C) La construction d’une échelle d’intérêt

L’enquête par questionnaire devra mesurer l’intérêt des personnes interrogées pour la série et pour la politique au sens institutionnel du terme. La conception du questionnaire suppose la construction d’une échelle de mesure de cet intérêt. Le questionnaire comportera deux parties, un préliminaire et une conclusion. Une partie traitant des séries américaines, la seconde, de la politique.

Chaque partie sera composée de dix questions, une note comprise entre 0 et 150 sera attribuée à chaque participant à la fin de chacune d’entre elles. Selon les réponses du participant, celui-ci peut récolter de –5 points à +25 points par question. Les questions portent sur les pratiques et les représentations des personnes interrogées correspondant à la thématique de la partie concernée.

Nous avions au départ, noté chaque partie du questionnaire sur 20, afin de rendre la lecture de la note plus claire à nos yeux. Il est apparu après quelques questionnaires que cette notation ne permettait pas une analyse assez pertinente des profils alors obtenu. L’intérêt concernant la politique ou les séries serait mesuré plus précisément si la notation était plus affinée, ce qui a justifié le choix d’un barème portant sur 150 points.

Si à la fin de chaque partie, l’individu interrogé obtient plus de 90 points sur les 150 possibles, nous décidons qu’il porte un véritable intérêt soit pour la politique, soit pour les séries, soit pour les deux. Le chiffre 90 a été choisi car il représente plus de la moitié des points et suggère un engagement significatif de la personne interrogée vers un fort intérêt concernant le thème de la partie du questionnaire intéressée. Ces deux parties du questionnaire seront précédées d’une série de questions ouvertes consacrée aux pratiques télévisuelles de l’interviewé, et seront suivies d’une série de questions touchant au profil de l’interviewé (sexe, âge, profession, dernier diplôme obtenu, situation familiale).

Ce choix s’explique par notre volonté de dresser des portraits plus précis des personnes interrogées lors du questionnaire. Ainsi, plutôt que de donner à voir l’intégralité des réponses obtenues pendant l’enquête, nous avons préféré construire des profils type d’individus, d’abord pour classer les profils dans des groupes selon les variables d’intérêt pur la politique et les séries, puis dans des grands types de téléspectateurs pour comprendre leur rapport au média télévision. Il faut en effet saisir le lien qui les unit à la fiction, comme facilitant l’intégration et l’adhésion aux messages structurants susceptibles de contribuer à la formation des jugements sur le politique. Voyons maintenant ce que l’on sait des profils existants de téléspectateur, sélectionnons les autres variables nécessaires pour construire des profils-type à partir des réponses au questionnaire.