Conclusion générale

On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes, certaines parties de ces facettes, et son tableau, son poème, objet, etc., n’est qu’un témoignage de ce qu’il aperçoit.
Alberto Giacometti

Traiter de la télévision, des séries américaines à partir de la science politique nous aura permis de faire le lien entre la réalité intérieure vécue par l’individu, celle des représentations qui guident l’action, la réalité sociale, extérieure, collective, institutionnelle et la réalité médiatique, fictionnelle et spectaculaire. Quand la réalité extérieure devient insupportable, difficile à accepter, ou simplement terne, désagréable, c’est souvent la réalité médiatique qui la remplace, qui sert à son tour d’institution socialisante et aussi politisante, tandis que les organisations historiquement responsables de cette formation (école, famille, religion, justice, gouvernements, travail) sont partiellement ou totalement remises en question par leurs destinataires76.

Forte de ce rôle qui s’amplifie avec l’augmentation de la défiance des citoyens envers l’autorité et principalement le personnel politique, la réalité médiatique devient le champ d’une lutte d’influence entre ceux qui la produisent et ceux qui la regardent. Ceux qui organisent cette réalité souhaitent conserver leurs positions stratégiques, le pouvoir qu’ils exercent dans la société, ils donnent ainsi le jour à des produits commerciaux et culturels qui tentent de détourner les consommateurs des rapports de force économiques en jeu dans la réalité extérieure. Des produits qui ont seulement une apparence « réaliste » alors qu’ils symbolisent plutôt une fausse réalité, une « irréalité » que nous avons tenté de décrire dans la troisième partie de notre travail.

Les téléspectateurs, eux, peuvent aussi modeler le paysage médiatique et audiovisuel à leur façon en résistant aux messages structurants délivrés par les programmes qui leur sont proposés, en sélectionnant les produits selon leurs humeurs et leurs désirs, en imposant parfois leur vision de la réalité extérieure aux producteurs économiques.

C’est cette dynamique que nous avons essayé d’étudier dans cette Thèse, en nous demandant si les séries américaines de fiction, largement plébiscitées par un public jeune et citadin, pouvaient contribuer à la façon dont les individus formulent leur jugement sur le politique. Afin de répondre à cette question, il nous aura fallu d’abord démontrer l’enjeu économique et culturel de la télévision, pour mettre en valeur les impulsions tactiques, « programmatiques » données aux séries par ceux qui les produisent et nous interroger sur la place du politique au sens institutionnel du terme dans les images proposées à l’écran. À partir de la description de cette place, implicite ou explicite, de la politique dans la fiction, nous avons interrogé les téléspectateurs des séries américaines pour savoir ce qu’ils retenaient de leurs visionnages, mais aussi pour délimiter les contours des possibles contributions de ces séries à leur formulation de leur intérêt, de leur opinion sur le politique77.

Ces interrogations ont donné lieu à une enquête par questionnaire en rapport avec les séries américaines implicitement politiques (Friends, Ally MacBeal, The Sopranos), et à une enquête par entretien touchant aux séries américaines explicitement politiques, une en particulier : The West Wing, A la Maison-Blanche.

L’étape des questionnaires nous aura permis de vérifier deux hypothèses soumises à notre travail par de nombreux auteurs en science politique, à savoir la défiance des citoyens envers la profession politique, la baisse de légitimité du pouvoir de gouvernement tout comme l’intérêt accordé à ce pouvoir par les individus, mais aussi l’intérêt croissant porté aux séries américaines, la place prépondérante de la télévision dans le rapport au monde des individus, lieu de solitude autant que de communion sociale.

Cette enquête, pensée comme un préliminaire à l’enquête par entretien souligne l’évacuation du politique à l’écran et les formes de contributions qui sont susceptibles d’en résulter dans l’esprit des téléspectateurs qui ont parfois tendance à s’identifier et à reproduire des messages médiatiques formels ou substantiels délivrés par ces programmes. Ainsi, à force de ne pas être confrontés aux institutions politiques dans les séries américaines, les individus seront amenés à ne pas penser plus au politique, leur jugement sur cette matière (majoritairement négatif) sera maintenu voir accentué (toujours vers le négatif) par le silence fictionnel qu’ils « adoptent » (Packard, 1958), et selon le temps passé en moyenne par chacun devant ces fictions. C’est ce que nous avons appelé des contributions en termes d’identification, de socialisation et de maintien de l’intérêt pour le politique.

Le rôle de l’engagement, des attitudes participatives, des implications des spectateurs dans le dispositif fictionnel deviennent ainsi des variables primordiales dans la façon dont les messages médiatiques vont contribuer à la formulation du jugement sur le politique. Ces postures d’engagement devant l’écran ne peuvent pas être démontrées en retenant uniquement des variables de classe ou relevant du niveau culturel des individus. Elles correspondent plutôt à la relation critique et psychologique, symbolique, que le spectateur s’est lui-même fabriqué avec la télévision, et avec les séries en particulier, autant qu’avec le politique institutionnel.

Réalisés au printemps 2004, bien avant la montée en puissance de la candidate du Parti Socialiste Ségolène Royal en vue de l’élection présidentielle d’avril 2007, les questionnaires ont dessiné une carte éphémère des opinions politiques penchant en majorité vers la droite et plus particulièrement pour le « candidat » Nicolas Sarkozy (91 individus sur les 186 questionnaires étudiés ont cité le nom de l’actuel ministre de l’intérieur à titre de personnage politique se rapprochant le plus de leurs idées politiques).

Le visionnage d’un épisode de la série The West Wing, A la Maison-Blanche, suivi d’un entretien individuel, ne devait pas nous servir à étudier les transformations sensibles de cette carte, mais bien plutôt de nous pencher sur les modifications de l’intérêt pour la politique, de la formulation de cet intérêt par les personnes interrogées.

La série, qui contient dans ses récits un discours pouvant être assimilé à une idéologie « démocrate », si nous la comparons au clivage politique américain composé traditionnellement de démocrates et de républicains, expose ainsi au spectateur les coulisses du pouvoir à l’américaine, le lieu où se construit chaque jour l’action politique du pays à travers les décisions du Président des Etats-Unis et de son équipe rapprochée.

Dès lors, l’analyse des 43 entretiens menés entre avril et juin 2005 va nous conduire à distinguer dans un premier temps deux nouveaux types de contributions des séries à la formulation des jugements sur le politique : des contributions en termes d’informations politiques et de compréhension du politique à l’écran. Nous avons ensuite tenté de confirmer nos hypothèses concernant des contributions des séries en termes de réajustement des formulations des jugements sur le politique. Cette démarche nous aura permis de mettre l’accent sur trois types de contributions principales. Une majorité de personnes interrogées, 26, ne modifient pas leur niveau d’intérêt pour le politique après visionnage, cet intérêt reste le même, c’est ce que nous avons appelé une confirmation du jugement sur le politique.

Les dix-sept personnes restantes modifient sensiblement ce niveau d’intérêt soit en approfondissant par une augmentation même sensible de leur intérêt, ou de leur désintérêt, leur formulation antérieure d’un jugement sur le politique, soit en réajustant leur formulation, en prenant appui sur le visionnage de série pour inverser souvent leur position concernant l’intérêt qu’ils portent au politique. Ainsi, six personnes interrogées qui rentraient préalablement dans un groupe d’individus ne portant que peu ou pas d’intérêt pour la politique se retrouvent après visionnage à réfléchir sur ce manque d’intérêt et à proposer des réponses pouvant être analysées comme l’affirmation, la projection d’un plus grand intérêt pour la politique.

L’enjeu politique de la télévision apparaît ainsi plus clairement. Puisque ce média constitue la source principale d’informations politiques pour les individus si l’on se réfère au temps qu’ils passent devant leurs écrans, ceux-ci se serviront en partie des représentations explicites ou implicites du politique à la télévision pour formuler leur propre intérêt pour le politique, notamment lorsqu’ils sont confrontés à une échéance électorale proche. Il est aisé de comprendre l’importance des messages politiques implicites qui sont disséminés dans les séries américaines de fiction, consommées à grande échelle par les jeunes citoyens.

Ces messages participent à la fois à rendre « disponible » le spectateur aux annonces publicitaires mandatés par les producteurs « d’objets de consommation » (Stiegler, p.31) en le divertissant, mais aussi à le rendre « indisponible » au politique sur le long terme, en le concentrant sur des enjeux intimes, personnels, psychologisants, sauf en cas d’élections majeures où il est au contraire sur-stimulé ; le silence se fait flot incessant de paroles, et la politique devient spectaculaire78.

Nous avons essayé de montrer ici que les séries télévisées étaient au cœur de nombreux domaines de recherche, qu’elles pouvaient être traitées, analysées selon de multiples angles à travers des matières aussi variées que la sociologie, la psychologie, la communication, l’économie, l’histoire de l’art populaire, ou bien aussi, et surtout la science politique.

Les sujets des séries américaines récentes couvraient jusque-là les difficultés rencontrées par les individus dans une société décrite comme individualiste à l’extrême, privilégiant la performance narcissique à l’équité sociale. Le politique fait ainsi son entrée dans le paysage audiovisuel dédié à la fiction, une entrée durable a priori, vu le succès critique et économique grandissant des séries américaines qui traitent de ce sujet. Si la science politique traite classiquement de la création et de l’utilisation effective par les hommes et les femmes des instances de régulation sociale, des rapports entre ces instances ainsi qu’entre les individus qui les animent, son domaine d’étude touche aussi le champ des représentations de ces institutions, l’image de la politique dans une époque « spectaculaire », visuelle.

Nous ne souhaitions pas démontrer le « complot » de la télévision contre les esprits, ou la domination massive des médias et de la télévision sur les individus. Il s’agissait avant tout pour nous de réfléchir à l’enjeu politique d’objets plébiscités par le public et reconnus comme « symbolisant » certains aspects de nos sociétés occidentales à l’écran. Nous avons essayé d’étudier autant le centre (le programme), que les périphéries (les créateurs de séries, les conseils d’administrations, les liens avec le pouvoir politique, ce qui pousse le spectateur à regarder des séries, qu’est ce qu’il y cherche). Plutôt qu’une logique donc, celle des médias sur l’individu, la rencontre de deux logiques contradictoires ou complémentaires, celle des spectateurs, aussi hétérogène qu’il y a d’individus (cf. éparpillement des réponses aux enquêtes), et celle des producteurs. Des logiques dynamiques et dialogiques, susceptibles d’entrer en contradiction, mais qu’il fallait tenter de saisir afin d’y déceler les traces de politiques et le rôle, les liens existants entre ces objets de recherche et la fabrication de la formulation du jugement sur le politique.

Lier la fabrique de l’opinion à la fiction, essayer de synthétiser la masse des travaux publiés concernant le sujet, et regretter aussi le peu d’ouvrages spécialisés sur ce type de divertissement populaire riche en représentations du monde et en discours politiques. Des discours de « vérité », sur le « vrai », comme aurait pu dire Michel Foucault79, des témoignages normatifs qui dressent à leur façon les portraits de citoyens égoïstes, défiant l’autorité, perdus dans la complexité de leur existence.

Le délicat rapport des individus à la réalité les pousse à chercher des « histoires » pour réécrire la leur qui a souvent été « mal jouée » dans certains cadres de leur quotidien, de leur récit de vie. Ces histoires sont délivrées à titre professionnel par le pouvoir économique (consommation, productivité, publicité), mais aussi par le pouvoir culturel (traditions, règles, art) et politique (storytelling, campagnes électorales). La soif d’histoires est d’autant plus forte que la peur de l’avenir est grandissante. Dès lors, l’identification à ces histoires grandit aussi. Les fictions sont ainsi utilisées par les individus pour tenter de régler leurs propres « symptômes » psychologiques, et par les « producteurs » qui essayent à la fois d’accroître leurs capitaux matériels ou symboliques, et de les conserver en maintenant le regard des spectateurs en dehors de l’exercice réel du pouvoir, en tentant de les mettre en « vacances » de toute forme de pouvoir.

Cette logique des producteurs échoue bien évidemment la plus grande partie du temps. La stratégie et la complexité de la fabrique de l’opinion publique, la liberté essentielle du spectateur, peuvent à leur tour mettre en échec l’ « hégémonie » ou du moins la « volonté d’hégémonie » des producteurs, les remettre en question. Mais il arrive aussi que ces efforts suffisent à diminuer ou conserver l’intérêt des individus pour le politique, qui, nous l’avons vu, n’est déjà pas très élevé, contrairement à celui dédié aux fictions.

Notre travail a donc tourné aussi à travers ces questions locales (formulation du jugement politique individuel) et globales (perpétuation d’un système de pouvoir) autour de l’engagement politique, de la place du produit culturel « série américaine » dans l’évolution ou le maintien du niveau d’engagement individuel, tout en relativisant la portée de cette réflexion qui fait de l’individu un être foncièrement motivé par l’action politique.

Dans « Ni le soleil, ni la mort », le philosophe allemand Peter Sloterdijk cite Thomas d’Aquin pour expliquer en partie le comportement de l’homme contemporain au tout début du XXIè siècle : « Homo est animal magis familiale quam politicum » (Sloterdijk, 2003, p.215). Cet homme-là, plus familial que politique, donc, qui se replie sur lui-même quand ses liens avec la communauté se desserrent, est souvent « surpolitisé, sursociologisé ou surpolémisé » par les sciences humaines actuelles (Ibid.). Il s’agissait pour nous de bien prendre en compte cette affirmation pour ne pas rajouter du politique là où il n’y en avait pas, de ne pas faire penser l’individu à la politique là où il n’y pensait pas.

Les images du politique font cependant partie des données effectives que le citoyen va aujourd’hui mobiliser pour élaborer les arguments et les modèles, les représentations qui lui permettront de construire son opinion politique en vue de la réalisation de son travail électoral. Nous avons présenté plus précisément quels types de contributions, d’influences, certaines images visionnées pouvaient avoir sur le niveau d’intérêt des personnes pour la politique et sur leur formulation d’un jugement individuel sur la politique. Il ne s’agissait pas pour autant d’exclure le rôle du « média » télévision en lui-même dans la production de ces contributions, nous avons aussi mis en lumière dans notre travail l’importance des données économiques et culturelles relatives à la production des images ainsi que la relation complexe qui unit l’individu à l’écran, objet paradoxal qui montre et dissimule, rassemble virtuellement les solitudes tout en les maintenant séparées dans la réalité.

Notre étude nous aura par ailleurs permis de déterminer les contours de la description médiatique des gouvernements et des citoyens par la fiction. Car, si l’institution politique est boutée hors des frontières de la majorité des scénarios de séries américaines, l’importance des personnages dans ces programmes nous donne à voir des citoyens régressifs, passifs et englués dans le temps présent. Nous avons montré la force de persuasion des séries, et du phénomène de mimesis, d’imitation par les spectateurs de ce qu’ils regardent.

Certains professionnels de la culture française et américaine, des réalisateurs (Sam Raimi, Patrice Chéreau), des metteurs en scène (Luc Bondy, Bob Wilson), se sont plaints récemment en public de l’imitation par les comédiens qu’ils employaient du jeu des acteurs de séries. La diction, les mouvements, les intonations des acteurs de séries américaines sont largement reproduits par les nouvelles générations de comédiens, au théâtre et au cinéma, qui les ont beaucoup regardés. Si des acteurs professionnels calquent leur jeu physique sur des manières de jouer à l’écran, la question de l’imitation de la passivité citoyenne se pose tout aussi légitimement.

À force de visionner des épisodes remplis de citoyens en perte de repères, détournés de la vie publique et de l’intérêt général, les citoyens-téléspectateurs occidentaux, qui ne portent pas particulièrement dans leurs cœurs le personnel politique, ne sont pas aidés pour fabriquer leur propre opinion politique et pour participer à la vie politique de leur démocratie.

C’est à cet effet que nous avons essayé par nos enquêtes de terrain de nous assurer des effets et de la réalité de cette « contamination » médiatique sur les téléspectateurs de séries. Nous avons vérifié qu’ils portaient peu d’intérêt au politique, et beaucoup plus aux séries, mais que leur niveau de résistance aux images qui leur étaient proposées pouvait permettre de relativiser l’impact des messages structurants des séries explicitement ou implicitement politique.

La définition programmée de la réalité par les médias se substitue-t-elle alors trop souvent à la réalité elle-même, a fortiori quand il s’agit de se représenter le monde, de le penser ? Comment entendre, et faire entendre, la voix de la réalité extérieure quand celle-ci, complexe et désordonnée n’est plus vraiment supportable pour une grande partie des citoyens des démocraties occidentales ? Comment montrer ce que les industries culturelles ne montrent pas, elles qui tentent de préserver l’état du lien social, de la communauté et le statu quo des luttes pour le pouvoir dans les champs économiques et politiques ?

Debord n’était pas si loin de la vérité lorsqu’il écrivait en 1988 dans ses Commentaires à la société du spectacle : « Jamais l’opinion de ceux à qui l’on fait croire encore, dans quelques pays, qu’ils sont restés des citoyens libres, n’a été moins autorisée à se faire connaître, chaque fois qu’il s’agit d’un choix qui affectera leur vie réelle. Jamais il n’a été permis de mentir avec une si parfaite absence de conséquence. Le spectateur est seulement censé ignorer tout, ne mériter rien. Qui regarde toujours, pour savoir la suite, n’agira jamais : et tel doit bien être le spectateur » (1988, chap. 8, p.31).

Dans la crise de la culture, Hannah Arendt appelait de ses vœux une « refondation de l’autorité » pour que les sociétés reprennent leur marche en avant, et sortent de la brèche du présent perpétuel dans laquelle elles sont tombées après l’abandon du modèle « traditionnel » mêlant religion, tradition, et autorité (1972, p.183).

La dynamique au sein des médiacultures entre les spectateurs-consommateurs et les industries culturelles permettra-t-elle une prise de conscience générale, une modification du système économique à l’avenir au profit du collectif et de l’autorité politique ? La politique institutionnelle retrouvera-t-elle la confiance des citoyens et une légitimité suffisante pour les réconcilier avec l’histoire ?

Le défi politique et démocratique est en tout cas de taille, à la hauteur des autres enjeux écologiques, technologiques, esthétiques ou biologiques, cruciaux pour l’évolution des sociétés occidentales. Il convient de retrouver la « distance » nécessaire à la compréhension et à l’action, à la « reliance »80, tout en conservant un point de vue scientifique qui se fonde sur une approche complexe de la réalité, des réalités. La question de la participation politique est en jeu, ou plutôt la question de l’illusion de la participation politique, comme celle de la « déréalisation » des citoyens, ce trouble psychologique caractérisé par une impression d’irréalité des personnes et des choses présentes, et par l’impossibilité d’évoquer l’image des personnes et des choses absentes (Piéron, 1973, p.114).

Notes
76.

ANDERSON, J., GUILLORY, Ch. (1997), Political institutions ans satisfaction with democracy : A cross-national analysis of consensus and majoritarian systems. American political science review, vol. 91, n°1, pp. 66-81.

77.

Il s’agissait aussi pour nous de faire parler les participants à l’enquête sur leur rapport au politique, leur jugement individuel sur l’institution et la classe politique. Nous nous sommes rapprochés à ce titre du travail de Pierre LEFEBURE pour sa thèse de doctorat à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, soutenue en 2005, et intitulée : Quand des citoyens discutent le lien représentatif. Approche compréhensive de la réception de l’imagerie démocratique véhiculée par la télévision.

78.

EDELMAN, M. (1988), Constructing the Political Spectacle, Chicago University Press.

79.

FOUCAULT, M. (1994), « cours du 14 janvier 1976 », in Dits et écrits II ; 1976-1988, p.175-189, Paris, Gallimard.

80.

MORIN, E. (2006), La méthode : Tome 6, Ethique, Points, Essais.