2) Réalité ou fiction ?

Le cadre est fixé, la Maison-Blanche à l’écran lance l’action le matin, action qui se termine souvent dans le bureau ovale en pleine nuit ; le huis clos presque étouffant dans les couloirs du bâtiment n’est interrompu que pour quelques épisodes, un par exemple, où Bartlet se rend à Los Angeles, pour y rencontrer ses électeurs et donner une réception de charité (épisode 16). Dans un autre épisode, le directeur des médias et son adjoint vont libérer en douce dans l’Amérique profonde leur candidat à la Cour Suprême, arrêté pour état d’ivresse au volant. Il faudra attendre le début de la saison 3, avec les épisodes Manchester (parties 1 et 2) pour que l’occasion se représente. Centre de gravité dramatique, la Maison-Blanche voit se succéder les entretiens donnés par chaque membre de l’équipe aux autres acteurs de la vie politique. Sont ainsi reçus les sénateurs qui ont commis une erreur d’interprétation, les parents d’une victime de l’homophobie quotidienne, le vice-président, ennemi intime du président qui se doit d’être remis sur le droit chemin, ainsi que certains républicains, défenseurs de la prière à l’école ou de l’anglais comme langue nationale.