4) DISNEY

Michael Eisner

Andrea Van De Kamp : administrateur Sotheby's North America, Vente aux enchères, City National Bank

Gary L. Wilson: président Northwest Airlines, Aéronautique, administrateur On Command, Hôtellerie, CB Richard Ellis Services (Real Estate), Distribution.

George Mitchell : ancien sénateur US, administrateur UNUM Provident, Assurance, FedEx, Xerox, Photocopie, Casella Waste Systems, Traitement des déchets, Staples, Détaillant, Starwood Hotels & Resorts.

John E. Bryson : ancien président Edison International, Finance, administrateur Boeing, Aéronautique, Pacific American Income Shares, Finance.

Judith Estrin : administratrice Sun Microsystems, FedEx, présidente Packet Design, Technologie et automobile.

Raymond L. Watson : ancien président Disney

Roy E. Disney : président Shamrock Holdings, Finance.

Sanford M. Litvack : ancien président Disney, administrateur Compaq, Informatique.

Sidney Poitier: ancien acteur américain.

Stanley P. Gold: président Shamrock Holdings, Finance, Trefoil Investors, Conseil et finance.

Thomas S. Murphy : ancien président Capital Cities/ABC, Télévision, membre du conseil consultatif international de Salomon Smith Barney, Finance.

Edition : Walt Disney Book, Miramax

Presse écrite : ABC Publishing Group, Disney Publishing, Diversified Publications Group, Financial Services and Medical Group, Miller Publishing

Télévision : ABC Television Network, The Disney Channel, Tele-Munchen, RTL-2, Buena Vista Home Video

CA: 23,2 milliards d'euros

Les producteurs de séries télévisées misent ainsi sur leurs « poulains » qui se renouvellent environ chaque année pour leur rapporter un maximum de bénéfices, mais aussi de légitimité en tant que « créateurs de fiction ». Ainsi, Disney, qui dirige la chaîne, ABC, a produit dernièrement, la troisième saison de la série Lost, crée en 2004 par J.J.Abrams, et qui raconte les conditions de survie de rescapés d’un accident d’avion sur une île étrange. Ce programme a connu un succès considérable dans le monde, environ 20 millions de spectateurs en moyenne aux Etats-Unis pour la saison 2, notamment des individus âgés ente 18 et 49 ans, la cible de la série d’après les propos d’ABC (rapport annuel 2006). Il sert alors de produit-phare pour la chaîne qui peut se permettre de mettre sur le marché des séries de second rang (comme Alias, The Nine ou Night Stalker) pour augmenter son capital sans perdre sa légitimité. Le format de Lost est très court (35 minutes), ce qui favorise à la fois le suspens de l’épisode, mais aussi les partenaires commerciaux de la chaîne qui peuvent profiter de plus d’expositions des spectateurs à leurs publicités, vu que ceux qui diffusent la série (TF1, par exemple) programment deux à trois épisodes par soir. Le contenu même des séries doit aussi privilégier l’exposition aux publicités, l’identification du spectateur doit être très forte (la série 24 est tellement « accrocheuse » que beaucoup la téléchargent illégalement par Internet pour ne pas avoir à attendre les prochains épisodes), ou à l’inverse il doit se divertir un maximum (comédie ou drame) pour se rendre « disponibles » lors des propos publicitaires qui leurs sont tenus entre et pendant les séries. Il y a ainsi de fortes relations entre les industries culturelles et les produits culturels qui en sortent, comme le précisait déjà Adorno en 1964 (pp.22-24). Les priorités des diffuseurs français ne sont pas très éloignées de celles des producteurs américains, l’interpénétration entre grands groupes financiers aussi.