Suite à la crise économique des années 1970, surtout à la crise de la livre sterling de 1976 qui a contraint Denis Healey, le Chancelier de l’Échiquier travailliste, à négocier un prêt du Fond monétaire international afin de stabiliser la livre, le Parti travailliste a eu du mal à restaurer sa crédibilité en matière d’économie. D’ailleurs, son engagement à une redistribution limitée des richesses à travers le système fiscal lui a valu la réputation d’être le parti du tax and spend (le parti qui impose de lourds impôts individuels afin de pouvoir dépenser davantage d’argent en services publics). Par conséquent, juste avant les élections législatives de 1992, seules 24 % des personnes interrogées par MORI considéraient les travaillistes comme le parti le plus compétent en matière d’économie655. En comparaison, ce pourcentage atteignait les 46 % en septembre 2007656. Dans son manifeste électoral de 2005 le parti pouvait donc déclarer : « Our economic record has finally laid to rest the view that Labour could not be trusted with the economy657. »
En effet, depuis que les néo-travaillistes sont arrivés au pouvoir en 1997, l’économie britannique s’est en apparence portée de mieux en mieux. Selon le même manifeste électoral :
‘Labour’s economic record is unprecedented – the highest employment ever, longest period of uninterrupted growth in modern history, lowest sustained interest and inflation rates for a generation 658 . ’Ces affirmations sont corroborées par la plupart des économistes. Par exemple, Stephen Nickell, membre du Money Policy Committee – le comité indépendant qui fixe le taux d’intérêt pour la Bank of England – affirme que les performances macroéconomiques de 1997 à 2001 ont été tout à fait exceptionnelles : à la fin du premier mandat du gouvernement travailliste le taux de chômage était à son niveau le plus bas depuis les années 1970, la croissance du PIB était relativement forte et le taux d’inflation était stable659. Dans leur bilan du deuxième mandat du gouvernement Blair, publié juste avant les élections législatives de 2005, Polly Toynbee et David Walker ont également confirmé les déclarations du manifeste, décrivant la période comme une « growth era » (période de croissance), ce à quoi s’ajoutait l’inflation la plus basse depuis trois décennies, le taux d’intérêt le plus bas depuis quarante ans et le nombre d’actifs le plus élevé de l’histoire reconnue660.
Certains aspects de cette réussite économique ont toutefois été remis en question. Par exemple, alors que le taux de chômage était historiquement bas en 2005, les statistiques ne prennent pas en compte le nombre de personnes qui sont de facto au chômage parce qu’handicapés ou malades661. Elles masquent le fait que le nombre d’adultes reconnus comme étant inactifs a augmenté de 124 000 de 2004 à 2005662. En outre, la croissance de la productivité du travail a été modeste en comparaison avec d’autres pays concurrents, surtout les États-Unis et la France663. Selon le National Institute of Economic and Social Research – un laboratoire de recherche économique – il n’y a eu aucune amélioration en ce domaine depuis 1997664.
Mais le plus grand échec économique du New Labour, selon Michael Meacher, député travailliste, est le creusement des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres665. Il cite le fait qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis les 10% des plus riches possèdent 15 fois plus du revenu national que les 10% des plus pauvres666. Toynbee et Walker constatent que l’administration néo-travailliste de Tony Blair n’a pas réduit ces inégalités qui ont été exacerbées par la forte augmentation du prix de l’immobilier667. Meacher critique également le fait que la déréglementation du marché du travail – au moyen par exemple de la limitation du pouvoir des syndicats668 et l’obtention des opt out des lois européennes régissant les droits de travail669 – a fait pencher la balance du pouvoir au travail en faveur des employeurs670. Pourtant, si, comme Harvey l’affirme, le néolibéralisme peut se définir comme un projet politique destiné à restaurer le pouvoir des élites économiques671, cela peut être considéré comme une véritable réussite en termes néolibéraux.
Certes, le New Labour,en quête d’une troisième voie capable de représenter un compromis entre les intérêts des syndicats et du patronat, a également introduit des mesures en faveur du salariat, telles que le salaire minimum et les crédits d’impôts pour les personnes dont les revenus sont modestes. Mais le caractère hégémonique du néolibéralisme, auquel Harvey fait allusion672, a rendu un tel compromis impossible : nous verrons plus tard que l’adoption d’une politique économique néolibérale a entravé les efforts du gouvernement néo-travailliste d’instaurer une politique sociale plus inclusive673. Le salaire minimum reste très bas – £ 5,52 de l’heure pour les adultes ayant 22 ans ou plus674 – afin qu’il ne porte pas atteinte à la flexibilité du marché du travail. En effet, depuis l’introduction du salaire minimum, la proportion de foyers comptant un actif mais restant pauvre a augmenté de presque six sur dix à plus de sept sur dix675. La mise en place des crédits d’impôt n’a guère amélioré la situation : ces crédits, par lesquels le gouvernement subventionne en quelque sorte les bas salaires, auraient même permis aux employeurs de continuer à payer le strict minimum676. Entretemps, les salaires des PDGs des entreprises cotées en Bourse n’ont cessé d’augmenter : en 2006 leurs salaires ont augmenté de 37 %, ce qui représente plus de onze fois l’augmentation du salaire moyen et presque vingt fois le taux d’inflation677. Par conséquent, le ratio entre les salaires des patrons et ceux des employés est de 98 : 1678. Cela ne devait pas perturber le New Labour ; ainsi que Peter Mandelson, un des principaux modernisateurs du Parti travailliste, l’admet sans détour : « New Labour is intensely relaxed about people getting filthy rich679. »
En effet, loin de représenter un arbitre non partisan entre les intérêts des syndicats et du patronat, les néo-travaillistes ont fréquemment exprimé leur soutien au monde des affaires. Lors d’un discours prononcé à la conférence annuelle de la Confederation of British Industry (l’organisation officielle représentant le patronat britannique) en 1997, Tony Blair a parlé du besoin de se libérer des idéologies du passé en faveur de la création d’un véritable partenariat entre le gouvernement travailliste et le patronat : « There is great commitment and enthusiasm right across the Government, for forging links with the business commmunity680. » En effet, les néo-travaillistes ont entretenu des relations très étroites avec les représentants du monde des affaires, tel David Simon, l’ancien PDG de BP, et Alec Reed, de l’agence de recrutement Reed 681. Des businessmen ont même été invités à donner des conseils politiques. Par exemple, Patrick Carter, devenu Lord Carter en 2004, fondateur de Westminster Health Care, un fournisseur privé de services médicaux, est l’auteur de deux rapports clés sur le système légal682.
Il ne faut donc pas s’étonner que le secteur privé ait eu une influence importante sur le processus décisionnel. Même si les trois gouvernements successifs de Tony Blair ont été critiqués par les milieux d’affaires, notamment en raison de la réglementation gouvernementale à laquelle les entreprises devaient se conformer683, les intérêts patronaux ont réussi à faire entendre leur voix. Par exemple, pendant son premier mandat, l’administration néo-travailliste a baissé le taux d’imposition pour les entreprises à 30 %684 et, plus récemment, en juin 2007, le Royaume-Uni a obtenu un opt-out de l’article IV de la charte européenne des droits fondamentaux concernant les droits des employés, apaisant ainsi les craintes du CBI (Confederation of British Industry) que le traité puisse porter atteinte à la flexibilité du travail au Royaume-Uni685.
De toute évidence, les syndicats, au contraire, ont perdu de l’influence. D’abord, en 1994 la réforme du système de l’élection du leader du parti a réduit le poids des syndicats : alors que depuis 1918 40 % des voix du collège électoral ont été alloués aux syndicats, la réforme a réduit cette proportion à 33 % et le vote groupé qui avait permis au gagnant de tout rafler a été remplacé par le système One Member One Vote (OMOV : un membre, une voix)686. Ensuite, lors de la campagne électorale de 1997, Blair a déclaré au journal populaire The Daily Mail : « Britain will remain with the most restrictive trade union laws anywhere in the western world687. » Fidèle à ses promesses, une fois au pouvoir, le New Labour a maintenu la législation des années 1980 qui limite les pouvoirs des syndicats, notamment l’abolition de la pratique du closed shop (monopole syndical d’embauche), les restrictions du piquet de grève et la définition restrictive de la grève légale. D’ailleurs, l’administration néo-travailliste a eu tendance à tenir les syndicats à l’écart du processus politique. Jon Cruddas, député travailliste et ancien conseiller de Tony Blair en matière syndicale, note que la politique économique a engendré « an in-built hostility to organised labour and labour-market regulation from some of those within the Labour government »688. Par conséquent, les syndicats ont souvent été en conflit ouvert avec le gouvernement. De nombreux employés du secteur public ont fait grève contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail : des pompiers, des infirmières, des universitaires, des employés de la poste et du métro londonien… Force est donc de constater que même si les liens entre le Parti travailliste et les syndicats restent forts, ces derniers doivent de plus en plus faire concurrence aux milieux d’affaires pour l’attention du gouvernement.
Les sympathies de l’administration néo-travailliste sont révélées par sa politique fiscale qui a penchée en faveur des entreprises et les plus riches, ne faisant que creuser les inégalités sociales auxquelles nous avons fait référence plus haut689. Conformément aux promesses électorales de 1997, les néo-travaillistes n’ont pas augmenté le taux d’imposition sur le revenu pour ceux qui se trouvent dans la tranche d’imposition la plus élevée. Pour le politologue Bob Jessop cette politique représente un des six piliers d’une stratégie économique néolibérale690. Elle fait partie d’une politique fiscale qui cherche à rompre avec les politiques de tax and spend de la période keynésienne en promouvant la prudence fiscale691. Gordon Brown, en tant que ministre des Finances a ainsi adhéré à deux règles principales : la Golden Rule (règle d’or) selon laquelle le gouvernement ne doit emprunter de l’argent que pour investir et non pour financer les dépenses du moment et la sustainable investment rule (l’investissement soutenable) qui dicte que la dette nette du secteur public en pourcentage du PIB sera maintenue à un niveau stable et prudent au cours du cycle économique692.
D’ailleurs, le nouveau gouvernement a également respecté sa promesse d’adhérer aux projets de dépenses du précédent gouvernement conservateur pendant deux ans. Même si la charge fiscale a augmenté depuis 1997 – les impôts et les contributions à la sécurité sociale représentaient 36,3 % du revenu national en 2004-2005, comparé à 34,8 % en 1996-1997693 – et les dépenses sociales, surtout en matière de santé et d’éducation, ont augmenté sous la direction des néo-travaillistes – de 40,6 % du revenu national en 1996-1997 à 41,2 % en 2004-2005694 – la prudence fiscale a caractérisé les années Blair. Les dépenses publiques ont même baissé pendant les trois premières années de son mandat et elles restent beaucoup plus basses qu’elles l’étaient en 1975-1976 (représentant 49,9 % du revenu national)695. De même, l’augmentation de la charge fiscale n’est pas signe d’un retour aux politiques économiques keynésiennes : elle s’explique plutôt par le fait que davantage de personnes entrent dans la tranche d’imposition de 40 % des revenus bruts696. En outre, elle touche davantage les plus pauvres : d’après les statistiques publiées par le ministère des Finances en septembre 2007, les Britanniques les plus riches paient 4 pence par livre moins que n’importe quelle autre partie de la population en raison du fait qu’ils dépensent un moindre pourcentage de leur revenu en taxes indirectes, telle la redevance télévisuelle et la TVA697.
Il est possible d’affirmer que la politique économique du New Labour est néolibérale, non seulement en raison du fait qu’elle favorise les élites économiques, mais également parce qu’elle implique un fort désengagement de la part de l’État en ce domaine. Dans la mesure où elle représente un rejet de la sociale-démocratie et des politiques keynésiennes de stimulation de la demande698, nous verrons plus loin qu’elle rend impossible l’adoption d’une véritable troisième voie politique. En effet, le New Labour a visiblement accepté les cinq autres piliers d’une stratégie économique néolibérale auxquels Bob Jessop fait référence : la libéralisation, la dérégulation, la privatisation, la commodification des services et l’internationalisation699.
La première manœuvre du premier gouvernement de Tony Blair vers la libéralisation du marché et contre les principes keynésiens était de permettre à la Banque d’Angleterre, à travers le Money Policy Committee, de fixer le taux d’intérêt. L’administration néo-travailliste a ainsi renoncé à la politique, pratiquée tout au long de la période d’après-guerre, d’ajustement fiscal (fiscal fine tuning) afin de promouvoir une politique de plein emploi. Désormais, l’administration actuelle ne peut qu’adopter des politiques macroéconomiques qui respectent le NAIRU (non-accelerating inflation rate of unemployment) – le taux de chômage en-deçà duquel l’inflation ne risque pas d’augmenter.
Deuxièmement, la libéralisation du marché a été poursuivie au moyen de politiques de privatisation et de dérégulation. Ceci peut être considéré comme une extension du programme de privatisation lancé par Margaret Thatcher dans les années 1980. Sous sa direction, plus de quarante entreprises nationales ont été privatisées y compris British Telecom (1984), British Gas (1986), Rolls-Royce, British Airways et la British Airports Authority (1987)700.Malgré son opposition à la privatisation tout au long des années 1980, sous la direction de Tony Blair le Parti travailliste a en 1995 symboliquement modifié la clause IV (4) de sa constitution qui l’engageait depuis 1918 à « secure for workers by hand or by brain the full fruits of their industry and the most equitable distribution thereof that may be possible upon the basis of common ownership of the means of production »701. La nouvelle clause ne fait aucune référence à la propriété commune des moyens de production, permettant ainsi au parti de s’ouvrir davantage au secteur privé.
En effet, dès qu’il est arrivé au pouvoir, le New Labour a encouragé la création de partenariats public-privé (les PPP), principalement à travers des contrats de Private Finance Initiative (la PFI). La PFI est une politique, initialement adoptée en 1992 par le gouvernement conservateur de John Major, qui incite les entreprises privées à investir dans le secteur public, par exemple, en construisant des bâtiments publics à leur frais qu’elles louent ensuite au gouvernement. Il ne s’agit pas ici d’un projet de privatisation strictement dit – l’État définit les termes des contrats PFI et il reste responsable devant le public pour la qualité des services – mais, dans la mesure où le gouvernement ne représente plus qu’un client des entreprises privées, son rôle a été fortement réduit, conformément à l’orthodoxie néolibérale. D’ailleurs, les PPP permettent au gouvernement à court terme d’éviter d’augmenter les dépenses publiques et ainsi d’éviter également le recours à une imposition plus élevée.
D’autres aspects des PPP révèlent leur teneur néolibérale, la raison d’être de telles réformes étant l’efficacité économique (value for money) : « The decision to undertake PFI investment is taken on value for money grounds alone702. » En outre, le gouvernement britannique actuel considère que les bons services publics peuvent contribuer à la création d’une économie flexible : « Strong and dependable public services lay the foundations for a flexible and productive economy703. » L’impact des PPP au Royaume-Uni a été assez important comme en atteste le fait qu’en mars 2006 ils représentaient 10 à 15 % de l’investissement total en services publics704. En mars 2006 il y avait 500 projets PFI en cours en Angleterre qui ont livré 185 nouvelles installations médicales, 230 écoles nouvelles ou réhabilitées, 43 nouveaux projets de transport et 189 autres projets dans les domaines de la défense, des prisons, de la culture, du logement et des installations sanitaires705.
En pratique, les contrats PFI ne sont pas forcément plus économiques : malgré l’investissement considérable provenant du secteur privé, nous avons déjà fait remarquer que les dépenses publiques ont légèrement augmenté au cours de ces dernières années706. Selon certains commentateurs l’investissement au moyen des contrats PFI est beaucoup plus coûteux que les moyens de financement traditionnels du secteur public. Par exemple, un rapport publié par le Certified Accountants Educational Trust a établi que les nouveaux hôpitaux financés au moyen de contrats PFI ont coûté au moins £ 45 million par an de plus que ceux qui ont été financés par le secteur public, en partie en raison du fait que les trusts qui les gèrent sont obligés de payer un premium d’environ 30 % du coût total de construction afin de s’assurer qu’ils sont livrés à temps et sans dépassement du budget707. En outre, en raison du fait que le gouvernement s’engage à louer les bâtiments publics construits en vertu des contrats PFI pendant au moins 25 ans, il peut se trouver contraint de continuer à payer un bail même après que le bâtiment ne remplit plus sa fonction originelle. Par exemple, l’administration locale de l’éducation en Irlande du Nord sera contrainte de verser une somme de £ 7,4 million à un entrepreneur privé au cours des vingt prochaines années pour une nouvelle école qu’elle a dû fermer au bout de cinq ans en raison d’un manque d’élèves708. En effet, du fait de la dérégulation du secteur privé, les partenariats public-privé sont inégaux, l’État étant obligé d’assumer la plupart des risques alors que le secteur privé récolte la plupart des profits709. Force est donc de constater que le gouvernement britannique actuel n’est pas simplement motivé par un désir de poursuivre la politique la plus économique, mais également par une idéologie néolibérale qui dicte que le secteur privé est toujours préférable au secteur public.
Étroitement lié à la libéralisation du marché est la marchandisation, considérée par Bob Jessop comme un autre pilier de la politique économique néolibérale adoptée par les néo-travaillistes. La marchandisation implique la progression des forces mercantiles dans les services publics et sociaux710 ou, comme Harvey l’explique, « the financialization of everything »711. Cette tendance se traduit par le développement d’économies nationales qui sont de plus en plus dominées par le secteur financier au détriment de la production industrielle. Tel est le cas au Royaume-Uni où il est estimé que ce secteur représente 30 % de l’économie britannique, presque deux fois plus que le secteur industriel712. La tendance vers la marchandisation a été grandement facilitée par l’internationalisation, le cinquième pilier d’une économie néolibérale selon Jessop. Désormais, la libre circulation des capitaux à l’échelle mondiale rend les États individuels relativement impuissants à gérer les économies nationales, ce qui peut avoir un impact sur le niveau des dépenses sociales. Contrairement à ses prédécesseurs travaillistes, le New Labour s’est réconcilié avec cette situation, déclarant en 1997 : « We accept the global economy as a reality713. » Une des conséquences de la mondialisation a donc été le recul de l’État dans le domaine social, alors que la marchandisation y a entraîné plus d’intervention de la part du secteur privé. Ce phénomène avait déjà commencé sous le gouvernement Thatcher, provoquant de grands changements politiques et une véritable crise sociale. Le but de la sous-partie suivante sera d’expliquer l’impact de ces politiques thatchériennes. Ensuite, nous analyserons comment l’administration néo-travailliste de Tony Blair a tenté de gérer la crise sociale résultante tout en essayant de réconcilier le néolibéralisme avec des stratégies de lutte contre la pauvreté.
IPSOS MORI, Best Party on Key Issues : Managing the economy [en ligne], février 1992. Disponible sur : http://www.ipsos-mori.com/polls/trends/bpoki-economy.shtml [page consultée le 31 janvier 2008].
Ibid.
« Nos performances économiques ont enfin mis à bas l’idée qu’on ne peut pas faire confiance aux travaillistes en ce domaine. » Parti travailliste, Britain Forward, not Back [en ligne], programme électoral, 2005, p. 15. Disponible sur : http://image.guardian.co.uk/sys-files/Politics/documents/ 2005/04/13/labour manifesto.pdf [page consultée le 5 novembre 2007].
« La performance économique des travaillistes est sans précédent – un nombre d’actifs plus élevé que jamais, une période de croissance ininterrompue la plus longue de toute l’histoire moderne, les taux d’intérêt et d’inflation les plus bas depuis une génération. » Ibid., p. 15.
Stephen Nickell, « The Assessment : The Economic Record of the Labour Government since 1997 », Oxford Review of Economic Policy [en ligne], 2002, vol. 18, no. 2. Disponible sur : http://www.ingentaconnect.com/content/oup/ecopol/2002/00000018/00000002/art00107 [page consultée le 31 janvier 2008].
Polly Toynbee et David Walker, Better or Worse ? Has Labour Delivered ?, London, Bloomsbury, 2005, pp. 126-127.
Ibid., pp. 131-132.
Ibid., p. 132.
Stephen Nickell, op. cit., pp. 113-115.
Ray Barrell, Simon Kirby, Robert Metz et Martin Weale, « The Labour Government’s Economic Record and Economic Prospects », National Institute Economic Review [en ligne], vol. 192, 2005, p. 6. Disponible sur : http://ner.sagepub.com/cgi/reprint/192/1/4 [page consultée le 31 janvier 2008].
Michael Meacher, « The economic record reassessed » [en ligne], décembre 2007. Disponible sur : http://www.michaelmeacher.info/weblog/2007/12/the_economic_record_reassessed.html [page consultée le 31 janvier 2008].
Ibid.
Polly Toynbee et David Walker, op. cit., p. 76.
Voir infra., pp. 336-337.
Le Royaume-Uni a obtenu un « opt out » des normes européennes concernant la durée maximum du travail, le repos hebdomadaire et les congés payés. Alors qu’il a adopté les « Working Time Regulations » en 1998, limitant ainsi la durée maximum du travail hebdomadaire à 48 heures pour la plupart des employés, ces derniers peuvent « choisir » de travailler plus longtemps. D’ailleurs, en juin 2007 le gouvernement a négocié un « opt out » de la charte européenne des droits fondamentaux dont le titre IV protège le droit des salariés concernant l’action revendicative, les négociations entre le patronat et les syndicats, les conditions de travail, les congés parentaux et la protection contre le licenciement abusif.
Michael Meacher, op. cit.
David Harvey, op. cit., p. 19.
Voir citation p. 324.
Voir infra., p. 376.
Chiffre à jour en octobre 2007. £ 5,52 équivalent € 7,39 (selon un taux de change de £ 1 = € 1,34).
Graeme Cooke et Kayte Lawton, Working Out of Poverty : A study of the low-paid and the ‘working poor’ [en ligne], IPPR, janvier 2008. Disponible sur : http://www.ippr.org.uk/members/download.asp?f=%2Fecomm%2Ffiles%2Fworking%5Fout%5Fof%5Fpov%2Epdf [page consultée le 31 janvier 2008].
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Ibid.
« L’enrichissement important de certains n’est absolument pas un problème pour le New Labour. » In Peter Mandelson, 1998. Cité par Nick Cohen, Pretty Straight Guys, Londres, Faber & Faber, 2003, p. 242.
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Keith Alderman et Neil Carter, « The Labour Party and the Trade Unions : Loosening the Ties », Parliamentary Affairs, 1994, vol. 47, n° 3, pp. 324-325.
« La Grande-Bretagne gardera les lois les plus strictes en matière syndicale que n’importe quel autre pays occidental. » Cité par David Clark, « The unions have reached the end of their tether », The Guardian [en ligne], 6 août 2002. Disponible sur : http://www.guardian.co.uk/ comment/story/0,,769706,00.html [page consultée le 4 février 2008].
« […] une hostilité profondément ancrée chez certains membres du gouvernement travailliste à l’égard des syndicats et de la régulation du marché du travail », cité par Nick Cohen, op. cit., p. 232.
Voir supra., pp. 334-335.
Bob Jessop, « New Labour or the Normalization of Neo-Liberalism ? », British Politics, 2007, vol. 2, n° 2, pp. 283-284.
Voir supra., p. 333.
La définition même du cycle économique reste floue chez Gordon Brown. En 2005, il a annoncé que le cycle économique avait commencé en 1997, non en 1999 comme la Trésorie l’avait supposé. Cf. Brian Turner, « Gordon Brown changes length of economic cycle », Finance Market [en ligne], 19 juillet 2005. Disponible sur : http://www.financemarkets.co.uk/2005/07/19/gordon-brown-changes-length-of-economic-cycle/ [page consultée le 8 spetembre 2008].
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Ibid.
Polly Toynbee et David Walker, op. cit., p. 153.
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Voir Andrew Glyn et Stewart Wood, « Economic Policy under New Labour : How Social Democratic is the Blair Government ? », The Political Quarterly,2001, vol. 72, n° 1, pp. 50-66.
Bob Jessop, op. cit.
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« […] garantir aux travailleurs manuels et intellectuels le plein fruit de leur industrie et la distribution la plus équitable de ce fruit qui puisse être envisagée sur la base de la propriété commune des moyens de production ».
« La décision d’engager un contrat PFI est prise sur le seul critère de leur efficacité économique. » InHM Treasury, PFI : Meeting the investment challenge[en ligne], juillet 2003, p. 1.Disponible sur : http://www.hm-treasury.gov.uk/media/F/7/PFI_604a.pdf [page consultée le 4 février 2007].
« Des services publics forts et fiables sont le fondement d’une économie flexible et productive. » Ibid.
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HM Treasury, op. cit., p. 15.
Voir supra., p. 339.
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Bob Jessop, op. cit.
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