; des experts socialement accrédités y vont de leur diagnostic et de leurs solutions ; on invente des moyens de faire face, ou l’on recourt (plus souvent) à ceux qui existent ; la situation s’efface alors, disparaît, est submergée ou se dégrade et devient plus apparente. » In Stanley Cohen, Folk Devils and Moral Panics, Londres, Routledge, 2005 [1972], p. 1.

603.

« Les Mods et les Rockers ne sont pas devenus un sujet d’actualité parce qu’ils étaient nouveaux ; on les a présentés comme un élément nouveau afin de justifier leur création en tant que sujet d’actualité. » In Stanley Cohen, Folk Devils and Moral Panics, op. cit., p. 32.

604.

Erich Goode et Nachman Ben-Yahuda, Moral Panics : The Social Construction of Deviance, Oxford, Blackwell, 1994.

605.

Stuart Hall et al., op. cit.

606.

Ibid., pp. 57-59.

607.

Voir supra, p. 301.

608.

Rémy Rieffel, op. cit., p. 181.

609.

Centre for Crime and Justice Studies, ‘Knife Crime’ : Ineffective reactions to a distracting problem ? A Review of Evidence and Policy, Londres, CCJS, août 2006.

610.

The Daily Mail, « Classroom victims of Britain’s knife culture » (Des victimes scolaires de la culture croissante des couteaux en Grande-Bretagne), The Daily Mail [en ligne], 19 mai 2006. Disponible sur : http://www.dailymail.co.uk/pages/live/articles/news/news.html?in_article_ d=386923&in_page_id=1770 [page consultée le 30 novembre 2007].

611.

« […] une illustration terrifiante de la culture croissante des couteaux en Grande-Bretagne », in Ben Taylor, Dan Newling et Sarah Harris, « Shock at schoolboy knife death », The Daily Mail [en ligne], 5 novembre 2003. Disponible sur : http://www.dailymail.co.uk/pages/live/articles/news/ news.html?in_article_id=201394&in_page_id=1770 [page consultée le 30 novembre 2007].

612.

Tracy McVeigh et Paul Harris, « Damilola : a victim of Britain’s knife culture », The Guardian [en ligne], 11 décembre 2000. Disponible sur : http://www.guardian.co.uk/society/2000/dec/11/ communities.youthjustice [page consultée le 30 novembre 2007].

613.

BBC Panorama, Your Child’s Been Stabbed, BBC 1, 17 octobre 2004.

614.

Centre for Crime and Justice Studies, ‘Knife Crime’, op. cit., p. 12. Le rapport analyse les statistiques relévées par le BSC de 1995 à 2006.

615.

Ibid., pp. 16-18.

616.

Michael Lea, « Knife tolls soars 73 % » (Grimpée en flèche des délits à l’arme blanche de 73 %), The Sun [en ligne], 9 août 2006. Disponible sur : http://www.thesun.co.uk/sol/ homepage/news/article58916.ece [page consultée le 30 novembre 2007].

617.

Alan Travis, « Surge in knife attacks defies anti-crime drive », The Guardian [en ligne], 9 août 2006. Disponible sur : http://www.guardian.co.uk/crime/article/0,,1840206,00.html [page consultée le 30 novembre 2007].

618.

Voir Centre for Crime and Justice Studies, ‘Knife Crime’ op. cit., p. 12. 

619.

Le terme a été utilisé par Stuart Hall pour désigner les groupes ou personnes qui jouent un rôle important dans la sensibilisation du public au problème qui devient l’objet d’une panique morale.

620.

Centre for Crime and Justice Studies, ‘Knife Crime’, op. cit., p. 4.

621.

Voir http://www.thamesvalley.police.uk/news_info/police_operations/saferstreets/blunt.htm

622.

Julia Day et Owen Gibson, « Cameron raps Radio 1 DJ for violent lyrics », The Guardian [en ligne], 8 juin 2006. Disponible sur : http://arts.guardian.co.uk/news/story/0,,1792828,00.html [page consultée le 30 novembre 2007].

623.

Toute personne portant un couteau en public risque d’encourir une peine d’emprisonnement de deux ans (et de quatre ans si elle le porte au sein d’un établissement scolaire).

624.

BBC, « Stab victims’ parents urge action », BBC [en ligne], 13 décembre 2004. Disponible sur : http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/4090897.stm [page consultée le 30 novembre 2007].

625.

Voir Hansard [en ligne], débat du 7 juin 2006, vol. 447, col. 246. Disponible sur : http://www.parliament.the-stationery-office.co.uk/pa/cm200506/cmhansrd/cm060607/debtext/60607-0002.htm [page consultée le 30 novembre 2007].

626.

Erich Goode et Nachman, Ben-Yahuda, Moral Panics, op. cit., p. 141.

627.

Ibid.

628.

Geoffrey Pearson, op. cit.