A) Des symptômes réels de crise de la politique représentative.

La participation politique dans les démocraties pourrait être définie comme l'ensemble des activités collectives des citoyens susceptibles de peser, influer sur le système politique. L'acte électoral représente la modalité la plus évidente de participation politique même si d'autres modalités existent, différant selon le degré d'implication : inscription sur les listes électorales, adhésion à un parti, militantisme actif, etc. En outre, il faut distinguer des formes de participation politique protestataires ou non-conventionnelles. Elles expriment souvent la volonté des citoyens d'influencer directement la décision publique en sortant du jeu normal et routinier de la vie politique légitime : grèves, manifestations, sit-in… Si la majorité des auteurs en science politique s’accordent autour de la notion de « crise » pour définir le contexte contemporain de la participation politique26, il nous faut revenir plus directement sur les faits politiques constitutifs, selon eux, de cette crise afin de pouvoir retenir ou non un tel état de qualification, ou bien même de le relativiser. Nous devrons aussi nous intéresser à la participation politique des jeunes, public constitutif de notre échantillon de recherche dans le cadre de notre recueil de données de terrain.

Notes
26.

HAYWARD, J. (dir) (1995), The crises of representation in Europe. Londres, Cass / West european politics, vol. 18, n°3, p.1-217.